Quelle est la traduction du mot anglais « hen » ? Une poule bien sûr. Pas ce mot utilisé dans les films des années cinquante, pas « poulette » non plus, ce mot gentil de quelques grands-mères à leurs petites filles, pas « poulet » non plus ! (ben oui , les policiers)…
Dans le même temps où je découvrais un article sur la « Théorie du genre », mon ami thaï me téléphonait pour me dire qu’il avait acheté plein de « hen » pour mettre sur le grand terrain de sa maison près de la forêt à Utaradit. La liaison n’étant pas très bonne, j’ai demandé : « Hen ? Chicken ? » Sauf que « hen » c’est pour les poules vivantes et « chicken » c’est pour les poulets, ceux qu’on met dans notre assiette ou ce qu’en fait KFC (beurk) dans presque tous les pays du monde.
« Hen » ma poule, c’est un nouveau mot dans le vocabulaire suédois et il va remplacer « il » et « elle ». Coquetterie grammaticale encouragée par les militants de la théorie du genre.
« Nous pensons que lorsqu’on parle de quelqu’un sans lui donner un sexe, on aura plus de chance de rencontrer l’être humain d’abord, sans être pollué par les préjugés relatifs au genre » (Karin Salmson)
Cette poule publie des livres dans lesquels les pères pleurent et font la cuisine tandis que maman pilote un avion. Et alors ? D’un cliché on risque de tomber dans un autre cliché. Et on peut pleurer ou piloter un avion en étant homme ou femme, ou vice-versa, sans pour autant changer de genre ?
Donc ce sont les enfants qui choisiront eux-mêmes et plus tard, leur sexe. Dans les livres publiés par la poule suédoise (eh faut assumer ma poule !) il n’y a plus de papa ni de maman, mais « pamma » et » mapa » (c’est pas une marque d’éponge qui gratte ça ?)
L’éducation nationale suédoise a officiellement incité les écoles maternelles à « contrer les schémas et les rôles sexuels traditionnels ». Bonjour la confusion des genres, la confusion des sexes et surtout la confusion des sentiments, bonjour les psys !
En Thaïlande, pays bien connu pour ses « kathoeys », ces garçons qui veulent et se sentent «filles ».. j’ai fait un petit documentaire en 2000, intitulé « LES FLEURS DE PLASTIQUE »… J’avais interviewé des familles de tous horizons ainsi que les kathoeys eux-mêmes, à la campagne comme à la ville. On est tolérant en Thaïlande ? En apparence oui, car les thaïs ont horreur des conflits, donc on « accepte » aussi les « kathoeys », MAIS, tous mes interviewés m’ont dit la même chose avec un sourire de fatalité résignée : « C’est leur Karma », sous-entendu, ils payent dans cette vie, les erreurs commises dans une vie antérieure.
Au cours d’une interview avec l’une de ces sublimissimes« kathoeys », à Udon Thani, celle-ci me pria de la filmer de dos, car elle ne souhaitait pas être reconnue par son père qui occupait un poste important dans le gouvernement. Elle me dit : « Nous, kathoeys », nous voulons être plus féminines que les femmes, mais c’est un combat perdu d’avance. Vous, les femmes, vous êtes comme les fleurs qui ont un parfum, nous, NOUS SOMMES DES FLEURS DE PLASTIQUE, NOUS N’AVONS PAS DE PARFUM »
* il ne s’agit pas là du tout de familiarité, pardonnez-moi mes amies, mais d’une accroche qui sert l’article qui suit
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