En Roumanie, les chiens et chiens errants sont une question problématique aux enjeux divers. La société roumaine n’a pas toujours de la considération à l’égard des chiens. Les Roumains ont une approche très différente de la nôtre quand il s’agit de chiens. Ils sont avant tout les gardiens de la maison. Certains sont attachés, d’autres confinés dans l’espace bien clôturé de la maison qui est aussi réservé à la basse cour.
Chiens errants en Roumanie : problématique et enjeux |
Pourquoi avoir un chien après notre installation en Roumanie? Nous n’avions pas de chien à Bruxelles, estimant qu’un appartement était plutôt une prison pour ces animaux. Nous adorons les chiens, à chaque séjour nous amenions les chiens des enfants. La première année ça n’a pas été simple, je me vois encore me promenant avec Sua, le grand chien de mon fils ainé à Brad en faisant le vide autour de moi.
J’ai vite compris que quelque chose n’allait pas. A cette époque, en 2004, il y avait encore des meutes à Brad, et il y a eu plusieurs accidents. Heureusement, ces meutes ont disparu, tout comme on voit moins de chiens écrasés sur les routes. Nous nous faisions une fête d’avoir un ou deux chiens, leur laissant la liberté d’aller où ils l’entendaient, fréquentant d’autres chiens, etc. Malheureusement ce n’est pas aussi simple en Roumanie.
Car imaginez, nous sommes plus ou moins deux milles personnes à habiter Tebea, en gros cinq cent maisons. Si tous ces chiens étaient libres, le beau carnage! Et il en serait de même dans toute la Roumanie!
Marine, notre voisin, a abattu la barrière entre nos deux propriétés. Ce qui fait beaucoup plus joli, et permet à sa basse cour de venir se promener chez nous. Comme ses vaches rasent notre herbe – très bonne tondeuse – et que nous nous sommes liés d’amitié avec deux de ses chiens, qui sont beaucoup chez nous, que nous adorons, c’est très bien.
Rexy et Xéno nous ont choisis et nous les avons choisis. Ils vont aussi chez le voisin de droite. Je crois qu’il en a toujours été ainsi, parce qu’une porte entre les deux terrains a été aménagée bien avant que nous n’arrivions, ce qui nous évite d’aller sur la rue pour aller chez eux. Mais nous sommes les seuls de la rue à fonctionner ainsi, et Marine, quand ils chahutent trop, a droit à des commentaires d’autres voisins. Mais voilà qui nous arrange bien. Avoir des chiens ici, en Roumanie, est toute une responsabilité. Nous ne savons pas tout faire, tout comprendre, nous des gens de la ville.
En cette période de l’automne, en Roumanie, les bergers descendent de la montagne, avec leurs chiens à demi sauvages. Chaque année il y a des accidents. Bref, vous l’aurez compris, élever un chien ici, est un problème que nous n’avons pas encore décidé d’aborder. Le printemps prochain, peut être. Nous avons de l’autorité sur eux, quand ils sont chez nous, dans la maison. Une fois dehors, rien. Il faut les draguer pour qu’ils daignent nous accompagner en promenade, mais une fois partis, c’est la joie, ils nous suivraient n’ importe où.
A la maison, ils viennent manger, bien sûr, mais aussi trouver de l’affection, un peu de chaleur, de la tendresse. Il m’arrive, certains soirs, de les laisser entrer et sortir plusieurs fois. Dès qu’ils entendent un bruit suspect, il faut qu’ils vérifient. Ils reviennent 10 minutes après, rassurés.
Va t’en savoir leurs enjeux, les relations qu’ils ont avec d’autres chiens, de maisons plus isolées dans les montagnes, et que nous ne voyons qu’en hiver, de loin en loin. A la pleine lune aussi, ils sont plus nerveux, ils sentent l’orage bien plus vite que nous, alors ils se roulent en boule, dans un petit coin de la maison. Bref, c’est quand même une belle expérience. Mais nous ne sommes pas leur maître, parfois ça me manque, et puis je me dis que nous leur apportons un petit coin de bonheur. Rexy surtout, qui a 13 ans, apprécie ces longues soirées bien au chaud, ce qui tombe de la table, sa façon de se lover à mes pieds. Et puis il y a l’instant fatidique, avant d’aller dormir, ils doivent sortir. En hiver c’est dur, devant la porte, ils hésitent. Mais c’est comme ça. Déjà que des chiens entrent chez nous comme ça leur plait, semble bizarre pour certains de nos visiteurs. Nous avons eu pas mal de commentaires à ce sujet.
