Deux d’un coup de Liviu Rebreanu est un classique de la littérature roumaine. Certains considèrent même que son auteur en est l’un des pères. Ce texte, qui oscille entre polar et roman social, est un excellent exemple de son œuvre. Deux d’un coup est l’occasion aussi de partir à la découverte d’une certaine bourgeoisie dans la Roumanie du milieu du XXème siècle.
Deux d’un coup de Liviu Rebreanu ; un bon polar roumain

Un roman social sur une certaine Roumanie bourgeoise
Ce roman, le dernier écrit par Libiu Rebreanu décédé en 1944, comporte tous les éléments d’un bon polar : des victimes, des suspects, des indices, des hypothèses, des rumeurs, des accusations et une part de mystère que le juge doit percer, mais, à mon avis, c’est davantage encore un roman social qu’un roman policier. L’enquête se passe bien au cœur du récit mais elle semble plus servir de prétexte à l’auteur pour dépeindre le milieu social d’une petite ville roumaine du milieu du XXe siècle avec sa bourgeoisie marchande et sa bourgeoisie administrative qui règnent sur la cité et se rencontrent facilement quand leurs intérêts sont en jeux.
Un regard acéré sur la société roumaine
Ce récit, avec son intrigue bien conduite et son écriture académique, est un roman fondateur de la littérature roumaine du XXe siècle et annonciateur des œuvres des grands romanciers qui l’ont nourrie jusqu’à nos jours. Liviu Rebreanu dénonce sans détour le rôle de l’argent dans la vie de cette société et les tares qu’il peut engendrer chez ceux qui en ont trop comme chez ceux qui en manquent parfois cruellement. Au-delà du polar et du roman social, il faut considérer le regard acéré que l’écrivain pose sur la société d’alors, dénonçant au passage l’avarice, la cupidité, l’appât du gain et quelques autres vices. Un livre que je rangerais entre ceux de Simenon et d’Agatha Christie pour la qualité d’écriture et l’atmosphère.
Denis BILLAMBOZ

Juliette,
Je ne connais pas ce pays, deux de mes enfants y sont allés en échange scolaire, la première fois c’était encore très pauvre, la seconde mon fils était chez des gens plus riches que moi… C’est un pays de contrastes très forts qui connait encore bien des problèmes comme j’ai pu le lire sur ce site depuis plusieurs années.
Joyeuses fêtes !
Denis
Un société qui a beaucoup souffert sous Ceausescu. J’y suis allée dans les années 60. Un magnifique pays et un accueil que je ne suis pas prête d’oublier. Merci pour cette information, le livre retiendra sûrement mon intérêt.