Aller au contenu

Musée Usine Ritter Sport : sur les traces du chocolat allemand Ritter

Usine Ritter sport en Allemagne

Votre séjour en Croatie est unique ; notre expertise l’est aussi! Pour mieux préparer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et téléchargez les Ebooks gratuits : conseils pratiques, idées de visites et bonnes adresses.  

 

Mais pourquoi visiter un musée et une usine Ritter Sport lors de vos vacances en Allemagne me direz-vous? Que vous soyez féru de cacao ou voyageur curieux des produits qui font la réputation des régions, un arrêt dans la petite ville de Waldenbuch près de Stuttgart s’impose comme point de départ ou étape dans la perspective d’une découverte de la route du chocolat en Allemagne, surtout si vous êtes de passage par le Bade Wurtemberg.

Un tour sur les traces de Ritter en Allemagne : Ritter Schokoladetour in Deutschland

La marque de chocolat allemand Ritter Sport a célébré en 2012 son centenaire. A cette occasion, elle avait imaginé un tour du chocolat au fil de ses boutiques et usines partout en Allemagne. Bien sûr, on pense logiquement à l’usine mère, celle par où tout a commencé, quand après avoir lancé une fabrique à Stuttgart Bad-Cannstatt, la Schokolade-und Zuckerwarenfabrik Alfred Ritter Cannstatt, la famille Ritter a décidé, forte de son succès, de construire une usine à Waldenbuch.

schokotour ritter allemagne

Des idées géniales de la famille Ritter “Quadratisch, praktisch, gut!” 

Le Bade Wurtemberg est la patrie de Ritter, mais le succès sans faille de ce chocolat allemand, lui a permis de dépasser les frontières du Land pour conquérir tout d’abord toute l’Allemagne, puis le monde entier désormais. Pour preuve, outre les magasins Decathlon, premiers magasins par lesquels est arrivé le chocolat Ritter Sport en France, on trouve des tablettes Ritter dans diverses enseignes de hard discount (Lidl, Norma, Aldi) et de grande consommation (Auchan, Cora, Monoprix) et sous une quinzaine de variétés. Les Français ont vite adopté ce chocolat pratique par son format et très attractif en terme de marketing. Seul le geste typique que font les Allemands, le Knick Pack, échappe souvent aux non initiés, mais nul doute que cela changera.

Pour la petite histoire, c’est dans les gradins d’un terrain de foot près de l’usine, qu’a germée l’idée de génie de faire des tablettes de forme carrée. Selon la légende familiale, Clara, la femme d’Alfred, aurait constaté lors d’un match de football que les spectateurs observés aimaient grignoter du chocolat et gardaient leurs tablettes dans la poche, au risque qu’elles débordent et qu’elles tombent, dans l’agitation de la célébration des buts. Clara pensa alors qu’il serait judicieux de proposer une tablette carrée au lieu des traditionnelles rectangulaires.

Le format quadratisch pour les carrés comme pour la tablette était adopté et devait constituer l’un des codes qui permet de reconnaître Ritter entre tous. A l’occasion, le nom fut rebaptisé de Ritters sport Schokolade, en Ritter Sport, ce qui perdure avec le succès qu’on connaît et la conquête des pays du monde entier. Depuis, divers tests « consommateurs » ont démontré que Ritter obtient les niveaux de satisfaction les plus élevés, même si on transforme les carrés en rectangles et qu’on procède à une dégustation en aveugle.

Un nouveau pas fut franchi en 1974 lorsque le fils d’Alfred et Clara, Alfred Otto eut une remarquable idée marketing consistant à identifier chaque variété par une couleur d’emballage différente, en misant sur les couleurs vives ou qui permettraient d’aller immédiatement vers son préféré sans avoir besoin de lire la composition.

Des études ont confirmé depuis que cela avait été décisif dans le développement de la marque, alors qu’à l’époque, elle atteignait l’honorable chiffre d’affaires de 100 millions de marks. Plus de 85% des consommateurs parvenaient à retrouver l’ingrédient de base de la tablette en voyant simplement la couleur. Seul Ritter sport atteint cette prouesse, tandis que pour les autres marques, les consommateurs sont obligés de lire l’emballage.

