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La Macédoine et ses mondes parallèles

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Comment ne pas tomber sous le charme de ce pays aux vallons infinis telles des dentelles bleues et mauves dans le ciel voilant milles et une histoires en ses lieux. Un pays ou l’on se sent partout chez soi dans l’intimité de foyers et ou on ne manquera pas de vous inviter au détour d’un village oublie du monde, ou le temps semble s’être arrêté et ou le seul indice qui vous rappelle votre temps est la télé et le portable. Un pays ou peuvent se côtoyer des mondes parallèles. Il vous suffira de visiter Skopje pour trouver le fourmillement d’une ville moderne, son rythme et ses désirs à l’européenne.

Se balader autour de la place centrale ou la municipalité y a installe d’amusantes statues dans son centre a l’instar d’autres villes , en passant par le monument dédié a Mère Teresa née a Skopje, et qui dénote d’une architecture originale. Les forteresses de Skopje « kale » sont actuellement en reconstruction et on pourra les voir en prolongeant sa balade dans les ruelles du star charchia (vieux marche) ou l’on trouvera encore des boutiques-ateliers d’artisans travaillant le bois et le cuivre parmi de nombreuses bijouterie ou l’or n’est pas cher. On trouvera des kilims très colores. En passant on ira jeter un œil dans cette pittoresque cour intérieure faite de portiques ou se trouve l’école des Beaux-Arts et verrons le matin, a travers les grandes baies vitrées, les étudiants travailler. Puis de pas en pas on débouchera sur le bit bazar, marche ouvert de la ville ou l’on se plongera dans cette ambiance spéciale de marche ou se mélangent les odeurs et ou comme tout les marches du monde leurs effluves viennent vous titiller les narines. Le marche est plutôt tenu par les albanais mais les macédoniens sont aussi présents. De multiples babioles, vêtement et nourriture font bon ménage et le bonheur des ménagères. Des que l’on quitte ce brouhaha on retrouvera l’ambiance des petites ruelles calmes au paves de grosses pierres roses, aux vieilles façades quelquefois rénovées qui nous emmèneront si l’envie nous en dit au musée national ou l’on pourra y admirer des pièces archéologiques de toutes époques ainsi que des anciens kilims aux dessins géométriques extraordinaires, de très beaux costumes ethniques ainsi que d’anciennes icônes extraordinaires desquelles émanent de par leur ancienneté quelque chose qui touche l’esprit, dont celle de la vierge a l’enfant aux trois mains. On redescendra par d’autres petites ruelles qui nous mèneront aux vieux bains turque du temps des caravansarai dit « schifte amam » qui veulent dire bains pairs et qui présente une architecture a deux dômes abritant anciennement deux bassins, une partie réservée aux femmes et l’autre aux hommes et qui sert maintenant de galerie nationale ou se tiennent des expositions d’artistes contemporains. On passera le vieux pont, symbole de Skopje épargne par le grand tremblement de terre de 1963 et qui a détruit une grande partie de la ville et ses immeubles de style français ainsi que la gare dont on peut voir encore les vestiges des murs  fissures ainsi que l’horloge arrêtée a 6h1/4. C’est pourquoi Skopje après cet évènement n’est pas vraiment une ville extraordinaire, mais je trouve qu’elle a quand même son charme. On flânera encore un peu dans la ville, boire un café ou se restaurer dans la brasserie de la grand place ou dans d ‘autres endroits sur les quais du fleuve Vardar qui traverse la ville. Puis on prendra la route du sud, en roulant sur cette autoroute particulière a un sens longeant le fleuve, alors que l’autre sens passe de l’autre cote de la colline.

