En 1978, alors qu’éclate le coup d’état communiste qui va renverser le régime de Daoud khan, nait une petite fille, Laila, chez des voisins de Mariam et Rachid. Cette enfant, peu aimée par sa mère dépressive, est choyée par son père, qui a une vision moderne de son avenir et souhaite qu’elle fasse des études. Laila est soutenue par la présence de Tariq, son ami d’enfance. Mais l’invasion soviétique et la guerre qui s’ensuit plonge Kaboul et tout le pays dans le chaos. Lors d’un bombardement, les parents de Laila sont tués et elle est gravement blessée. Mariam et Rachid la recueillent et la soignent. Rachid, qui à soixante ans, n’a pas renoncé à son désir d’un fils, propose à Laila de l’épouser. Pour se sortir d’une situation désespérée lorsqu’elle apprend la mort de Tariq, Laila accepte. Quelques mois plus tard, elle met au monde une petite fille. Au fil du temps, les relations difficiles entre les deux femmes vont s’apaiser et laisser place à une grande affection et à une solidarité face à un époux violent et haineux, d’une part, et à une existence de plus en plus précaire, dans la ville assiégée et affamée, d’autre part.
Mille soleils splendides ; entre histoire et documentaire
Comme « Les cerfs-volants de Kaboul« , Mille soleils splendides de Khaled Hosseini propose un aspect documentaire très intéressant sur l’histoire récente de l’Afghanistan, de l’ancien régime à l’invasion soviétique puis l’arrivée des Talibans. C’est aussi une démonstration appuyée de l’évolution de la condition féminine dans ce pays, qui suscite la compassion pour ces femmes meurtries et bâillonnées par des lois archaïques.
L’histoire qui est racontée dans Mille soleils splendides est d’une grande force dramatique, mais je l’ai trouvée affadie par un style plat et sans passion. Et le simili happy-end m’a laissée dubitative, comme si l’auteur n’avait pas su trancher sur la fin qu’il voulait donner à ce roman. La quatrième partie qui raconte le retour à Kaboul de Laila avec ses enfants et la reprise d’une vie « normale » est soit trop expédiée, car il aurait fallu y intégrer davantage l’aspect documentaire et politique, pour lui donner un intérêt, soit trop diluée si elle est seulement prétexte à terminer l’histoire de Mariam sur une note rédemptrice.
En résumé, une petite déception pour Mille soleils splendides, même si l’intérêt documentaire est certain et le sujet poignant.
Le site des éditions Belfond propose de feuilleter les premières pages.
Des avis plus enthousiastes chez Ambre,, et un peu moins chez Emeraude.
Mille soleils splendides – Khaled Hosseini
Éditions Belfond (2007)
Traduit de l’américain par Valérie Bourgeois.
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