Le titre est clairement opportuniste. On pourrait imaginer Saturday the 14th comme la suite logique ou parodique de Vendredi 13, mais ce n’est absolument pas le cas. Le film parodie plutôt le genre et aucun film en particulier, sinon Les Dents de la mer et, très vaguement, L’Exorciste.
“It gets bad on Friday the 13th ; But It gets worth on Saturday the 14th”
Une famille hérite la maison d’un oncle décédé, avec cette précision incluse dans le testament de ce dernier que la maison est victime d’une malédiction. Ils débarquent malgré tout sans appréhension dans la baraque, un endroit délabré ou il décide d’élire résidence. Le garçon de la famille découvre un livre intitulé Book of Evil. En tournant les pages, il libère les monstres qui y sont enfermés. S’ils ne sont pas vaincus avant le terme de Samedi 14, ils régneront sur la Terre. Brrrrrrr.
Le film est bien sûr à prendre comme une gigantesque farce, avec un bestiaire grotesque, des blagues inoffensives et ringardes, et des effets-spéciaux d’autant plus désuets qu’ils datent dorénavant d’il y a trente ans. Le plus drôle est finalement la grossièreté de l’ensemble. Saturday the 14th est produit par Julie Corman, l’épouse du Pape de la Série B et Z Roger Corman… Le film a en tout cas tout du truc réalisé entre potes dans un esprit de déconne, sans ambition de rigueur et de maîtrise. Le grand n’importe quoi nous éclate à la figure à chaque plan.
Le film se regarde néanmoins, avec quand même l’avantage d’être court (1h10). C’est bien connu, les meilleurs blagues sont les plus courtes. En l’occurrence, la blague n’est pas très efficace et on apprécie donc qu’elle soit abrégée. Le réalisateur Howard R. Cohen mettra quand même en scène une improbable suite en 1988, Saturday the 14th Strikes Back…
Benoît Thevenin
Réalisé par Howard R. Cohen
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