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Le prophète – Khalil Gibran

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Khalil Gibran nous invite à un voyage au coeur de l’humanité où la religion n’est pas forcément le meilleur moyen de trouver le bonheur et l’harmonie.

Première halte sur la route des vacances dans une chambre d‘hôte, au cœur du Beaujolais, et une belle surprise sur les rayons de la bibliothèque improvisée par notre hôtesse, « Le prophète » de Khalil Gibran qui semblait m’attendre pour une lecture immédiate à laquelle je ne sus pas résister.

« J’aimerais que vous vous souveniez de moi comme d’un commencement. » C’est l’une des dernières phrases que j’ai lues avant de refermer ce petit, tout petit, livre mais pourtant si grand.

J’aimerais me souvenir de la manière dont Gibran, dans sa poésie toute orientale, construite de paraboles et d’hyperboles, raconte comment le prophète, après une douzaine d’années d’absence, doit quitter ceux qui l’écoutent et qui, une dernière fois, l’interrogent sur tout ce qui concerne les hommes et la vie, les hommes et la mort.

Dans ce dialogue entre ce chœur à la mode antique et le soliste se noue une forme de tragédie au cours de laquelle le prophète, soliste, essaie de faire éclore l’homme qui est en chacun des choristes car l’homme est au centre du monde et Dieu est trop haut pour que les prières puissent l’atteindre.

Si le discours de Gibran est très philosophique et particulièrement éclairé, il n’apporte cependant rien de très nouveau, son propos reste très moraliste et laisse une belle place au mérite et au libre-arbitre de chacun. Et, le monde sera beau et bon, si l’homme sait puiser toutes les richesses qui résident en lui pour conduire sa vie en harmonie avec lui-même et, donc, avec les autres. Jésus, Confucius, Bouddha et d’autres ne sont pas très loin mais, contrairement à ceux-ci, Gibran laisse une porte entrouverte vers une certaine forme de paganisme qui mettrait l’humain au cœur de l’univers et Dieu là haut, trop haut, pour les hommes. On pourrait voir, là, une certaine forme de déisme voltairien ou plutôt une version du panthéisme rousseauiste adaptée à la sauce islamique.

Adonis, le peut-être futur Prix Nobel de littérature, apporte un concours précieux à Gibran dans une préface en forme d’explication où il voudrait voir dans « Le prophète » une tentative de Gibran pour « faire éclore dans l’homme tout de qui le dépasse et tout ce qui est plus grand que lui : l’amour, la joie, la révolte, la liberté. » Des notions qui débordent largement le cadre religieux et donnent une couleur quelque peu profane au discours du prophète.

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