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Les Cévennes aux îles Chatham

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Quand les habitants de Waitangi comprenaient enfin que je parlais la même langue que Voltaire et Marc Lévy, ils me posaient la question suivante :

– Ah ! You speak French. Have you seen our monument ?

Je disais oui, même si j’avais eu un peu de mal à le trouver. Pourtant, Waitangi, bourgade assoupie faisant office de capitale des îles Chatham, sentant l’embrun, le varech et la vache, n’est pas particulièrement ce que l’on pourrait nommer une ville.

Il y a une poste, une banque, un mini-supermarché, un garage, un bureau administratif, un musée minimaliste, un hôtel avec son unique bar et un café vendant aussi des souvenirs faits maison.

Trois rues. Un Temple protestant, toujours fermé et une église catholique, toujours fermée. Une longue plage. Un port de pêche où flotillent trois petits bateaux de pêche efflanqués.

L’Eglise catholique de Waitangi (Photo Damien Personnaz/Chatham/ 2009)

 

Il y a donc aussi le monument, coincé entre la poste/banque et le café/magasin de souvenirs. Il est tellement petit que je ne l’avais pas remarqué avant que l’on me demande:

– Ah, you speak French? Have you seen our monument? 

Il y flotte un drapeau tricolore, bien connu de part et d’autres des antipodes. En Nouvelle-Zélande, le drapeau français reste toujours associé à ce fâcheux épisode du « Rainbow Warrior », appartenant à l’association « Greenpeace », coulé en rade d’Auckland, du temps où notre Président Mitterand soutenait les essais atomiques hexagonaux dans le Pacifique.

 

En ce petit matin timidement ensoleillé, le monument est égayé de dessins.

 

On y voir un coq  gaulois, un kiwi néo-zélandais, deux mains prêtes à se serrer, une carte de Chatham, une France à l’envers. On sent la patte d’enfants, on sent la patine du vent et et sel. 

Il y a aussi une inscription : Alzon, France, 12800 kms. Et une flèche.

Alzon est un village du Gard, en haute vallée de la Vis. La commune est située dans la partie sud du parc national des Cévennes.

 

Le village comptait 220 âmes en 2006. Waitangi est légèrement plus peuplée, mais comme on n’y voit jamais personne, sauf au supermarché ou à l’heure des bières, ce n’est pas certain.

Alzon a la particularité d’être l’antipode exact de Waitangi. Douze mille huit cent kilomètres les séparent. Depuis les années 1980, des échanges ont lieu entre les deux villages.

On devine des enfants de l’école primaire d’Alzon et de Waitangi dessinant pendant que leurs adultes préparent un long voyage dans cette île des confins.

On imagine leur arrivée dans l’île grise et sauvage, leur accueil dans cette bourgade, la pose du monument, quelques petits discours, une photo dans le journal local.

Quelques recommandations, également, sur l’entretien, le remplacement du drapeau menacé par les intempéries aussi fréquentes sous ces latitudes en hiver qu’en été.

Comme il n’y a pas grand-chose à faire à Waitangi, on prend une photo du monument. On profite d’une éclaircie.

 

 (Photo Damien Personnaz/Chatham/2009)

Il existe une petite touche tricolore loin des Cévennes, bien entretenue, pas trop célèbre, mais très sympathique. 

(Ce billet m’a été soufflé par un commentaire récent reçu sur ce blog. J’avais oublié le monument et sa signification. Merci à ce lecteur).

 

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Damien Personnaz

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