Si vous êtes frileux et que vous voulez visiter Budapest, vous avez deux options: 1) Allez-y en été, mais alors, ce seront les touristes que vous prendrez en grippe ou 2) Assurez-vous de vous asseoir bien loin de la porte, sinon c’est la grippe que vous prendrez!
Beau temps, mauvais temps, si la température est quelque chose d’incertain, le syndrome de la porte ouverte, lui, est des plus certain! C’est comme ca que j’ai pu passer des soirées a boire de la bière ou a manger la fameuse goulash hongroise avec mon manteau sur le dos, sans jamais l’enlever. Le syndrome-de-la-porte-ouverte est une excellente façon d’aérer la pièce, mais aussi de refroidir les esprits…
Budapest ; une ville entre les collines et le Danube
Malgré tout, le « syndrome » nous a fait plus rigoler que fait du mal. Ce sont trois belles journées de retrouvailles que j’ai passées avec mon ami Sylvain. En improvisant un peu nous avons pu effectuer un tour très respectable de la belle Budapest (évidemment, du trop-touristique-trio-Vienne-Budapest-Prague, c’est toujours Prague qui remporte la palme, mais bon!). Entre son architecture prago-viennoise et ses grandes avenues a la parisienne, on comprend pourquoi Budapest a été la ville #2 de l’empire austro-hongrois. Le parlement-probablement l’édifice le plus connu et visite de la ville-semble être une folie architecturale, un édifice ou tous les styles se fondent, mais toujours de manière gracieuse. Devant lui, le Danube-encore-qui sépare la ville en deux, Buda et sa colline d’un côté, et Pest, plus plate et plus récente, de l’autre. Budapest, facilement navigable, se laisse visiter facilement.
Ce qui est moins facile, par contre, c’est comprendre la langue hongroise. Ça c’est un mystère total. Des mots aussi longs que les trois-mots-juxtaposes-pour-former-un-seul-mot de la langue allemande, aux agencements de lettres auxquels je n’aurais jamais pense, la langue magyare ne vous donne aucune point de repère. C’est comme du chinois écrit dans notre alphabet, ou du français qui a été ingénieusement code…
Les gens de Budapest semblent bien se rendre compte de l’unicité de leur langue puisque presque tous parlent un anglais impeccable. Ça facilite les choses mais me rend un peu triste de ne pas pouvoir communiquer directement avec les gens.
Mais au moins un élément rapprochait la Hongrie de ses voisins: son passé socialiste. Ne perdant pas une occasion, moi et Sylvain sommes partis explorer le parc des statues communistes en banlieue de la ville. Je ne sais pas si les « œuvres » du socialisme rentreront un jour dans les livres d’histoire de l’art, mais une chose est sure, il est facilement identifiable. Par son cote un peu naïf, extrêmement répétitif et plus ou moins original, l’art socialiste dans toute sa grandeur-littéralement-a tout pour vous faire rire un bon coup. Et les Hongrois eux/mêmes ont décidé de faire de même en ouvrant, peu après la chute du rideau de fer, une pizzeria des plus humoristiques-et d’ailleurs, très fréquentée/du nom de Marxim, avec des pizzas telles que gulag, Lenin et kulak. Le seul problème: nous étions assis près de la … porte!
Pour couronner nos retrouvailles, quoi de mieux qu’un bon bain turc, aux fonctions thérapeutiques. De l’eau chaude ou froide, verte ou transparente, a l’extérieur comme à l’intérieur, cette attraction de Budapest nous a fatigue comme si on avait couru le marathon. Si ce n’était de l’autobus de nuit que j’allais prendre cette nuit-là, et des innombrables arrêts qui l’accompagnent, j’aurais passe la nuit la plus reposante depuis des lustres.
Ce n’est pas grave je me reprendrai demain à mon retour à Prague. Eh oui, déjà…
Vue du parlement de Hongrie à Budapest