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Les corbeaux brûlés d’Eric Allard

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Eric est une relation de la toile et il a eu la gentillesse de m’adresser ce recueil de textes que je pouvais pas me procurer dans le commerce. Eric est un magicien des mots, un équilibriste de la phrase, il écrit des textes courts d’une rare splendeur qui me font penser intensément à Léo Ferré et je n’ai pas pu résister à l’allusion.

« C’est extra !

C’est extra ! »

Excuse-moi Eric, je n’ai pas pu lire plus de deux textes de ton recueil sans que ce vieux Léo vienne me chatouiller les oreilles.

« Ces mains qui jouent de l’arc-en-ciel

Sur la guitare de la vie »

Comme tes mots qui n’attendent que la musique pour souffler le vent aux oiseaux, verser l’eau des larmes, embraser le feu des sexes et fertiliser la terre des ventres. Mots de tous les éléments réunis dans une ode à la pureté de la nature originelle, à l’innocence d’une Eve enfiévrée par le désir et comblée par le plaisir. « L’écume de mes nuits a l’odeur de tes seins »

« Et cette chair que vient troubler

L’archet de ma chanson »

Mots qui nous conduisent sur les ailes de leurs phrases aux confins de ces nuits dans des aubes liquides quand les corps repus coulent dans la pâle aurore. « Tu bavais des baisers comme des mots que je récoltais sur ma peau pour m’en faire un manteau de phrases. »

« Et dedans comme un matin gris

Une fille qui tangue et qui se tait. »

Textes qui célèbrent les corps païens qui ne sont pas encore corrompus par l’humanité et qui se meuvent dans les humeurs originelles : eau, larme, sang, mouillure, … dans des ambiances diaphanes là où la nuit meurt et où le jour n’est pas encore né, quand « Le jour se liquide »

« Qui ruisselle dans son berceau

Comme un marin qu’on attend plus »

Langue de la chair qui parle avec des mots écrits avec le sang et les larmes. Langue qui manie l’oxymore et le paradoxe, l’allusion et l’illusion, l’à propos et le quiproquo. Langue qui charrie le feu, le plaisir, la chair, dans la nuit et l’aube.

« C’est extra !

C’est extra ! »

« Parfois, il me faut lire d’autres livres que ceux qui sont écrits. »

Denis Billamboz

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