Dans la litterature russe, La guerre n’a pas un visage de femme est un recueil poignant de témoignages de femmes engagées volontaires dans l’Armée Rouge en 1941. Ces textes réunis par Svetlana Alexievitch montrent à la fois le courage de ces femmes soldats et la lâcheté des autorités soviétiques qui ne reconnurent jamais leur engagement.
Litterature russe – Livre de témoignages
Svetlana Alexievitch (1948 – ….) est née en Biélorussie, le Bélarus comme on le dénomme maintenant, et elle vit désormais en France. Pour écrire ce long témoignage, elle a recueilli les récits de guerre de nombreuses femmes, très jeunes à l’époque, parfois à peine âgées de dix-sept ans, qui soignaient les blessés dans les hôpitaux où les postes de premiers secours, servaient dans la défense anti aérienne ou, souvent, étaient employées pour aller chercher les blessés sous le feu de la mitraille ennemie.
Ces jeunes femmes ont quitté la guerre par la petite porte, elles n’ont reçu aucun témoignage de reconnaissance, aucune décoration, aucun remerciement. Elles n’ont pas droit au statut d’ancien combattant, elles ne parlent pas, se taisent, gardent ces terrible souvenirs pour elles et ont même honte d’avoir commis des actes que des femmes bien élevées ne devraient jamais commettre.
Un livre d’une grande émotion qui ouvre une autre porte sur les affres de la guerre, de l’histoire russe ; un ouvrage qui stigmatise le comportement des autorités soviétiques vis-à-vis de ces femmes soldats et ô combien courageuses.
Crédits Photos : Geneveactive
Les femmes ont toujours été impliquées dans l’histoire du pays que ce soit de près ou de loin ce qui est à mettre à leur actif qu’on le veuille ou pas.