La Catin plonge le spectateur au coeur du Moyen-Âge dans le Saint Empire romain germanique (actuelle Allemagne), entre amour, intrigues, trahisons, séduction, prostitution, vengeance et violence… La Catin est téléfilm dramatique qui inaugure une tétralogie dont trois épisodes ont déjà été réalisés ; La Châtelaine et Le Testament de la Catin…
La Catin ne rappellerait-elle pas une autre héroïne romanesque qui fut longtemps le fantasme de nombre de français? En France, dans les années 60, il y avait Angélique, marquise des anges, indomptable et attachée à sa liberté et à l’amour qu’elle portait à son ténébreux époux Geoffrey de Peyrac qui avait fait de l’ombre au roi soleil. En dépit de ses aventures érotico-romantiques, Angélique aimait et défiait les hommes qui voulaient l’enchaîner à un destin qu’elle n’aurait pas choisi… A cette époque où l’érotisme dans les intrigues d’Angélique avait quelque chose de sulfureux et avait même heurté certaines âmes sensibles, la série des Angélique avait révolutionné le genre du film de cape et d’épée et aujourd’hui encore, elle traverse les générations. En Allemagne, il y a désormais La Catin. En effet, les Allemands semblent à leur tour avoir trouvé leur Angélique et le succès de La Catin, co-production germano-austriaco-hongroise, est retentissant depuis 2010, puisque chaque épisode a réuni près de 10 millions de téléspectateur. La saga La Catin (Die Wanderhure) est inspirée d’un best-seller éponyme, écrit par Iny Lorentz. La Catin met en scène Marie Schärer interprétée par Alexandra Neldel, icône de la télévision germanique révélée grâce à son rôle phare de Lisa dans le Destin de Lisa.
La Catin, Marie Schärer, une femme intrépide et moderne
Au début du XVème siècle Marie Schärer est une jeune bourgeoise de Constance, belle et amoureuse, aussi déterminée que courageuse. Elle rêve de tisser dans un atelier qu’elle gèrerait, mais son père se laisse convaincre de la marier à un bon parti pour qu’elle devienne comtesse, alors que Marie Schärer aime depuis toujours Michel Adler, son ami d’enfance et fils d’aubergiste. Un cataclysme pourtant s’abat sur son existence tandis qu’elle imaginait prendre la fuite avec Michel (Bert Tischendorf) pour vivre leur amour librement à Cologne : Marie est arrêtée, violée par ses geôliers, condamnée sur faux témoignages pour fornication et bannie de Constance. En réalité, un complot a été ourdi par un noble local et son fils illégitime Ruppertus Splendidus à qui il promet de le reconnaître si leur plan réussit. Désireux de s’approprier les biens des Schärer en croyant qu’ils les mèneront à la fortune, tous deux ne reculent devant rien pour anéantir Marie Schärer, la seule en mesure de les empêcher d’atteindre leur objectif…
En dépit des obstacles, des drames, des souffrances et des larmes, des viols qu’elle subit avant de devenir prostituée pour survivre, Marie Schärer garde à l’esprit son désir de vengeance à l’égard de ceux qui lui ont volé son honneur… Éprise d’indépendance, Marie est spirituelle, séductrice, révoltée, mais toujours portée par son idéal de justice dans un Saint Empire romain germanique soumis aux convoitises et à l’inquisition… Ainsi, préfère-t-elle renoncer à son amour, pourtant intact, pour Michel, plutôt que de ne pas obtenir justice auprès du roi et sa réhabilitation par l’Eglise.