Arrive dans une ville provinciale comme Strumica en pleine expansion, et en observant un peu la vie dans la rue vous pouvez croiser aussi bien des bisnessmen, costumes cravate, lunettes noires et mobile toujours a l’oreille, bagnoles dernier cri, super nana au bras, bien sure il s’agit pas de leurs femmes respectives, tout droit sortis de scarface, que des pépés presque en haillons descendus de leurs montagnes accompagnes parfois de leurs ânes, de simples travailleurs exploites un max par les premiers plus soucieux de se payer ce qu’ils veulent plutôt que de payer leurs employés, ainsi que des familles turques venus au marche du samedi ou des maraichers des villages alentours, fonctionnaires ou gitans sédentaires. On croisera aussi de temps en temps une tête d’intello-artiste de « pâtre macédonien » qu’on reconnaitra tout de suite. On entendra vrombir aussi bien le dernier 4*4 BMW et la super moto que le cliquetis des charrettes a chevaux sur les paves dont des tronçons existent encore. Plus tard dans la nuit il y la promenade du corso ou tout le monde est dehors va et vient entre le parc et le centre. Puis si on veut on pourra finir dans les bars comme tous les bars du monde imbibes de rêve américain ou pour les plus cools ils se réuniront a la maison et refaisant le monde autour d’un « meze » (petites salades, pinjur, cirne (feta), piment verts, viandes ect…accompagnant la rakia (eau de vie) et les soirées entres amis. Le lendemain, sans programme spécial, on pourra prendre la voiture et se dire qu’on va faire un tour…Aujourd’hui, carpediem !…
Se relaxer rien qu’en admirant ces paysages bucoliques et nous laisser transporter en méditation. La Macédoine de par ses vieilles montagnes regorge de petites vallées insoupçonnées qui vous transportent de colline en colline de villages a moitie abandonnes en d’autres plus animes dans une nature encore intacte ou l’on peut presque se perdre. Dans le sud-est existe encore de multiples villages ou vivent une minorité turcs qui sont reste dans le pays après l’occupation. Ils y mènent une vie assez rude, mais somme toute assez saine, faite de la culture du tabac et de l’élevage des moutons ou de vaches. Agréables villages a visiter de par leur pittoresque et qui semblent figes dans le temps. Nous y serrons accueillis par des gens très dignes et humbles a la fois au teint blanc et yeux bleus, aux enfants aux cheveux blonds curieux de venir vous voir. Des femmes aux costumes très colores portant le chalvar (pantalons turc) se feront un plaisir de vous faire un café sur le poêle a bois tenant dans ses mains une curieuse ficelle reliant deux triangles d’ étoffe pour ne pas se bruler et de vous offrir un fruit confis de leur préparation, du fromage et pain maison. Il y en a même qui vous ferons gouter de la rakia maison et on en a même croise un qui chassait le sanglier. Les femmes turcs, au contraire des albanaises que l’on croise a Skopje toujours habillées de gris, se vêtent de costumes très colores, beaux a voir même si ca vire parfois au kitch. Nous verrons de vielles maisons en pierre et d’autres vielles bâtisses en ruines ou trainent bien souvent encore des objets anciens qui émanent encore de savoirs-faire perdus avec la désertification de ses villages. Toutefois, dans ceux-ci, et pour parfois le peu d’habitants qu’ils leurs reste, une fondation turc y a reconstruits des minarets et des réservoirs d’eau. C’est ainsi que d’un village a l’autre on pourra voir des monastères ou des minarets, ainsi que des églises protestantes évangéliques qui officient aussi ici. Et parfois dans un même village les trois religions réunies. C’est assez peu courant quand même dans un même endroit. La religion est revenue en force ici après le communisme et partout il se construits de nouvelles églises et monastères, ainsi que des minarets et tout le monde cohabite harmonieusement. Malgré la différence de religions , de cultures et de richesses, les gens de ce pays arrivent encore a se respecter. Bien sur tout n’est pas rose et vert. Il y a plein de problèmes, comme le recyclage des ordures par exemple. N’en parlons par car il y en aurait un chapitre, la corruption qui gangrène l’économie, la politique qui s’infiltre de partout et qui dicte les emplois les agriculteurs qui bossent des fois pour 4 sous, ect.. ect.. la aussi il y aurait un chapitre et c’est pas vraiment le sujet. Mais malgré tout il y règne une atmosphère encore assez pacifique. C’est peut-être justement parce que les macédoniens sont dans l’ensemble assez pacifiques que leur territoire a été écartelé comme ca jusqu’à ne devenir plus qu’un  mouchoir de poche dont on voudrait encore changer le nom, ca aussi c’est tout un chapitre. Revenons encore un moment aux rencontres qu’on peut faire au détour de chemins. Nous avions pris un terrain en concession en montagne et avions construit une petite serre en guise d’abri. A la fin de l’été nous somme remonte et avons trouve la un homme, jeune environs 35 ans qui avait trouve refuge. D’après ses dires il vit la, seul dans ces montagnes ou il n’y a vraiment pas grand monde, sans abri fixe, sans même prendre la peine de faire du feu, sans vêtements de rechange, mangeant quand quelqu’un passe et lui apporte quelque chose. Allant parfois de bergerie en bergerie l’été quand elles sont occupées. Il relate un séjour en Suisse, d’ailleurs il parle français, un amour déçu et un refoulement a la frontière. Il dit avoir de la famille dans un village plus bas mais préfère vivre comme ca, en ermite. C’est assez surprenant quand même comme vie !…
Bref, Macédoine, Mexico de l’Europe qui vit certainement ses derniers instants de liberté. Celle-la même qu’on ne peut ressentir qu’ici et que l’on sent nous filer entre les doigts comme un amour qui s’en va. Mais trêve de poésie, peut-être coulera-t-il encore de l’eau sous les ponts et peut-être pourra t-on encore s’imprégner de son atmosphère, a mi-chemin entre une spiritualité a l’agonie et un matérialisme en plein essor et savourer ses beaux fruits et ses bonnes tomates qui malheureusement ressemblent de plus en plus aux tomates du monde des multinationale de la bouffe. A propos de tomates, ici et seulement dans la région de Strumica on les appelle les « frankies ». Cela vient du fait qu’avant l’arrivée des troupes françaises lors de la première guerre mondiale les gens d’ici ne les mangeaient que vertes en salade et c’est les soldats français qui leur ont montre qu’on pouvait les manger rouges. Depuis lors ils les appellent les frankies.  Pays aux décors un peu naïfs, aux histoires cocasses et a un indicible romantisme qui vaut le détour et même un bon séjour….

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1 commentaire pour “La Macédoine et ses mondes parallèles”

  1. C’est toujours un plaisir de te lire. J’ai l’impression d’y être… Je comprends mieux ton pseudo carpediem… Ah sacré rakia!

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