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Miss Plătnum ou le charme de la Roumanie en musique

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Miss Plătnum était en concert en avril 2009 à la Maison folie de Moulins de Lille dans le cadre des Paradis artificiels. Une découverte des plus agréables. Elle partage son plaisir d’être sur scène mais laisse un goût de trop peu puisque le concert ne dure qu’un peu plus d’une heure.  Son album, Chefa, est sorti il y a 9 mois en France – alors qu’en Allemagne il est sorti en 2007 – mais le public peut déjà reprendre les refrains – voire l’entièreté – de ses chansons.

Notre oreille s’est habituée à la voix de l’album et en concert ça donne quoi me dirait vous ? Une artiste à mi-chemin entre la baronne-tzigane un peu kitsch, la diva de la soul et la rappeuse bling-bling (surtout quand elle met ses lunettes à paillettes).

Un concert un poil débridé, mêlant des cuivres, des choristes-danseuses aux tabliers à pois qui font tourner les serviettes, qui ont de drôles chorégraphies – vraisemblablement inspirées par des danses traditionnelles roumaines – et une présence scénique remarquable de Ruth Maria Renner (le vrai nom de Miss Plătnum). Le public est rapidement enflammé et swingue. La chaleur festive des sonorités balkaniques pour agrémenter la soul et le hip-hop, envahie rapidement la salle. Un public qu’elle n’hésite pas à solliciter. Entre deux chansons,  » Oh Yeah!  » répond au  » Oh Yeah !  »  » Miss Plătnum !  » répond au  » Miss Plătnum ! « . La contribution du public est totale sur le titre Mercedes-Benz :  » I want a Mercedes Benz/Like all of my friends/I can’t drive a mess/He says he gets me/My own pretty Benz with/The help of my cousins « .

Tout sourire, la plantureuse Roumaine est sur scène un mariage entre Amy Winehouse, Beth Ditto ou Miss Elliott, et la fanfare de Gorgan Bregovic, un univers à la Emir Kusturica dans le rap. Un mélange qui n’est pas révolutionnaire en soit mais qu’on voit et même qu’on entend rarement. Un mélange remuant, épicé et varié. Un mélange avant tout festif et qui transpire la joie de vivre. Un mélange où elle ne monopolise par l’attention sur elle. Par deux fois, elle descend dans le public pour laisser le devant de la scène à ses musiciens. Cor, trombone et trompette ont droit à des solos. Ces espaces de musiques instrumentales continuent à faire swinguer le public, à provoquer des salves d’applaudissements, à communiquer cette joie de vivre. C’est d’ailleurs le but premier de Miss Plătnum, « rendre les gens heureux grâce à sa musique« . Pas de doute son objectif est atteint même si un goût de trop peu reste. Après un peu plus d’une heure sur scène, c’est sous les applaudissements et en fendant le public, qu’elle et ses musiciens s’éclipsent.

On connaissait déjà Bratsch et son plateau fromage. Il y aura maintenant Miss Plătnum et son plateau de verres de supposée vodka – puisqu’on ne voit pas l’étiquette de la bouteille. A une différence près. Les premiers le passe dans le public alors que Miss Plătnum le partage avec ses musiciens, au grand dam de certains spectateurs, qui pour autant ne lui en tiendront pas rigueur. Il redemande juste un nouveau partage de cette joie de vivre. Alors vivement son prochain album qui est en préparation à Berlin et qui donnera lieu, on en est convaincu, à d’autres concerts tout aussi agréables.

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Séverine Mizera
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