C’est l’un des mystères bruxellois : déjeuner ou diner correctement dans le quartier européen de Bruxelles est une gageure. Tables passables et hors de prix, snacks sinistres et sandwichs infects, troquets sans âmes sont trop souvent la règle, alors même que le secteur draine des milliers d’élus, de ministres, de diplomates, de fonctionnaires, de femmes et hommes d’affaires, d’avocats, de chercheurs, de journalistes, etc.
La bonne petite brasserie parisienne à prix d’ami est quasiment introuvable. Cela fait d’ailleurs longtemps que j’organise mes invitations dans d’autres quartiers de la ville (à Ixelles, à Bruxelles centre, à Uccle), pour le plus grand bonheur de mes invités qui, en outre, sont ravis de quitter la sinistre zone bordant le Rond-Point Schumann.
Le journaliste Hughes Belin (lauréat du Prix Louise Weiss de journalisme européen) et la lobbyiste Sophie Wozniak, habitués du quartier, ont décidé d’aider les palais en perdition en publiant un petit guide, en français et en anglais (bravo pour l’effort !) intitulé : « Brussels’ Eurodistrict Restaurants 2010 ». Ils passent en revue — et parfois par les armes — les 350 restaurants et snacks du quartier européen (au sens large, de Saint-Josse à Mérode) qu’ils ont testé au fil des années. Ils n’hésitent pas à exécuter certaines institutions locales, comme la célèbre Fiorentina, dit « chez Nardi », lieux de rendez-vous depuis cinquante ans des fonctionnaires et journalistes, mais qui est de moins en moins couru vu les tarifs pratiqués. Ils vont se faire des amis ! 65 établissements sont ainsi étiquetés « à éviter ». Seules 34 tables s’en sortent avec les honneurs…
Un ouvrage à se procurer d’urgence pour ceux que leur travail amène régulièrement à Bruxelles afin d’éviter les mauvaises surprises (9,95 euros, prix d’ami et avec des ogi-).
J’ai testé un bar à tartines où l’on peut même prendre le petit déjeuner ! Désolée, je ne me souviens plus du nom, c’est au coin d’une rue ! Je le recommande ! Je me souviens que l’on peut y manger à l’intérieur ou à l’extérieur quand le temps le permet ! Nous n’avions pas payé pour notre petit bout de 3 ans, sympa !