La soirée , c’est à dire la journée s’allonge et lentement le soleil descend vers l’horizon…
Lentement…
Son reflet ourle les vagues et accroche à l’écume des teintes dorées et changeantes,
Ce qui devrait être la nuit ne change en rien la lumière…
Les ombres s’allongent pourtant peu à peu, des nuages obscurs sillonnent le ciel entre lesquels le soleil joue, sautant de l’un à l’autre…
Le temps passe.
Minute après minute, les heures s’ajoutent aux heures. On en compte vingt trois , et l’astre du jour hésite à plonger , ralentit sa course, oblique sa courbe comme si le contact de l’immensite liquide l’effrayait..
L’heure fatidique approche… Moins le quart, moins dix…La boule lumineuse pour le coup s’arrête, reste là en balance ,suspendue…
Moins cinq… plus rien ne bouge. Le temps prend son temps…
Immobile? Non, point tant… Simplement à vitesse très réduite, au .point mort, poussé par le seul élan de sa descente, comme s’il avait coupé les gaz il longe l’horizon. Minuit: au douzième coup il a dèjà rebondi…
Comme un ballon il remonte a vive allure, l’escalade repart vers un nouveau jour… un jour de plus, un jour de plus dans l’été arctique, …
Un jour de plus dans les trois mois de jour ininterrompus…
Qui penserait que dans quelques mois, la nuit sera là pour longtemps?