L’interdiction temporaire d’accéder aux dignités publiques touchant les apparatchiks politiques et membres des structures répressives communistes avait été impérieusement exigée par la société civile roumaine tout de suite après la chute de la dictature de Nicolae Ceausescu, en 1989.
20 années durant, la classe politique a néanmoins évité obstinément de s’attacher à son propre assainissement.
La loi de la lustration traînait au Parlement et ce n’est qu’en mai 2010 que ce texte eut l’aval final des députés.
Aux termes de cette loi, les anciens apparatchiks, membres de la securitate et de la milice ayant occupé des fonctions de direction dans ces institutions entre 1945 et 1989 ne peuvent plus postuler et ne peuvent pas être nommés, cinq années après l’entrée en vigueur de la loi, dans des positions telles : président du pays, sénateur ou député, ni dans des positions de direction de la magistrature ou d’autres institutions publiques.
La loi de la lustration a été adoptée par toutes les formations politiques parlementaires, à l’exception du Parti Social Démocrate, adversaire du projet dès le début, dans les conditions où on retrouvait dans ses rangs, le plus grand nombre possible de « lustrables », avec, en tête, le patriarche de la gauche roumaine, l’ancien haut dignitaire communiste et premier président « d’après décembre » , Ion Iliescu.
Il y a eu, pourtant, des députés sociaux-démocrates qui ont voté POUR, geste salué par l’un des leaders de la révolution anti-communiste de 1989, Teodor Maries.
En dépit du fait de reconnaître qu’une telle loi aurait du être adoptée depuis deux décennies afin d’empêcher les successeurs d’un régime illégitime et criminel de s’impliquer dans la vie publique, Maries affirme que cette loi est, de toute façon, bénéfique, même maintenant et qu’elle représente le corolaire des aspirations de tous ceux qui se sont sacrifiés en 1989.
Pour sa part, Florian Mihalcea, président de la Société Timisoara – celle qui a lancé, en 1990, l’idée de lustration – qualifie l’adoption de cette loi comme un moment historique marquant la séparation du communisme.
La loi est une sanction morale, il est vrai, venue 20 ans plus tard, adressée à ceux qui ont contribué directement à l’édification d’un système aberrant, oppressif et humiliant pour la personne humaine.
Auteur : Ştefan Stoica, trad.: Costin Grigore
L’interdiction temporaire d’accéder aux dignités publiques touchant les apparatchiks politiques et members des structures répressives communistes avait été impérieusement exigée par la société civile roumaine tout de suite après la chute de la dictature de Nicolae Ceausescu, en 1989.
20 années durant, la classe politique a néanmoins évité obstinément de s’attacher à son propre assainissement.
La loi de la lustration traînait au Parlement et ce n’est qu’en mai 2010 que ce texte eut l’aval final des députés.
Aux termes de cette loi, les anciens apparatchiks, membres de la securitate et de la milice ayant occupé des fonctions de direction dans ces institutions entre 1945 et 1989 ne peuvent plus postuler et ne peuvent pas être nommés, cinq années après l’entrée en vigueur de la loi, dans des positions telles : président du pays, sénateur ou député, ni dans des positions de direction de la magistrature ou d’autres institutions publiques.
La loi de la lustration a été adoptée par toutes les formations politiques parlementaires, à l’exception du Parti Social Démocrate, adversaire du projet dès le début, dans les conditions où on retrouvait dans ses rangs, le plus grand nombre possible de « lustrables », avec, en tête, le patriarche de la gauche roumaine, l’ancien haut dignitaire communiste et premier président « d’après décembre » , Ion Iliescu.
Il y a eu, pourtant, des députés sociaux-démocrates qui ont voté POUR, geste salué par l’un des leaders de la révolution anti-communiste de 1989, Teodor Maries.
En dépit du fait de reconnaître qu’une telle loi aurait du être adoptée depuis deux décennies afin d’empêcher les successeurs d’un régime illégitime et criminel de s’impliquer dans la vie publique, Maries affirme que cette loi est, de toute façon, bénéfique, même maintenant et qu’elle représente le corrolaire des aspirations de tous ceux qui se sont sacrifiés en 1989.
Pour sa part, Florian Mihalcea, président de la Société Timisoara – celle qui a lancé, en 1990, l’idée de lustration – qualifie l’adoption de cette loi comme un moment historique marquant la séparation du communisme.
La loi est une sanction morale, il est vrai, venue 20 ans plus tard, adressée à ceux qui ont contribué directement à l’édification d’un système abérant, oppressif et humiliant pour la personne humaine.
(Aut.: Ştefan Stoica, trad.: Costin Grigore)