Lee Chang dong est né à Daegu en Corée du sud en 1954 et a commencé par être écrivain, publiant à la fin de ses études universitaires, en 1983, The booty qui obtint un grand succès, ce qui propulsa le jeune auteur comme l’un des écrivains les plus en vue de sa génération. Suivront deux autres romans : Burning papers en 1987 et Nokcheon en 1992. Attiré par le 7e Art, Lee Chang dong propose à Park Kwang-su ( l’un des fondateurs de la nouvelle vague coréenne ) de lui écrire le scénario de To the starry Island, ce qui lui ouvre les portes des studios.
En 1995, Lee Chang dong écrit un second scénario A single spark qui raconte l’histoire d’un activiste ouvrier des années 60. L’écriture des scénarii lui donne l’envie de passer derrière la caméra, d’autant qu’il a déjà travaillé comme assistant auprès de Park Kwang-su et s’est ainsi familiarisé avec les exigences du métier.
Si bien qu’en 1996 Lee Chang dong écrit et réalise son premier long métrage Green fish qui est bien reçu du public et de la critique en Corée, sélectionné dans de nombreux festivals comme ceux de Londres et Rotterdam et remportera même un prix à Vancouver. Son second opus en 2000 Peppermint Candy est unanimement acclamé et conte à rebours le désastre économique de 1997 en Corée, consécutif à la dictature militaire. Projeté dans plus de 30 festivals, il remportera trois prix à Karkovy et Bratislava.
Le troisième film de Lee Chang dong, Oasis, traite de l’amour entre un jeune garçon simple d’esprit et une jeune fille handicapée, Roméo et Juliette disgraciés par la nature mais amoureux néanmoins, opus bouleversant qui obtiendra également un grand succès public et critique, tant et si bien que le jeune réalisateur sera nommé ministre de la Culture de la Corée du Sud. Mais il quittera très vite ce poste, suite aux difficultés qu’il rencontrera afin d’imposer des quotas sur les productions américaines et sauver la production du jeune cinéma coréen en plein expansion et refroidi par une expérience qui ne correspond pas à sa nature profonde et l’éloigne de son art.
En 2007, Lee Chang dong présente son dernier film Secret Sunshine au Festival de Cannes et devient ainsi le metteur en scène le plus représentatif du cinéma coréen. Son actrice Jeon Do-yeon recevra, quant à elle, le prix d’interprétation féminine pour son rôle émouvant de jeune veuve dont le fils unique disparaît.
A Deauville, pour la 11ème Edition du Festival du Cinéma asiatique, Lee Chang dong a été reçu comme un maître du 7e Art et honoré pour l’ensemble de son oeuvre.