La découverte du musée paysan d’Emile à Simorre est l’occasion de faire mieux connaissance avec le passé (pas si lointain) et les traditions gersoises. Des objets du quotidien, des outils, des vaisselles et autres vêtements qui révèlent toute l’ethnographie du Gers…
S’il est un lieu à ne pas rater lorsque que vous venez visiter les contrées gersoises, c’est bien le musée paysan d’Emile. Fondé par Emile Castex qui a réuni tout au long de sa vie des objets, meubles, vêtements et outils issus de l’univers paysan du début du XX e siècle, il a fêté le 1e juin 2010 ses 20 ans !
Musée Paysan d’Emile à Simorre
Regards sur la vie paysanne et les traditions du Gers
Et pourquoi il ne faut pas le rater ? Parce qu’en plus d’être un musée magnifiquement bien achalandé, c’est l’occasion de découvrir comment vivait le paysan gersois à une époque où nous n’étions pas tous nés ! Le musée paysan d’Emile est le plus bel héritage de la vie paysanne gersoise au début du XX e siècle. Certes, cette vie paysanne a probablement des points communs avec celle d’autres régions mais elle a ses particularités, ses accessoires typiquement gascons, Emile a même pris soin d’adjoindre à toutes les pièces du musée des commentaires écrits à la main et en a parfois ajouté le nom en gascon… mais attention, un des dialectes particulier du Gascon puisqu’il s’agit du patois parlé dans la vallée de la Save. Un enrichissement culturel étonnant lié à l’histoire, l’économie, la vie quotidienne, la langue et l’art dans le Gers au début du XXe siècle : il y a 100 ans déjà !
Pourquoi parler à nouveau du musée paysan ? Parce qu’il en vaut la peine mais aussi parce que sa réouverture annuelle a lieu le samedi 3 Avril… Je ne sais pas ce que vous avez prévu pour ce week-end de Pâques, mais si vous êtes dans le Gers, n’hésitez pas à vous rendre à Simorre au Musée Paysan d’Emile. Vous pourrez également en profiter pour découvrir ce pittoresque village, ses vieilles maisons en colombages, ses jolies ruelles et surtout la magnifique et surprenante abbatiale Notre-Dame et Saint-Cérats.
A chaque fois que je pars randonner, que ce soit loin ou autour de chez moi, j’essaie toujours après ma bonne marche, de découvrir un peu plus le coin. Il y a toujours tellement à voir partout ! La randonnée faite autour de Saramon nous avait inspiré, à mon amie L. et moi, de visiter le village lui-même. Mais en y venant, nous savions qu’à Simorre, non loin de là, le Musée Paysan d’Emile nous attendait. Il est évident qu’en revenant de nos exploits de marcheuses, nous avons fait une pause dans la belle Simorre pour visiter ce musée qui parait tellement alléchant sur les prospectus.
J’avais déjà entendu parler de ce fameux musée paysan. Je savais qu’avant, il se trouvait dans le charmant village d’Espaon, perdu dans la campagne et qu’il présentait une foison d’objets d’antan étonnants. Au départ, on le nommait « Musée Paysan de la Save » parce qu’il se trouvait dans la vallée de la Save. Il a été fondé par un certain Emile Castex, un nom courant en Gascogne ! Il a ouvert ses portes le premier juin 1990, il y a presque 20 ans et a été récemment déménagé, en Avril, dans la magnifique Simorre. Tout au long de sa vie, il a réuni des tas d’objets, des meubles, des vêtements issus de l’univers paysan au début du XX e siècle et a pris soin d’accoler à chaque élément exposé, une petite note explicative…écrite à la main !
En hommage à son fondateur, il a été renommé « Le Musée Paysan d’Emile ». Les héritiers ont décidé de faire dont de la totalité des collections montées par Emile à l’association Les Amis du musée paysan d’Emile qui grâce à son travail et aux dons, fait perdurer ce sympathique lieu purement gersois, en lien avec l’histoire et la campagne.
D’après la bénévole qui nous a accueillies ce jour là, le musée est maintenant « plus facile d’accès aux touristes, plus ancré au cœur du Gers. » Certes, il est vrai que ce transfert un peu plus à L’Ouest du département aidera probablement ce musée à accueillir plus de visiteurs. Ceci étant, même si Simorre est en pleine campagne, je trouvais qu’Espaon et son charme particulier, petit village perdus au milieu des champs, collait très bien avec le thème « paysan ».
Le musée Paysan d’Emile se compose actuellement de huit salles d’exposition portant chacune un prénom en particulier. Nous nous sommes demandées à qui cela correspondait. La famille d’Emile ? Les amis du musée ? En attendant, les thèmes sont variés et vraiment complets! Laissez-moi donc vous en raconter ma visite.
Quand on entre dans le musée, on est plongé in medias res dans le vif du sujet. Et pour commencer, l’exposition sur la lessive. Un lieu d’humilité , j’oserais dire. Nous sommes toujours tous et toutes à rechigner à laver notre linge avec nos superbes machines sophistiquées, qui non seulement de laver sans que l’on fasse d’effort, essorent et parfois sèchent. Et là, nous découvrons l’univers de la lessive en 1900 … un travail qui semblait demander beaucoup d’efforts physiques. J’admire tout de même nos arrières grands-mères !
