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Le vent des steppes de Bernard Ollivier

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Le vent des steppesDans ce dernier tome, Bernard Ollivier nous raconte les deux derniers tronçons de sa longue marche sur la route de la soie dont il ne reste d’ailleurs quasiment rien. Merci Gengis Khan, merci la conquête islamique. Au fin fond de l’Asie Centrale, toujours tirant son chariot prototype, il foule les neiges du Pamir, se perd dans les ruelles de la ville mythique de Kashgar et longe les déserts brûlants du Takla-Makan et de Gobi.

Insensiblement, il passe des territoires de l’Islam où il est accueilli avec intérêt et générosité à celui des Hans, matérialistes ou bouddhistes, beaucoup plus nombrilistes et quelquefois carrément xénophobes. En Chine, l’étranger n’est le bienvenu que s’il a un portefeuille bien garni et s’il accepte de payer le double, le triple voire le quintuple des chinois ! Pour ne rien arranger, Ollivier n’est pas parvenu à apprendre la langue et les rares Chinois qui ont étudié l’anglais sont dans l’incapacité de le parler. D’où une impression de solitude et d’abandon en milieu quasi hostile nettement plus forte que dans les autres livres.

L’intérêt de ce dernier opus est surtout ethnologique et sociologique. Rares sont les occidentaux qui ont pu parcourir à pied autant de milliers de kilomètres dans les profondeurs de la Chine et qui en ont rapporté un témoignage aussi vivant et aussi passionnant qui d’ailleurs confirme ce que l’on soupçonnait déjà : tout comme au Tibet, les Hans pratiquent au Sin Qiang une politique d’immigration-invasion sauvage au détriment des Ouigours (musulmans) qui aujourd’hui ne représentent plus que 50% de la population alors qu’ils étaient encore 90% il y a quelques années… La Chine est devenue le plus gros pollueur de la planète. Sur les 10 villes les plus polluées du monde, 9 sont chinoises… Si on y ajoute un système de relégation locale inique, une exploitation de l’homme par l’homme proche de l’esclavage et un culte effréné de l’argent, on voit quel « étrange paradis » Ollivier a traversé.

Avec ces trois tomes, l’auteur se hisse au rang des meilleurs voyageurs écrivains ou écrivains voyageurs. Excellent.

5/5

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