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Fils du sol (Malais) – Fils du ciel (Chinois)

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Rarement lu un papier aussi bien fait à l’occasion des
élections d’hier en Malaisie. Court article de Jack Thomson dans le Figaro : « Le
pouvoir gagne les élections ». Le
titre explique quasiment tout.  Un
pouvoir indétrônable depuis l’indépendance de la Malaisie, c’est à dire depuis environ
54 ans !!  Un article de 4 colonnes
explique le contexte de ce pays depuis son indépendance : les révoltes raciales, l’aisance de
ce pays, « déjà » au moment de son indépendance, les richesses mises
en valeur grâce au travail des chinois (les britanniques les avaient fait venir
pour exploiter les plantations de caoutchouc et les mines d’étain) Ces chinois
représentent aujourd’hui plus de 25 % de la population. Les indiens
représentent un peu plus de 10 %, et les « orangs Asli », les
aborigènes (les vrais de vrais ceux qui vivent maintenant dans la jungle),
environ 5 %. Le reste de la population, soit environ 60 % est constituée de
ceux qui se considèrent comme les vrais malais, les « bumiputras » musulmans,  c’est-à-dire
les « fils du sol ».

D’ouvriers, de journaliers, de tâcherons, les chinois « importés »
sont vite devenus, marchands, business men, économistes, financiers, banquiers,
bref, ils ont contribué au développement de ce pays, donc à sa richesse et à ce
titre, ils en détenaient une bonne partie. Les Bumiputras, jaloux organisèrent
des émeutes. Emeutes raciales de 1969. Chasses aux chinois, des milliers furent tués uniquement parce qu’ils étaient chinois. (La
même chose s’était déjà produite en Indonésie (Java), our les mêmes raisons en
1965).

Le gouvernement malais décréta alors qu’il fallait
partager les richesses entre ceux qui travaillaient beaucoup et donc
possédaient l’argent et ceux qui se la coulaient douce (il faut relire Joseph Conrad,
Somerset Maugham). Les Malais ont toujours eu la réputation d’être « cool »
(doux euphémisme pour un autre mot) A partir de ce moment-là, les Bumiputras
exigèrent d’être pratiquement à tous les postes du gouvernement, obtinrent les
crèches gratuites, des aides pour les entrées en université, dans la fonction
publique etc… tandis que les chinois devaient payer. Discrimination positive !!!!!
En tout cas après 4 décennies de discrimination positive, le seul parti est celui du gouvernement. Et depuis, les
malaisiens (Chinois, Indiens, Asli) sont considérés comme des citoyens de seconde
zone alors qu’ils ont FAIT ce pays.

Une chinoise m’expliquait lors d’un de mes passages à
Penang, que les malais-bumiputras faisaient beaucoup d’enfants et avaient
quasiment tout gratuit, tandis qu’eux devaient tout payer.  Comme ils ne
sont pas « cons », les chinois ne font qu’un ou deux enfants et
envoient leurs enfants dans les meilleures écoles… privées.

J’ai vécu un moment en Malaisie et je me souviens alors y
avoir rencontré le seul chef de l’opposition aujourd’hui Amwar Ibrahim, tout
jeune et déjà moustachu, c’était à l’occasion d’un cocktail chez Tun Musa
Hitam, ministre des industries primaires de l’époque. Plus tard, on l’a accusé
de sodomie (le seul truc pour lequel il n’y a pas de témoin !) il a fait
de la prison. Un bon moyen pour qu’il ne se présente pas contre… c’était Dr
Mahatir à l’époque !!. Il s’est relevé. Et vient de perdre, à un cheveu
près, les élections d’hier, 5 mai contre le « pouvoir en place » depuis 54 ans (et des voix achetées dit-on, ou plutot des nationalités accordées à toute vitesse à des birmans, royinghias, thaïs, bengalis etc…à condition qu’ils votent « bien »)

La Malaisie est un pays multiracial, mais qu’on ne s’y
trompe pas. Les chinois méprisent en général les Bumiputras qu’ils disent
fainéants. Et les bumiputras haïssent les chinois qui bossent et « font »
de l’argent.

Société multiculture, vantée par les dépliants
touristiques !

Il y a quelques décennies, les malaises musulmanes (être malaise c’est forcément être musulmane) ne
portaient quasiment pas le voile (C’est d’ailleurs à cela en grande partie que l’on
reconnait chinoises et malaises) et les ministres sortaient en boite
et buvaient de l’alcool. Aujourd’hui une musulmane qui boit un verre de bière
risque d’être lapidée

Le monde change. J’ai vécu assez longtemps pour en être
un tout petit peu le témoin, et je peux dire qu’il change…. en pire !

Pour mieux comprendre, on peut, entre autre, lire ou relire « THEATRE D’OMBRES » de michèle JULLIAN (editions de la Frémillerie) dans toutes les librairies ou sur Fnac.com ou Amazom.Fr ou Chapitre.com etc

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Qui est Michele Jullian?

michele jullian maleeJe m’appelle Michèle Jullian. J’aime les voyages, la photographie, l’écriture.

Voyager ce n’est pas seulement prendre l’avion ou parcourir la planète, c’est aussi voyager dans les livres, les deux étant l’idéal. Chaque voyage comporte sa part de découvertes et de déconvenues, lesquelles deviennent expériences, à partager ou pas. Voyager est une aventure de chaque instant. Mes repères sont en France et en Thaïlande où je réside « on and off ». J’ai écrit un roman « théâtre d’ombres » qui a pour décor la Malaisie et la Thaïlande …

Découvrez le blog de Michèle, une femme à la croisée des cultures …

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Michèle Jullian

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