La petite ville de Trogir est une de ces merveilles que l’on découvre presque par accident… quand on fait un tour de la magistrale Dalmatienne, en allant vers Split. Une petite ville, fondée dans l’antiquité, dont la particularité est dans le fait que la plupart de ses bâtiments moyenâgeux est encore préservé, présente donc, si pas plus, une halte paisible d’une part, avec la possibilité de découvrir quelques trésors pour de moins magnifiques, comme ce fut le cas pour moi à plusieurs reprises.
L’un de ces trésors, du moins pour moi, est représentée dans le corps de sa cathédrale, tellement spécifique, qu’elle fait souvent partie de ces présentations vidéo de la côte Dalmate, étant un de ses symboles au même titre que la ville fortifiée de Dubrovnik, les îles de Kvarner ou, bien sur, le palais Diocletien de Split. Elle se trouve sur la Place Principale, portant aujourd’hui le nom du Pape Jean Paul II, sachant que, comme dans le cas d’une bonne partie de la vieille ville de Split, ou encore de Dubrovnik, Trogir est un paradis pour les piétons. Mais cela ne doit pas faire très peur, car la distance entre un des parkings et la cathédrale ou encore le port, où des ferry déposent souvent des touristes venus exprès pour visiter cette petite merveille… n’est pas vraiment loin, et le terrain étant relativement plat, marcher jusqu’à la cathédrale est tout à fait plaisant et facile. De plus, même si l’on arrive de l’autre côté, on ne peut pas se tromper – vu que la ville garde son plan d’autrefois (et des bâtiments relativement bas), il suffit de prendre le clocher pour repère… et on y est déjà.
La cathédrale fut construite aux XIV et XVe siècles, par des architectes inconnus, qui étaient, cela ce voit à l’oeil nu, amoureux du style romantique. Elle se compose de l’allée principale et d’une travée sur chaque côté, dont le plafond est un peu plus bas, faisant que le toit de l’église est en deux niveaux, pour ainsi dire. Mais, ce qui est, pour moi le plus beau, sublime même, c’est son portail. Faite en pierre qui a subi les affres du temps et de la méchanceté humaine, sa couleur est grise… presque noire, comme si un feu violent était passé par là, et faisant que les lions en pierre blanche semblent se détacher et vouloir sauter sur moi. A détailler également les frises qui suivent l’ouverture dans la pierre, un travail très ancien et fait de façon minutieuse… on m’a dit que d’anciens maîtres l’ont fait et que, heureusement, aucune rectification ne fut apportée à ce portail depuis ses débuts. Ce qui est intéressant c’est qu’ici déjà – peut être parce que l’on arrivait à un carrefour en ce qui concerne les styles de constructions, des éléments romantiques croisent des arcs en ogive ainsi qu’une très belle rosette gothique – faisant de ce portail un détail pour de moins inattendu.
Un autre portail est pour de moins intéressant, celui que l’on appelle « le principal » ou encore « de Radovan » (portant ainsi le nom d’un maître très connu pour ses oeuvres travaillées dans la pierre »). Ce portail est, du moins par la forme de son arc résolument romantique… mais ses frises… minutieuses, présentant un tas d’images aussi bien de la vie de tous les jours que des présentations religieuses, vaut vraiment que l’on s’y attarde un moment. Si en plus vous avez, comme moi, une maman (ou ami) capable de vous décrypter ce que chaque dessin représente.. vous risquez d’y passer des heures!
Entrer dans l’église, un moment de pur émoi. En effet, construite dans une pierre grise, minutieusement travaillée qu’il s’agisse de l’autel, du choeur… la nef est est pour de moins majestueuse dans toute sa splendeur grise dépourvue de tout détail inopportun qui viendrait, ici casser l’harmonie. J’aime cette simplicité, et cette pierre robuste et massive qui fait que l’on se sent tout petit… quelques détails tout de même, des chapiteaux, ciselés, eux presqu’à la façon byzantine, ou feuilles d’acanthe et petites fleurs s’entremêlent à un tas d’autres symboles… il faut le voir pour me comprendre, et posées elles sur des piliers en marbre, oui, ça c’est résolument byzantin, la preuve que de différentes cultures s’y sont mêlées même ici dans cette Croatie bien loin de par son mode de vie et des traditions des pays des Balkans de l’Est.
Oui, l’allée principale est tout simplement… majestueuse! Je n’ai pas vraiment aimé les chapelles, surtout celle faite courant la renaissance, car finalement, je l’ai trouvé trop décorée, trop colorée… cela m’avait fait presqu’un choc. Ok, certaines personnes préfèrent, et oui, c’est très beau, mais finalement, par rapport au décor simple et majestueux du corps principal… je ne sais pas, je l’ai trouvé de trop. J’ai préfère ne pas trop m’attarder.
Bien sur, ici, comme dans toutes les églises, il faut être correctement habillé. Je me rappelle, fillette, quand on est venu ici pour la première fois, j’avais une robe « sans dos ». Bien que j’avais 6 ans, l’on avait demandé à ma maman de me trouver une chemise… car sinon, je ne pouvais pas entre dedans! A noter donc, shorts, jupes courtes, épaules et dos découverts… ne sont pas admis, et vous serez reconduits dehors fermement quoi que, de façon très courtoise.
Alors que dire pour le mot de la fin? Tout simplement… allez-y. La cathédrale de Trogir, Saint Lovro ou encore Saint Laurent est vraiment une petite merveille, à ne pas manquer sous aucun prétexte!
Admirable en effet et pour completer ton avis je recommanderais de monter à son sommet qui culmine à 47 mètres mais pour cela il ne faut pas avoir le vertige car après avoir emprunté un escalier de pierre très étroit il faut surtout escalader deux échelles métalliques qui donnent une impression réelle de vide sous soi…Au total 114 marches mais la vue que l’on a de là-haut sur Trogir est vraiment superbe.