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La vallée de Strumica, ce qu’on peut y voir et y faire

Chutes Kolesino Strumica

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La Macédoine regorge de régions spécifiques à elles-mêmes. La région des vignobles et de ses vins très gouteux, puis celle de la culture du tabac et de ses guirlandes a sécher devant les maisons, celle dont la principale ressource est l’élevage de moutons. On verra  des taches crèmes de troupeau accompagnes de bergers nonchalants. Puis celle des rizières et celle a l’ouest de ses hautes montagnes et de ses stations d’hiver et celle d’Ohrid, région touristique d’été de par la magnificence de son lac et de ses monastères. Et puis celle des tomates et des poivrons entre autres multicultures, la ou la terre est bien noire et riche et qu’elle donne encore des saveurs oubliées dans nos légumes de supermarchés.

EleusaLa vallée de Strumica est une plaine entourée de montagnes qui nous fait penser a un cirque où se déroulent les scènes de la vie un peu à l’ancienne. Ces scènes sont banales pour les gens d’ici mais pleines de savoirs faire et d’histoires cocasses qui peuvent encore nous en appendre tout instruits qu’on soit dans nos pays surfaits et civilises à l’ extrême. Un pays ou le temps de vivre et l’harmonie montrent encore leurs dernières facettes et ou les gens vivent encore selon les lois de la nature et des saisons. Il en est de même pour la nourriture délicieuse si préparée  a la maison et encore meilleure si faite par une baba (grand-mère) qui en a tellement l’habitude qu’elle en a oublie quand elle a appris les préparations de ses plats.

Je suis tombée sous le charme de cette région encore du temps de la Yougoslavie.  Un pays ou se mêlent l’orient et l’occident, un pays en transition ou se fait encore sentir les aspects  et la mentalité du communisme et l’engagement dans le capitalisme (avec toute la politique que ca comporte, mais ne parlons pas de ca et puis ce n’est pas très touristique). Ça donne place centraleencore des relations sociales égalitaires de quelques positions que l’on soit. Un pays avant l’Europe qui glisse doucement vers la globalisation et qui finira par glisser dans le moule malgré leurs efforts pour préserver leur culture.

Il est encore temps de connaître la Macédoine comme elle est actuellement, encore authentique avec son rythme de vie et ses saveurs du terroir qui aussi commencent a s’affadir en raison de l’ingérence de grandes multinationales des cultures qui remplacent les bonnes tomates juteuses comme des fruits par des tomates-poisson dures, résistantes a la pourriture et sans saveurs. Mais si vous vous rendez sur le marché hebdomadaire de la plupart des villes vous risquez encore de rencontrer de délicieux fruits et légumes et rien que le folklore et la cocasserie rencontres sur ses marches vaut la peine d’y faire un tour. Et puis il y a aussi la nature époustouflante et vierge de constructions ou vous pouvez vous perdre dans de belles forets de chênes ou du moins faire de grands tours dans les vallons toujours a la découverte de paysages magnifiques.

vallee de Strumica

Vallée de Strumica : Un peu d’histoire pour commencer…

tours des roisUne région encore méconnue au coeur de la Macédoine, la vallée et la ville de Strumica est surplombée de  forteresses  appelée les tours des rois ( Csarevi kuli ) au sud de la ville a 445m d’altitude qui ont été construite au 11eme siècle par l’empereur byzantin Vassil 2 dans un endroit stratégique de la montagne Belacitsa afin de contrôler le passage au sud sur la route de Thessalonique.  Une partie des tours ont été détruites lors du tremblement de terre de 1931. Aujourd’hui encore une section de mur est encore visible et les tours sont en voie de reconstruction précédées de fouilles archéologiques. Il s’avère que la région de Strumica était déjà largement habitée dans l’antiquité et il les archéologues ont découvert un  village néolithique datant de 4500 a 3800 ans avant notre ère. Des fragments de bols en céramiques, et autres objets de culte du néolithique   montre  qu’il existait ici des potiers de haut niveau. Des outils pour travailler la terre ainsi que des figurines symbolisant la fertilité ont également été mises à jour  et prouve que vivait ici une population d’agriculteurs et d’éleveur de bétail.

La ville est décrite pour la première fois en 181 avant notre ère sous le nom d’Astraion par un historien romain du nom de Tit Livie  en relation avec le meurtre de Démetree frère du roi de Macédoine de Perse (179-168 av. JC) fils de Philippe v de Macédoine. Ce nom vient d’une tribu peonnienne du nom des Astrais.  En 168 av. JC, la Macédoine est tombée sous  le protectorat romain et a été divisée  en  4 méridiens. Astraion en est le deuxième. A  cette période la ville change de nom. Elle s’appellera Tiveriopolis. Cela a été mis en évidence après la découverte d’une statue de marbre dédiée à son patron, Tiberius Clausius Menon qui vécut entre la fin du 2ème siècle et le début du 3 eme.