Tout tient à un slogan facile à retenir, confirmé par la pratique : “Quadratisch, praktisch, gut!”  « Carré, pratique et bon! ». Une signature qui résume parfaitement l’état d’esprit de la marque Ritter.

Direction Waldenbuch, petite ville à 40 km de Stuttgart. L’usine Ritter de Waldenbuch constitue une étape incontournable voire un point de départ, de tout tour du chocolat en Allemagne, compte tenu de son importance historique. Ritter est actuellement le 2ème chocolat le plus consommé outre-rhin et représente 20% du marché.

L’usine Ritter Sport : haut lieu de la production de vos tablettes préférées

De l’usine de Waldenbuch, on a un aperçu des machines, des moules à chocolat et des étapes de l’élaboration du chocolat jusqu’à ce qu’il forme une tablette. Les machines tournent à plein régime pour répondre à une demande toujours grandissante, puisque Ritter se commercialise dans plus de 120 pays.

Usine Ritter sport en Allemagne
Usine Ritter sport en Allemagne – Photo : Craig Wyzik (Flickr)

Mais comment fabrique-t-on du chocolat dans sa version commerciale, alors qu’une usine reçoit les fèves de cacao à l’état brut? C’est la réponse que l’on se pose en pénétrant dans une usine de chocolaterie quelle qu’elle soit et celle de Ritter y répond de façon simple et didactique.

Tout d’abord, un appareil de décorticage, broyage et malaxage effectue le ratissage des matières brutes, le coupage et l’élimination des pelures. Les fèves de cacao sont réduites en petits morceaux en forme cylindrique, broyées par des laminoirs tournant à forte rotation pour être affinées. Dans un moulin, ces petites fèves sont moulues jusqu’à ce qu’elles forment une sorte de sauce. Sous l’effet de la chaleur, elle se convertit en beurre de cacao et une partie de la sauce est pressée pour former une poudre.

Un mélange propre à chaque chocolaterie s’amorce à partir de divers ingrédients : le beurre de cacao, la poudre de cacao, la poudre de lait, du yaourt, parfois, du sucre, de la mousse. Une fois tous les ingrédients mixés, cela donne une texture sablonneuse. Une nouvelle étape de moulure est opérée pour obtenir une poudre plus fine que l’on met dans des cylindres. Il est temps de passer au conchage, qui est une étape importante pour la formation du chocolat tel qu’on le connaît.

Le conchage donne à la matière une homogénéité et selon la durée programmée par les chocolatiers, le résultat obtenu sera plus ou moins onctueux et la texture raffinée. Conservée pendant 4 heures à basse température, chez Ritter, la matière est ensuite mise dans des moules pendant un certain délai et la tablette est quasiment prête. Il ne reste qu’à emballer et à commercialiser.

Et oui, faire du chocolat Ritter ou tout autre chocolat est presque un jeu d’enfant…

L’atelier du chocolat pour les apprentis chocolatiers

Et si vous réveilliez le chocolatier qui sommeille en vous? Ne restez pas un consommateur, devenez un créateur inspiré! Des ateliers éducatifs accueillent les groupes scolaires et les passionnés qui ne veulent pas se contenter ds goûts que le marché a développé. Un bref document dans votre langue rappelle les étapes de sélection et de la vérification des matières premières, puis celles de la transformation progressive jusqu’à la tablette finale

Les amateurs n’assisteront pas aux étapes industrielles dans l’usine, mais ils s’initient au BA-ba du chocolatier dans un atelier d’environ 40 min. Revêtu d’une blouse jetable, parfois d’une charlotte, on est prêt à s’essayer à la fabrication de sa tablette personnalisée. Alors que dans la boutique de Berlin, on se contente de choisir les ingrédients et d’enregistrer sa recette, dans l’atelier, on joue les apprentis-chocolatiers. On remplit un bol de chocolat à l’une des fontaines d’où dégouline la matière déjà comestible.