Suit alors le thème de la cuisine avec les torréfacteurs, les fers à repasser, les boîtes, des tas d’ustensiles et récipients.
J’ai trouvé amusant que de vieux pots de confiture encore plein ou à moitié plein, soient exposés là ! Certains datent de 1920 !
Et toutes ces belles boites multicolores et usées ! J’adore particulièrement la boite « Bouillon Kub » !
L’univers de la cuisine est remplie d’ancêtres de nos objets actuels. Comme la cocotte minute !
Et avez-vous déjà utilisé cet ustensile à fabriquer la mayonnaise ?
Nous voilà entrées au cœur de la maison en 1900 : la grande cheminée, la table, les vaisseliers, les poêles à bois… et notamment une collection d’assiettes comiques très intéressante.
Cliquez sur l’image pour lire le petit texte comique
Tiens, et comment faisaient les bébés pour apprendre à marcher ? Ils avaient aussi des trotteurs en bois dans lesquels ils pouvaient à loisir faire aller leurs pieds !
Nos pas nous ont ensuite dirigées vers tout ce qui concerne l’étable, le bétail et la vigne. Une belle exposition d’outils et autres éléments qui servaient à l’agriculture et l’élevage.
A l’étage, nous avons découvert la chambre à coucher, le bain, les lits …
Mais également le textile avec les chemises, robes et sous-vêtements de l’époque, ainsi que les chaussures.
Avec également toute une partie consacrée au travail de la laine : les outils pour la création du fil, les vêtements réalisés.
Enfin une dernière salle nous a plongées dans l’univers du cordonnier avec sa multitude d’outils !
A l’extérieur, quelques machines et grands outils agricoles sont exposés, mais leur disposition, semble-t-il, n’est pas terminée ! C’est que le transfert et la reconstitution du musée originel ne sont pas tout à fait terminés.
Ce musée a été une très agréable surprise car nous ne nous attendions pas à tomber sur lieu aussi bien fourni même si sa réputation nous avaient convaincues d’y aller . Une visite aussi épatante pour les petits que pour les grands !
Et pour que tout le monde en profite, sont également organisés des séances de Musée itinérant, dans les écoles, dans les maisons de retraites, dans les médiathèques…
Une très bonne initiative qui incitera plus d’un fidèle à amener du monde ! Ceci étant ça ne me dérange pas de donner 4 euros de temps en temps, après tout, c’est pour la pérennité du musée !
J’ai donc plus ou moins tout redécouvert, car je n’y avais pas mis les pieds depuis presque un an. J’ai vu, revu, des choses dont je ne me souvenais pas comme ces savons de Marseille dans la Salle Emile !
Et toutes ces cafetières, verseuses que j’ai pris le temps d’un peu plus détailler du regard !
Je me suis aussi attardé sur le coin repassage, tout comme l’an dernier ! Ca m’épate toujours de voir l’ancêtre de mon propre fer à repasser et l’ancêtre de la centrale à vapeur ! Aviez-vous déjà vu un fer à tuyauter les collerettes, poignets et volants ?
J’adore toujours infiniment ces vieilles boites de Kub ! J’en vois parfois sur les vide-greniers, un de ces 4 je crois que je vais m’en offrir une !
J’ai beaucoup aimé cette chaise accrochée dans le coin de la salle à manger. Est accrochée sur son dossier une lettre expliquant que pendant la guerre on utilisait ce qu’on avait sous la main pour rempailler les chaises ! Ici c’est en corde de papier en pelotes qui a été très ingénieusement utilisée et qui est surement le seul exemplaire au monde ! Son seul défaut c’est de ne pas résister à l’eau !
J’ai trouvé très rigolo ces boules à cuire le vermicelle qui sont énorme (par rapport à une boule à thé par exemple ! ).
Dans une autre salle (je n’ai pas le plan sous les yeux, donc je n’ai pas le nom des salles que je ne connais pas encore par cœur :p ), nous avons été surprise de voir un aussi gros couteau ! Cet énorme instrument tranchant a une raison d’être aussi impressionnant : il servait à tailler les foins sous les granges !
Après la visite de l’étage où se trouvent tous les textiles (que j’avais pas mal détaillé dans un premier article sur ce musée l’an dernier ), nous sommes redescendues et nous avons découvert une lampe à huile sphérique qui est une lampe tempête dont le dispositif permettait de garder la lampe à la verticale malgré les grosses tempêtes !
Et la grande question du jour est « Qu’est ce donc que cet objet ? ». Situé en bas de l’escalier, en forme de rouleau à pâtisserie mais avec plusieurs anneaux à trous ! Un petit mot demande au visiteur s’il sait de quoi il s’agit parce qu’apparemment personne n’a encore trouvé sa fonction ! Alors si vous savez, faites le savoir !
Pour en savoir plus sur le Musée Paysan d’Emile, sa situation, ses horaires:
Pour en savoir plus sur le musée paysan de Simorre dans le Gers
Blog de Gersicotti Gersicotta
Bonne visite et bonne quête !
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