Conseils aux touristes qui visitent la Roumanie |
Quelques conseils si vous avez le projet d’aller vous balader en Roumanie. N’entrez jamais dans la cour d’une ferme ou sur son territoire sans que le propriétaire ne soit arrivé près de vous. Heureusement qu’au début j’étais toujours accompagné et qu’on me mettait en garde quand on voyait que j’allais entrer franchement, sans prendre garde. Cela m’a épargné quelques frayeurs. Si vous allez marcher dans des montagnes isolées, munissez-vous de pétards, un bon moyen d’effrayer les chiens de bergers, qu’on ne doit jamais regarder dans les yeux. Ici, au village on nous a conseillé plusieurs fois de ne jamais chercher leur regard. Quand comme maintenant les troupeaux sont dans la vallée, il en vient parfois trainer un sur le terrain, toujours le même. Je l’évite, ne le chasse pas, il finit par partir. Encore un fois je parle de notre village, de Brad, une région, comme je l’ai déjà dit, évoluée par rapport au sud du pays. Et je ne parle pas des grandes villes, où, parait-il les meutes continuent à sévir.
Je n’ai jamais connu de tels problèmes en Belgique, où diverses associations travaillent pour accueillir les chiens perdus ou abandonnés. Ces associations font du bon boulot et fonctionnent surtout avec les dons du public. Ils sont malheureusement aussi obligés d’euthanasier, et pendant la période de vacances, la brigade canine de la police a beaucoup de travail pour détacher tous les animaux attachés à un arbre de la grande forêt de Soignes proche de BXL, parce que ces maitres ne voulaient pas s’encombrer de leur chien en vacances, ni payer une pension. En revanche les médias en Roumanie parlent de ces problèmes, font des reportages sur l’action des associations, etc. Ici, j’ai l’impression que les autorités veulent surtout éviter le débat, et ne donnent pas l’occasion au public de s’exprimer.
Pour aller plus loin:
- « Trop de chiens errants en Roumanie » (Le Figaro)
- « En Roumanie, tuer un chien n’est pas constitutionnel » (Le Monde, 2012)
- Site pour la protection des animaux en Roumanie
- S’expatrier et vivre en Roumanie:quotidien à Tebea en Transylvanie - Juil 5, 2014
- Expatriation en Roumanie : vivre à Tebea en Transylvanie - Juil 3, 2014
- Chiens et Chiens errants en Roumanie; question problématique et enjeux - Juin 22, 2014
A force d’avoir entendu parler du problème des chiens errants à Bucarest, j’appréhendais ma visite de la ville, car je suis très craintive face aux animaux, même les plus inoffensifs… En touriste lambda, je cherchais presque les chiens errants comme s’il s’agissait d’un « spectacle ». Ce ne sont pas des réflexes dont je suis très fière, mais j’ai été très étonnée de ne pas croiser un chien dans les rues de la capitale. Il faut dire que je me suis cantonnée pendant huit heures au centre historique et à quelques lieux comme le quartier des ambassades, le parc environnant, l’arc de triomphe… Sûrement pas des lieux concernés par ce problème. De plus j’étais guidée par un bucarestois connaissant très bien la ville et du coup, il était peu probable que je rencontre un problème. J’ignorais que le problème, raconté sur RRI, était encore aussi vif, même à Bucarest, en dépit d’efforts soutenus. Il semblerait qu’il y ait encore plusieurs dizaines d’attaques mortelles.
un temoignage de l’effort de certaines persones en faveurs des chiens de bucarest
une epiciere abrite quelques chiens de la rue et les nourit
le raport maitre chien est tres differant en roumanie il garde la maison recois quelques reste en echange et c’est tout. pas d’affection, des coups de pied a la place des carresses, parfois du baton dans mon village les gens ont l’habitude quand l’animal viellit(de lui faire un buletin pour valcea)expresion singnifiant abandonner la bette a la ville la plus proche.les roumains ne comprenent pas notre attachement a un animal,nous nourissons trois ou quatres chiens et une dizaine de chat dans notre village et quand vient l’hivert c’est un dechirement de les laisser se debrouiller alors qu’ils ont le plus besoin de nous.mais que faire? a bucarest les mentalitee commence a changer on vois de plus en plus des couples avec des enfants tenant un chien en laisse a la promenade dominicale.les magasins pour nos amis les bettes se multiplies.la tele les films participe a l’education des masses souhaitons que cela soit vrais pas seulement dans mes reves.daniel