La Catin, une intrigue captivante au coeur du Moyen-Age
La Catin est un téléfilm mêlant intrigues, amour et aventures, qui se veut à la fois plaisant, rythmé et émouvant. D’emblée on est captivé et il est bien difficile de ne pas entrer en empathie avec l’intrépide personnage de Marie Schärer, dont on suit le destin avec un intérêt de chaque seconde, d’autant que son histoire évoque une période assez méconnue au cinéma et à la télévision, la fin du Moyen-âge dans l’Empire romain germanique. Intéressant, à vrai dire, si l’on oublie les incohérences, erreurs ou inexactitudes historiques dans l’intrigue. On y entrevoit aussi et déjà une certaine forme de lutte des classes entre la noblesse et la bourgeoisie qui s’enrichi(rai)t grâce au commerce ; une lutte et des envies qui sont à l’origine de tous les malheurs de Marie Schärer… Le Moyen-Âge, dur voire cruel pour les femmes, a fortiori quand elles ont été déshonorées et sont devenues filles de joie, est la période parfaite pour mettre en relief la modernité et parfois même l’avant-gardisme de Marie Schärer…
Alexandra Neldel, qui avait été adulée quand elle incarnait Lisa dans Le Destin de Lisa, trouve ici un rôle à sa mesure. Elle ne fait pas que prêter ses traits à Marie Schärer, elle s’imprègne du personnage et lui apporte du corps et de la profondeur. Si le téléfilm est souvent imparfait, si l’on peut regretter les limites d’une réalisation un peu plate ou peu inspirée qui ne rend pas toujours le souffle épique du roman, on en oublie ses défauts, pour ne garder que la passion de la vie qui anime le personnage et pousse Marie à se battre pour son honneur… Avec son partenaire à l’écran, Bert Tischendorf, ils forment un couple touchant et qui fait rêver les fleurs bleues dont je suis… Un amour plus fort que deux éternités… Qu’importe le reste…
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Vraiment un beau article,j’ai beaucoup aimée le lire 🙂
Sinon pour l’histoire du film c’est vrai qu’elle est touchante,concernant le film en lui même je lui trouve aussi beaucoup de défauts(oui je trouve que la réalisation tient pas trop la route) le film est loin d’être un chef d’œuvre mais j’ai retenue personnellement la qualité de la performance de l’actrice qui joue Marie; Alexandra Neldel,je trouve qu’elle porte le film toute seule sur ses épaules(pourtant elle à été beaucoup critiquée;j’ai lu récemment une critique dans le programme tv Télé Stars,je cite: « jeu d’acteur plutôt plat » je trouve pas du tout qu’il est plat son jeu (faut juste préféré la version originale car les émotions que je ressent en VO,je ne les retrouve pas en VF)tout ça pour dire que je trouve leur critique injuste, le film est regardable justement grâce à son jeu d’acteur sinon le film en lui même est plat pour ma part.Mais bon l’histoire du livre de Iny Lorentz est intéressante.
Bonjour Sharon,
Je trouve aussi la critique injuste, mais le téléfilm, surtout le premier, n’avait pas forcément beaucoup de prétentions, et je ne suis pas sûre que le réalisateur ait pensé au succès d’audience qu’il allait rencontrer… Du coup, tous les défauts, ce qui semble historiquement étrange, ou les incohérences ne sont pas si importantes par rapport au plaisir que l’on prend à suivre le destin de l’héroïne… J’ai trouvé que les deux épisodes suivants comptaient peut-être plus de défauts encore, et pourtant, le plaisir était toujours là, à suivre cette femme qui se bat constamment pour sa survie ou pour le bonheur de ceux qu’elle aime… Pourquoi toujours chercher les défauts techniques si la promesse de divertissement est finalement tenue?
Bonjour,
Oui je comprends ce que vous voulez dire;j’ai lu le livre de Iny Lorents et c’est vrai que le livre est bien plus divertissant que le film,après je pense aussi que c’est toujours le cas pour tout les livres adaptés à l’écran,mais bon je dis ça surtout car je trouve un peu la réalisation un peu lente et un peu bâclé sur les bords, les scènes sont plates pour ma part, il manque des événements qui marque un film, je sais pas comment expliquer mais je trouve qu’il manque un peu de saveur et sur la longueur le film devient un peu ennuyeux et je trouve justement que Alexandra Neldel à eu un sacrée travail car du coup le film ben il fallait qu’elle le porte sur ses épaules car avec une actrice moins bonne que elle, le film serait pas aussi intéressent je pense; elle donne de la vie au film et pourtant elle à été beaucoup critiquée car les gens trouvant le film plat à automatiquement qualifié son jeu d’acteur « plat » aussi alors que je pense que son jeu d’acteur est tout sauf plat car sans elle le film perd de sa profondeur et de sa saveur. Enfin c’est seulement un avis et un ressentit de ma part 🙂