Sous le règne de Julien l’Apostat  les 15 martyrs de Tiveriopolis furent tues. Une église encore existante aujourd’hui et une célébration tous les ans leur est dédie. En 395 l’empire romain Split et Macédoine  tombent sous l’empire romain de l’est. Apres ca Tiveropolis devient une part de la province de Macédoine salutaris a la fin du 4eme siècle et de Macédoine secondaris a la fin du5eme siècle.

La période byzantine et slave dans la vallée de Strumica

Durant les migrations des slaves qui dure des années 60 du 6eme siècle jusqu’aux années 30 du 7eme siècle,  la ville subi une destruction majeure. Les slaves occupent la région et donne le nom a la ville d’une rivière du nom de Strymon qu’ils renomment Struma.  Ils y sont reste en tant qu’enclave slave indépendante jusqu’à l’invasion des byzantins. Une légende dit toutefois, que Struma était la fille d’un commandant slave, et en tombant amoureuse d’un militaire byzantin lui dévoile le passage secret jusqu’aux tours. Les byzantins ont alors enveloppé les sabots de leurs chevaux et ont ainsi pu gravir  le passage sans faire de bruit, ont attaque les tours sans problèmes et les conquièrent ainsi.  Le commandant ainsi trahi par sa fille lui jeta un sort en prédisant qu’a la mort de celle-ci, la terre la rejetterait 9 fois. Et il en  fut ainsi fait. Nous pouvons voir encore aujourd’hui dans le village de Banitsa sa tombe à neuf étages de pierre.

tombe de Struma

Durant la période de 845 a 855 l’administrateur byzantin de la région était Methodius puis plus tard,  elle a été conquière par le souverain Bulgare Boris elle restera une part de la Bulgarie jusqu’en l’an 969 quand arrive le soulèvement par le comite de Samuel,  Aron, Moise et David, elle devient alors une part du pays du roi Samuel. Le 29 juillet de l’an 1014 la vallée de Strumica a été le théâtre de la bataille de Belasitca (bataille de kleidon) ou l’armée macédonienne menée par le roi  Samuel a été défaite par les byzantins diriges par Vassil II (976-1025). Ayant gagne la bataille les byzantins ont aveugle 15000 soldats macédoniens captures en guise de revanche de Vassil II pour Theophylactus Botaniates, un commandant byzantin tue par le fils du roi Samuel, Vladimir Radomir.   En 1018, les byzantins ont repris la macédoine et la domine jusqu’a la fin du 12 eme siècle quand le pouvoir central byzantin s’affaibli et a eu pour conséquence la rupture d’avec le pouvoir des seigneurs féodaux qui ont pris leur indépendance.

La période Ottomane dans la vallée de Strumica

En 1395 après deux autres siècles de pouvoir bulgare, Strumica est tombée sous l’autorité des Turcs qui utilisaient le nom d’Ustrumce pour Strumica. Nomades et éleveurs de bétail, les turcs se sont sédentarises et ont transforme considérablement la ville en la rendant plus orientale. Selon le recensement de 1519 la ville de Strumica comptait 2780 habitants dont 1450 de chrétiens et 1330 de musulmans (recensement conclu part les autorités en faveur des musulmans).  Au 17 eme siècle Strumica était assiégée par le kadilik. A la fin du 18eme siècle et au début du 19eme Strumica devient une part de Solun sanjak.

Durant le 19eme siècle le monument  patriarcal s’est ramasse et il le nombre de pro-grecques est monte en flèche. Il en résulte un fort mouvement anti- patriarcal. La première école macédonienne de Strumica a été ouverte à Robovo en 1860 et son premier maitre d’école était Arseni Konstancev de Stip. Cette période coïncide avec le travail des grands maitres de fresques de Strumica Vasil Georgiev et Grigorij Petsanov. Ils peignent de nombreuses icones et fresques d’église construites dans la région a cette époque. Suite aux congres de Berlin en  1878 au moment ou les turcs perdent une part considérable de leur territoire dans les Balkans y compris la Bosnie, la Serbie et le Monténégro, un flot de refugies arrivent en Macédoine et certains sont restes a Strumica. Ces gens s’appelaient les Muhajirs.

