La consommation de vin, certes, s’accroit un peu partout dans le monde mais la viticulture française ne s’en porte pas très bien néanmoins. La faute à une concurrence de plus en plus exacerbée avec l’arrivée des productions des viticultures des pays émergents. En dehors d’Europe, on a ainsi vu arriver successivement sur le marché les vins de Californie, ceux d’Australie et d’Afrique du Sud puis ceux du continent sud américain avec les vins chiliens, les vins argentins, ceux du Mexique etc.
Tous ces pays produisent des blancs et des rouges, souvent de très bonne qualité, qui ont l’avantage pour les populations non initiés aux subtilités des appellations « à la française », d’être facilement identifiables et « classables » à un certain niveau de qualité, alors que pour donner un exemple un Château XXX Cru bourgeois de Médoc ou un AOC de la vallée de la Loire ne signifie rien pour un américain, un brésilien ou … un chinois. Ce qu’ils veulent, c’est en blanc un sauvignon ou un chardonnay, boisé ou non boisé, ou en rouge un Cabernet Sauvignon, un Merlot, un vin de Shirraz ou un Malbec agrémenté d’un non de marque connu si possible.
C’est ainsi que nos viticulteurs souffrent face à cette concurrence aux codes différents des nôtres. Nos Bordeaux et nos Bourgognes ont ainsi vu baissé leurs ventes en 2009 de 2pct, nos Beaujolais de 4oct et nos Vins de Loire de 16pct. Dans ce climat morose un succès à signaler, la montée du vin rosé, en hausse de 11pct sur le plan mondial. Un vin simple à consommer, sans appellation trop savante et trop détaillée, facile à boire et pas trop cher !
Or nous, français, en produisons 28pct de la production mondiale, devant les italiens (21pct) et les espagnols (18pct), grâce, bien sur, …au Rosé de Provence. Une spécialité qui a eu chaud néanmoins lorsque l’Europe, l’année dernière, s’était mis en tête de légaliser le mélange de vin rouge et de vin blanc sous cette dénomination !!!
C’est un rosé parfois différent du notre que ces nouveaux consommateurs apprécient, pétillant parfois ou un peu sucré. Mais qu’importe, nous commençons à comprendre, avec la mondialisation, que tous les goûts sont dans la nature.
Longue vie au Rosé de Provence !
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Longtemps, je n’ai bu quasiment que du rosé, c’est probablement le premier vin que j’ai apprécié. Plus léger, plus facile à boire, inutile de se poser 50 questions pour l’apprécier. Puis peu à peu, mes voyages dans les pays de l’Est m’ont dirigée vers les blancs, j’ai succombé et aujourd’hui en priorité, je bois si possible toujours du blanc. Mais, pour rompre un peu avec l’habitude, j’ai commencé à me familiariser avec certains rouges et j’ai aimé. J’essaie donc de découvrir le plus de vins possible en me laissant porter par le hasard, dans la mesure où je n’ai aucune compétence pour juger les vins.
pertinent ton article
j’aime les rosés mais là le terroir revient au grand galop, comment de pas être subjugé sur une suisine délicate , un rougail de langouste avec un Tavel, que dire des Bandols sur les poissons à la plancha, , et certains chinons rosés comme couly dutheil sur la cuisine exotiques Réflexion
merci à toi