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Quatre victimes de la révolution de 1989 indemnisées en Roumanie

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Quatre victimes ou parents de victimes des répressions du soulèvement anticommuniste de Timisoara  ont obtenu la condamnation de Bucarest par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Ils avaient dénoncé la longueur excessive du procès de la répression. Pour la première fois depuis 1989, la CEDH a condamné la Roumanie dans le cadre du dossier sur la révolution roumaine. L’Etat roumain devra verser 5 000 euros à chacun des plaignants.

Ces quatre Roumains, qui ont participé directement ou par le biais de membres de leur famille à la révolution de Timisoara, avaient déposé une plainte à Strasbourg le 22 juillet 2003. Ils y dénonçaient la longueur exagérée et injustifiée des procédures dans le cas du procès des généraux Victor Athanase Stanculescu et Mihai Chitac. L’enquête sur l’implication de ces deux gradés dans la répression sanglante des manifestations entre le 16 et le 21 décembre 1989 a débuté en janvier 1990 et a duré plus de 7 ans. En 2000, les deux militaires ont été condamnés à 15 ans de prison. Une décision annulée en 2001 à la suite d’un recours du procureur général de l’époque, Joita Tanase. Ce n’est que le 15 octobre 2008 que la Haute Cour de Cassation et de Justice a condamné définitivement Victor Athanase Stanculescu et Mihai Chitac à 15 ans de prison, les deux hommes purgeant actuellement leur peine.

« L’Etat n’écoute pas les victimes »

Cette décision de la CEDH ne concerne toutefois que l’application des procédures pénales. La sentence du procès n’est pas remise en cause. « La décision de la CEDH se limite seulement au non respect des exigences de la Convention européenne dans le déroulement de l’enquête« , a déclaré l’agent gouvernemental Horatiu Razvan Radu au quotidien Evenimentul Zilei. Ionut Matei, l’avocat de l’Association du 21 décembre 1989 confirme : « Nous avons également déposé une plainte à la CEDH en 2007 pour tergiversation de la justice roumaine dans le dossier de la révolution. Mais il s’agit de la forme et non du fond du problème. » Vingt ans après la révolution, il semble que l’Etat roumain veuille toujours cacher son passé et les quelque 800 victimes tombées après l’arrestation du dictateur Nicoale Ceausescu, le 22 décembre. En 2004, le général Dan Voinea, procureur du procès controversé des Ceausescu, a été chargé d’instruire le dossier de la révolution. « L’Etat essaie de contourner le problème des victimes de la révolution en arguant que l’Histoire le résoudra« , explique-t-il, avant d’ajouter : « La moindre des choses serait de pouvoir répondre à leurs questions. Mais personne ne les écoute. »
(avec LPJ)

Séverine Mizera

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