Sous l’égide du Conseil Consultatif Culturel de la wilaya de Chlef et sous le haut patronage de Monsieur Mahmoud Djemaa, Wali de Chlef, une soirée commémorative a été donnée à l’office des établissements de jeunes à Chlef.
JOURNEE NATIONALE DE L’ARTISTE
Dès huit heures du soir, les invités commençaient à se rassembler et à prendre place dans la salle des festivités de l’Office des Établissements de jeunes, alors que des jeunes de l’office, sous la houlette de Monsieur Rachidi Kamel commençaient à s’affairer pour placer la sonorisation afin de permettre à tous les invités de suivre avec aisance les festivités prévues pour cette soirée.
Monsieur Beldjabri Youcef, après l’allocution de bienvenue à tous les invités, donna le feu vert à l’ouverture des festivités.
L’animateur, en l’occurrence Monsieur Houari Abdelkrim, annonça le programme après avoir souhaité la bienvenue à tous les présents sans oublier Mme Mahdi Meriem, fille de notre cher et regretté maître Mohamed Mahdi, dont la bibliothèque de wilaya porte son nom en lui souhaitant un heureux séjour dans sa ville natale.
Après une minute de silence en l’honneur des chouhadas d’Algérie, de Palestine et du monde arabe en général
Monsieur Mohamed Boudia, écrivain, fit une communication sur la vie du Chahid Ali Maâchi, chanteur et musicien, né à Tiaret en 1927, assassiné par les forces coloniales un certain 8 Juin 1958. Non contents de l’avoir lâchement assassiné, ses meurtriers l’ont pendu par les pieds sur la place Carnot (actuellement Place des Chouhadas) à Tiaret. Il fut l’un des promoteurs de la chanson chaâbi et de la chanson moderne et orientale. Ali Maâchi fut un artiste de talent et avait un nationalisme hors du commun. De retour de son service militaire dans la marine française en Tunisie, il fonde en 1953 une troupe musicale qu’il baptisa « Safir Ettarab » (l’Ambassadeur de la mélodie). Il eut plusieurs chants patriotiques et chansons engagées dont « Engham El Djazaïr » qui fut l’apogée des son œuvre musicale. Nous trouvons les titres suivants dont certains ont été enregistrés à la Radio Algérienne : « Ziaret Sidi Khaled » « hadhak El youm fi el achia » « ya chabba el hilal » « Ouassit El Goumri » « Nedjma oua hlal » « Elwelf ess’îb » « Tarik Ouahran » « Ramadhan ya babour » et bien d’autres chansons du terroir. Il mourut un certain 8 Juin 1958, lâchement assassiné avec ses compagnons, Mohamed Djahlane et Djilali Bensotra, tous trois sauvagement assassinés et pendus par les pieds au milieu de la place Carnot à Tiaret (actuellement Place des martyrs).
Il laissa ensuite la place à Monsieur Guerine Abdelkader, poète de renom, ayant plus de six publications de recueils de poésie dont un en France. Il nous gratifia par la lecture magistrale de plusieurs de ses poèmes à consonance engagée pour la cause palestinienne et pour la concorde civile.
Ce fut ensuite au tour de Monsieur Chioune Abdennour, qui nous parla de la Radio Bladi de la Ferme Orléansville. Il n’a pas omis de nous rappeler les groupes musicaux et les artistes postindépendance, en citant chacun par son nom pour leur rendre un hommage personnel en cette fête de l’artiste.
Monsieur Houari Abdelkrim fit appel à Monsieur Elhadj Mohamed Attaf pour rapporter son témoignage en ce qui concerne les visées de la Radio Biladi de la Ferme et affirma que celle-ci a été érigée pour contrer l’action de la radio Algérie dirigée par Aissa Messaoudi. Il n’omit pas de préciser que la radio diffusait dans la matinée des slogans pour renverser les esprits du peuple algérien et l’après-midi elle faisait passer des chanteurs algériens pour rallier les algériens au colonialisme.
La parole fut ensuite donnée au chanteur de raï Mohamed Belkhiati, qui entérina les dires de Monsieur Attaf au sujet de la propagande de la Radio Biladi de la Ferme à El Asnam.
Quant à Monsieur Mohamed Boutoubat, poète de renom, ayant plusieurs publications de recueils de poésie, il nous gratifia d’un bouquet de poèmes tirés de ses publications et surtout de son recueil qui lui tient à cœur « Djarima fi El Qods » en hommage aux martyrs de Gaza. La parole fut ensuite donnée à un jeune étudiant de l’Université de Droit qui déclama d’une manière magistrale deux poèmes dédiés à Gaza et à la Palestine.
Monsieur Abdelkrim El Houari invita le jeune étudiant à donner son impression sur la soirée et sur les poètes qui l’ont précédé. Tour à tour, la parole fut donnée à Monsieur Metmati Djilali, à Monsieur Attaf Mohamed, à Monsieur Kiouar Baroudi, qui nous gratifia d’une séance de percussion « Derbouka » qui émerveilla l’assistance. A son âge, il est toujours alerte et bon enfant, goûtant chaque instant de la vie ici-bas.
La soirée se termina avec la prestation du cheikh H’mida Mendil, venu exprès de Ténès avec son orchestre de jeunes talents pour nous gratifier de quelques chansons chaâbi, qui ajoutèrent une pointe de bémol dans la soirée et enchantèrent l’assistance.
A la fin de la représentation, qui se voulait avant conviviale, les présents dans la salle se dispersèrent dans l’espoir toujours présent de revenir un jour assister à une autre représentation qui ne fera qu’aiguiser leur amitié et leur amour pour l’art et pour l’artiste en général.
- Les pêcheurs de l’extrême à El Marsa (Chlef) - Juil 5, 2014
- Notre Périple à Harchoune (Chlef) - Juil 3, 2014
- Notre périple à Tadjena (Wilaya de Chlef) - Juil 3, 2014
salut a tous
ca fais bien de voir les gens de chlef fais des choses comme sa et vie sans art comme vie non optimistes