Dans l’actualité venue de Roumanie, une alerte santé à Bucarest mais aussi sur tout le territoire roumain. En effet, le virus West Nile, une maladie exotique qui se répand via les moustiques, a fait son apparition en Roumanie et une épidémie meurtrière est signalée. S’il n’y a pas encore raison de s’inquiéter outre mesure, le virus pourrait être à l’origine de plusieurs décès de roumains.
« Le virus meurtrier, transporté par les moustiques, attaque la Roumanie », nous met en garde le quotidien Adevarul, selon lequel le virus West Nile qui provoque la méningite a déjà fait deux victimes en Roumanie. Selon le ministre de la Santé, Cseke Attila, en Roumanie, sept cas d’infection ont été enregistrés dont cinq sont attentivement observés par les médecins, lit-on dans Adevarul. Et les nouvelles inquiétantes se poursuivent dans Gândul : il n’y a pas de vaccin, ni de traitement spécifique contre le virus West Nile. Pour l’instant, les autorités nous conseillent de porter des vêtements avec des manches longues, d’installer des moustiquaires aux fenêtres et de sécher les eaux stagnantes. 85% des personnes infectées ne se rendent pas compte qu’ils sont malades, a conclu le ministre de la Santé Cseke Attila, cité par Gândul. Selon le même quotidien, une épidémie de West Nile aurait frappé la Roumanie il y a une bonne dizaine d’années. Bref, il n’y a pas beaucoup de raisons de nous inquiéter, au moins pour l’instant.
Désinsectisation inefficace à Bucarest
Bien que nous connaissions tous leur contribution essentielle à la dissémination de ce virus responsable de maladies redoutées (la méningite et l’encéphalite), les moustiques sont traités en toute gentillesse par les pouvoirs publics. EVENIMENTUL ZILEI informe ses lecteurs que la multiplication des moustiques dans la capitale de la Roumanie est due au mauvais choix fait par les édiles qui n’utilisent plus de produits efficaces pour les combattre. Selon la compagnie chargée de la désinsectisation de Bucarest, la responsabilité de cet état des choses appartiendrait en fait à l’Union Européenne qui a interdit, il y a deux ans, l’utilisation de la substance la plus efficace dans la lutte contre les moustiques. EVENIMENTUL ZILEI constate, cependant, que ledit insecticide, le malathion, peut être utilisé sous certaines conditions, pendant des périodes de temps limitées. Depuis deux ans, donc, la municipalité de Bucarest cherche une autre formule magique pour supprimer les moustiques; entre temps, les pluies abondantes et les températures élevées de cet été et de ce début d’automne font exploser la production de ces insectes désagréables sur le centimètre carré.
Pour ROMANIA LIBERA, le bât blesse du côté du suivi de la désinsectisation par les autorités; les pouvoirs publics, locaux en l’occurrence, auraient été avertis, affirme le journal, au sujet de l’apparition du virus West Nile, mais ils n’auraient pas réagi. Malgré des prestations d’une qualité inférieure aux attentes, le contrat signé par la Mairie de Bucarest avec la compagnie chargée des opérations de nettoyage des moustiques n’a pas été dénoncé; et la capitale roumaine continue de payer ces services 28 fois plus cher que ce que paye la capitale de la Hongrie voisine, pour le même genre de prestations. En chiffres, cela veut dire que les Bucarestois ont payé, l’année dernière, 4,3 millions d’euros pour bénéficier aujourd’hui et des moustiques et du West Nile, apprend-on dans ROMANIA LIBERA.
