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Kyoto, la capitale ancestrale, entre le Zen et les plaisirs terrestres

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kyotokyotoKyoto est une des anciennes capitales du Japon. Elle a aussi la particularité d’avoir été épargnée par les bombardements américains de la seconde guerre mondiale. Aller à Kyoto, c’est quitter Tokyo l’avant-gardiste pour aller à la rencontre d’une ville plus traditionnelle, fière de son histoire aristocratique, consciente de la richesse de son patrimoine architectural et religieux. Kyoto prie mais Kyoto cultive aussi les plaisirs bien terrestres…

Kyoto, la spirituelle ; ville des temples …

Le quartier de Gion s’anime à la tombée de la nuit, autour de ses théâtres, ses clubs privés où le touriste non initié n’est pas le bienvenu, ses geishas au visage blanc et lèvres pétale rouge que ce même touriste, laissé pour compte dans la nuit sombre, apercevra par la fenêtre d’un restaurant au style très épuré, en grande conversation avec un monsieur élégant et distingué.

Kyoto est la ville des temples. Ils la ceinturent à l’Est, au Nord, à l’Ouest. Qu’ils soient bouddhistes zen ou shintoïstes, ils relatent chacun à leur manière les ambitions d’un clergé, la puissance d’un samouraï zen ou tout simplement le besoin de protection d’une population, terrorisée par la violence des éléments naturels.

Le Sanjusangen-do, surnommé le temple des 1000 bouddhas est pour cela édifiant. 1000 statues d’une divinité bouddhique, datant de l’époque Kamakura au XIIIème, toutes identiques, accompagnent une statue géante de cette même divinité bouddhique à 1000 bras, dite « Kannon ». Ces 1001 divinités au visage serein et reposant sont gardées par 28 autres divinités, dont celles de l’Eau et du Vent. Mais elles, hideuses, méchantes, terrifiantes ! Jamais je n’avais eu un mouvement de recul devant des statues jusqu’à ce jour mais celles-ci inspiraient un tel sentiment de peur ! De la taille d’un homme, le visage tendu vers l’avant, la bouche tordue, démoniaque, prête à mordre, les sourcils froncés dans une expression d’intense fureur, les muscles saillants, comme prête à bondir de son socle, la statue de bois avait l’air d’autant plus vivante que l’artiste avait poussé le souci du réalisme jusqu’à lui faire des yeux de verre à la pupille aussi noire que toute la cruauté du monde réunie!

Sanjusangen-do kyoto

Continuant ma promenade, je rejoignais le sanctuaire shintoïste de Heian, signalé de loin par une monumentale porte orange. Avec un ciel gris anthracite en fond, le contraste des couleurs était du plus bel effet … Les bâtiments au toit de tuiles vertes visités, je partis vers les jardins : de jolis lacets qui serpentent sous les arbres au milieu de mousses, plantes, et autres arbustes et j’arrivais près de l’étang. C’était un festival de couleurs entre les nappes de nénuphars roses et blancs, les bosquets d’iris blancs, parme et mauves qui le bordaient et les palettes de verts qui le surplombaient. De nombreux visiteurs s’attardaient … quand les nuages eurent la bonne idée de s’ouvrir et une pluie drue et tiède s’abattit sur la scène.

sanctuaire heian Daigokuden

sanctuaire Heian jingu otenmon

Alors une chose étrange se passa : au lieu de courir vers des abris et de quitter la scène, les promeneurs ouvrirent leur parapluie ou se reculèrent jusque sous la première frondaison des arbres. Une famille, déjà unie, se serra davantage sous son unique parapluie. Un couple avait trouvé refuge sous un pin parasol. Mais comme au bout de quelques minutes les aiguilles détrempées ne les protégeaient plus, le jeune homme posa une serviette blanche sur la tête de sa compagne, qui sourit devant cette attention délicate … mais peu efficace. La serviette bientôt humide ne la protégeant plus, ils échangèrent un sourire complice et acceptèrent de se laisser mouiller par la pluie. Pour ma part, je trouvais un rocher où m’assoir et me réfugiais sous mon parapluie transparent acheté le matin même et suffisamment large pour abriter jusqu’à la pointe de mes pieds.

Et comme il était drôle d’observer cette guirlande improvisée de parapluies, d’échanger regards et sourires complices avec d’autres groupes, prisonniers consentants d’un caprice du ciel pendant ces longues minutes, pourvu qu’il leur soit permis d’écouter le claquement de la pluie sur le sable, de sentir les odeurs humides de cette végétation brillante et luxuriante et de jouir du jeu d’eau à la surface de l’étang, percée par mille-et-une gouttes!

Kyoto la Zen …

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Marie Antide
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