Au mois de juillet 1980, Paris est secoué par une sorte de tremblement de terre. La tour Eiffel s’incline comme la tour de Pise, et un pilier de l’Arc de Triomphe s’effondre. Que se passe-t-il ? Un météore de dimension énorme a heurté la Terre. Très exactement un fragment d’astre inconnu est tombé en France, non loin de Paris, recouvrant un nombre considérable de localités, grandes et petites, anéantissant plusieurs centaines de milliers d’humains.
Mais ce qui est le plus effrayant, ce sont les propriétés du météore. Quand un homme s’approche de cette matière, celle-ci émet un bruit que l’on peut transcrire par : « Vuzz… » et une pustule noire marque la victime au visage. Bientôt une langueur, une inertie, une déperdition rapide des forces, annonciatrice d’une mort prochaine se manifeste. Et c’est l’épidémie… C’est la panique. L’espèce humaine tout entière va-t-elle être anéantie par cette maladie mystérieuse ? Mais le savant Noël Mayen et le journaliste Morfil ont déclaré au Vuzz, et ils la gagneront.
Ce livre à l’illustration de couverture superbe traînait dans ma bibliothèque depuis plusieurs années. Et pourtant le texte de présentation est alléchant. L’autre jour, en essayant de mettre un peu d’ordre dans mes collections de livres anciens, je suis tombé dessus et je me suis enfin décidé à le lire.
Il date du premier trimestre 1955 et il faut bien avouer que cela ce sent immédiatement. On pense immédiatement à Wells dans cette histoire classique d’objet extraterrestre qui percute la terre en amenant destructions et panique. Il y a aussi du Barjavel dans ce récit mais sans le souffle inventif de celui-ci.
Pourtant, le livre se lit sans déplaisir, l’écriture étant agréable et les situations passionnantes. Certes, on sourit souvent de la naïveté de certaines réactions des protagonistes devant une situation pour le moins exceptionnelle. Le classique savant (et son assistante amoureuse) va réussir par hasard à trouver qui va réussir à annihiler le Vuzz dont en passant, on ne sait pas si c’est une créature ou une simple maladie. Les dialogues sont parfois drôles mais ne tombent tout de même pas dans la caricature et le roman se déroule avec une régularité attrayante. Mais, au moment où tout semble joué et le récit presque bouclé, un ultime rebondissement remet l’ »happy end » en cause d’une façon totalement inattendue et terriblement pessimiste. Cette dernière péripétie rachète avec bonheur ce que l’intrigue avait de convenue et offre dans les dernières pages une interrogation bienvenue qui plonge le lecteur dans un abîme de perplexité.
VUZZ… est donc un bon livre de la mythique collection « Le Rayon Fantastique» et je vous engage à l’acheter si vous arriver à le trouver chez un bouquiniste.
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