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Strasbourg rend hommage à Jean Calvin

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quandstrasbourgaccueillUne exposition très enrichissante revient sur la période strasbourgeoise du fondateur de la religion calviniste

Alors que l’Europe achève de fêter le 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin et que de nombreuses publications viennent couronner cet évènement, Strasbourg ne pouvait rester en dehors de ces célébrations. Et quel meilleur endroit que celui de la Bibliothèque Nationale Universitaire pour rendre hommage à l’un des pères fondateurs de l’Europe réformée.

Jean Calvin (1509-1564) séjourna dans la capitale alsacienne entre septembre 1538 et septembre 1541. Les idées luthériennes avaient déjà fait leur chemin lorsque Calvin arrive à Strasbourg grâce à l’humaniste Martin Bucer (1491-1551) avec qui il entretient une correspondance depuis 1536. L’homme n’est pas un inconnu même s’il a tout fait pour se faire un nom parmi les humanistes et les premiers réformateurs. Arrivé à Bâle à la suite de Nicolas Cop, recteur du Collège Royal de Paris, banni pour avoir appelé à un renouveau dans l’Eglise catholique dans un discours dont on ne sait toujours pas si Calvin en fut l’auteur, le jeune réformateur, né à Noyon en 1509, s’impose progressivement.

Les trésors de la BNUS ont une nouvelle fois été mis à profit pour illustrer et crédibiliser cette exposition. A travers les inestimables ouvrages (près de 130 pièces) qui défilent sous nos yeux et qui proviennent de la bibliothèque, des Archives de la ville de Strasbourg et de la Médiathèque protestante, le visiteur semble entendre les voix des prédicateurs et théologiens résonnant dans les gymnases de Strasbourg et polémiquant sur la messe ou la pénitence.

Dès 1536, Calvin travaille à son œuvre principale, l’Institution de la religion chrétienne qui connut 27 éditions de son vivant.

A Strasbourg, il continua de l’enrichir – il en tripla la matière – en traitant de foi ou plus intéressant du gouvernement civil, laissant ainsi présager son application à Genève dans les années qui suivirent. Plusieurs éditions strasbourgeoises sont présentées, notamment celle de Wendelin Rihel en 1539 et 1543 puis une autre plus tardive datant de 1561 magnifiquement ouvragée et signée, et publiée par le fils de Wendelin, Josias.

Très apprécié comme professeur à la Haute Ecole où il dispense ses leçons, Jean Calvin est également un débatteur de talent et les diverses lettres adressées à Jean Laski (1499-1560) qui introduisit la réforme en Pologne, à Heinrich Bullinger (1504-1575), successeur de Zwingli ou avec les anabaptistes favorables à un baptême volontaire à un âge où le fidèle est en mesure de comprendre témoignent de l’esprit vif et brillant de Calvin. Les discours publiés relèvent également du miracle car Jean Calvin s’opposa à la publication de ses sermons.

Les textes montrent également un Calvin, certes débatteur mais plus intransigeant et moins enclin au dialogue que Bucer ou Melanchton et qui mena le théologien au fanatisme notamment dans l’affaire Michel Servet pour qui Calvin eut cette phrase terrible : « si Michel Servet vient à Genève, je ne réponds pas qu’il puisse en sortir vivant. » C’est ce même Calvin qui avait commencé ses travaux philosophiques en commentant le De clemencia (De la clémence) de Sénèque. C’est d’ailleurs à Strasbourg que se forma sous son impulsion la première organisation structurée, disciplinée de l’église réformée. Devenu l’égal de Luther, Clavin entretint des rapports avec les plus hautes autorités civiles du monde chrétien comme en témoigne cette lettre adressée (7 avril 1551) par Edouard Seymour, Lord Protecteur de l’Angleterre et véritable maître du pays remerciant Calvin pour ses conseils religieux adressés au jeune roi Edouard VI.

Père de ce qu’on appela plus tard le calvinisme, Jean Calvin inscrivit grâce à son passage dans la capitale alsacienne un peu plus Strasbourg au rang des grandes capitales européennes de l’humanisme et de la réforme. Cette exposition est là pour en témoigner.

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