Grâce à une trentaine d’ingrédients plus ou moins originaux allant des crispies, noisettes ou amandes grillées et rôties jusqu’aux marshmallows, aux bonbons gélifiés, on laisse libre cours à son imagination pour faire un chocolat qui nous ressemble. Tout est possible, même si tout n’est pas du meilleur goût. On mélange les ingrédients au chocolat fondant pour amalgamer le tout à l’aide d’une spatule. On verse la mixture dans un moule forcément carré et découpé en carrés et on attend 15 min avant de le démouler, et forcément de savourer le résultat. Alors tentés?


Le musée Ritter : plus d’un siècle d’histoire familiale

Conçu par l’architecte suisse Max Dudler et inauguré en 2001, le musée Ritter Sport raconte les grandes étapes de la saga familiale autour des tablettes carrées et colorées. On apprend comment a évolué la marque pour toujours rester innovante, quelles stratégies marketing ont permis à Ritter de trouver les codes qui la rendent si différente des autres marques et quelles valeurs elle défend.

Car au-delà des stratégies marketing, la famille Ritter reste soucieuse de soutenir des valeurs respectueuses des conditions de travail, en particulier dès la production du cacao, où l’on déplore souvent dans certains pays l’utilisation de jeunes enfants et des systèmes de quasi esclavage dans des plantations. Pour éviter ce risque, Ritter a fait l’acquisition de plantations et a pu développer une politique qualitative et une orientation vers du cacao bio et bien sûr, le paiement des travailleurs de façon plus équitable.

Comme dans beaucoup de musées du chocolat en Allemagne, je constate que l’art contemporain a une place importante. Des expositions temporaires sont organisées pour faire découvrir aux visiteurs des oeuvres, tableaux ou sculptures et drôles d’objets, qui ne sont pas seulement des hommages artistiques au chocolat.

Le chocolat ouvre donc vers d’autres imaginaires et c’est une excellente initiative, dans la mesure où il est difficile de se montrer original sur le plan des contenus informatifs dans ce type de musée. Si vous visitez le musée du chocolat de Cologne, la référence outre-rhin, pour comprendre le rapport des Allemands au chocolat vous constaterez que les divers musées se distinguent par la touche d’histoire familiale racontée par chaque marque et par les expositions temporaires.

On peut également découvrir des objets et expositions d’art contemporain. Depuis le Museum Café, on peut déguster des spécialités chocolatées, en appréciant le paysage environnant. La boutique est le royaume des gourmands. On y déniche toutes les tablettes existant et les nouveautés en avant-première.

hommage aux emballages ritter sport entrée du musée de waldenbuch

Chocoshop ritter : des tablettes à prix coûtant!

Contrairement aux boutiques Ritter parsemées dans les villes allemandes, y compris le Ritter Sport Bunte Schokowelt de Berlin, la ChocoShop propose des prix d’usine et des bonnes affaires avec des lots permettant de réaliser des économies de plus de 30%. Comme ce sont les classiques, si vous n’êtes pas trop attiré par les seules nouveautés, vous trouverez votre bonheur avec des tablettes aux environs de 1,20€ la pièce en lot de 10.

Consultez les heures d’ouverture de la Chocoshop


Où se trouve l’usine, le musée et la boutique Ritter ?

Alfred-Ritter-Str. 27, 71111 Waldenbuch, Bade-Wurtemberg Allemagne

Site officiel de Ritter Sport

Sandrine Monllor (Fuchinran)

Besoin d’aide pour préparer votre voyage en Allemagne?
Des questions auxquelles n’ont pas répondu notre guide de voyage sur l’Allemagne ou les brochures officielles de l’office du tourisme ? Les voyageurs, expatriés et autochtones spécialistes de l’Allemagne vous répondent!

Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

  1. Accueil
  2. /
  3. Derniers articles
  4. /
  5. ALLEMAGNE
  6. /
  7. Activités et Loisirs : que faire en Allemagne?
  8. /
  9. Musée Usine Ritter Sport : sur les traces du chocolat allemand Ritter