Du sort insupportable des macédoniens sous le joug des turcs est née une formation interne de révolution macédonienne (VMRO) à Salonique le 23 octobre 1893. Le premier à rependre les idées du VMRO  dans la région fut Stojan Georgiev de Dabile. Il forme le premier comite local de la région. L’un de ses plus fameux leader fut Hristo Chernopeev qui a prit part a la jeune révolution turc de 1908-1909. Le fruit de ses efforts n’ont pas apporte la liberté aux macédoniens qui restent sous le joug des turcs.

Strumica au 20eme siècle

A la première guerre des Balkans en 1912, les turcs sont défaits par les efforts communs des allies des Balkans, Serbie, Bulgarie, Grèce et Monténégro et sont chasses de la macédoine y compris de Strumica. A la deuxième guerre de Balkans 1913 qui fut chez les allies des Balkans pour le partage de la Macédoine, la Bulgarie fut défaite. Cependant en accords avec le traite de paix de Bucarest (28.07.1913), Strumica reste sous le joug des bulgares. L’armée grecque stationnée à Strumica est révoltée par la décision du retrait et met le feu à la ville. Elle brûle du 8 au 15 août 1913 ou plus de 1900 constructions publiques et privées ont été ravagées. Strumica reste sous le joug des bulgares jusqu’en 1919 quand avec le premier traite de paix de Versailles ou la première guerre mondiale a pris fin suivi de l’entrée en vigueur de du royaume de SHS (Croates, Serbes et Slovènes- de 1929 – royaume de Yougoslavie).

Les macédoniens n’avaient pas de droit dans cet état royaliste et  ont été assimiles a la Serbie. Lors de la seconde guerre mondiale Strumica a été capturée par les allemands le 6 avril 1941 avec l’alliance des bulgares. La ville est retombée sous l’occupation bulgare le 18 avril 1941. Les macédoniens mecontents de cette occupation engagent des actions militaires contre eux. Le 11 septembre 1944 les bulgares ont été expédies de Strumica et le 5 novembre 44, l’armée allemande est partie de la ville. Blagoj Jankov-Mucheto a été déclaré seul héros national de la ville. Apres la guère les macédoniens ont été déclarés égalitaires dans la fédération de yougoslavie. Cependant avec le referendum du 8 septembre 1991 la Macédoine est devenu un pays indépendant.

Nous  trouvons un peu plus loin a 12 km de la ville toujours au pied de la montagne Belasitca des bains de l’époque romaine construits entre le 3eme et le 4eme siècle. Ces bains ont été découverts en 1978 lors de la construction de l’hôtel “Czar Samuel”. Ils utilisaient la source d’eau chaude qui se trouve à 5o mètres de profondeur a une température de 72 degrés.  11 chambres ont été ainsi découvertes  sur une surface de 623 m2. Les murs de près de 2 d’épaisseurs et de 6,70 m de haut ont été préserves. Une des plus belles chambres est celle du sauna avec son bassin d’eau froide qu’ils appelaient refrigarium. Les sols en céramique  pourvu de système d’arrivée d’eau et de drainage ainsi que les fondations ont été préservées.  Une partie des bains a été reconstruite.

.                                                                                          bains romain de bansko

cascade de Koleshinocascade de SmolariPrenons encore la route au pied de cette montagne et nous trouvons deux magnifiques cascades distantes de seulement quelques kilomètres. Les cascades de Smolari et Koleshino sont une des curiosités de la région. Elles vous transportent dans un monde mystérieux de forets habitées par de vieux arbres qui semblent vous parler, le temps d’une promenade.  Et c’est avec délice qu’on se laissera transporter le long du petit chemin  y accédant.

Chutes Kolesino Strumica
Chutes Kolesino – Photo : George Bozinov

 

En revenant nous pourrons nous arrêter dans des marais aménages en passerelles de bois pour y observer les oiseaux divers et monter sur des cabanes pour méditer sur la vallée et voir le soleil se glisser a l’horizon.

Monastères et églises dans la vallée de Strumica

Le monastère de Sainte marie de Dieu de Eleusa se trouve a env. 7 km de la ville dans le village de Veljusa et a été bâti sur les rochers en 1080 par le moine Manuel et par ses propres moyens. Il est arrive du monastère  de St Auxentius en Asie mineure dans la région de Vitinia ou il a dépense  la plupart de sa vie monastique. Il reste des archives au sujet de ce monastère au Mont Athos.

Mais le plus remarquable de ce monastère ce sont les deux plaques de marbre sur le linteau de la porte d’entrée du monastère. La première dit : Cette église  de la Sainte Marie de Dieu  de Eleusa a été fondée par le moine Manuel et devient épiscope de Tiveriopolis en l’an 6588 (1080 ap. JC). Et  la deuxième dit : depuis que j’ai place mon espoir entier en toi, Oh ! Mère immaculée et source de salut, moi, pâtre et moine, ton  servant, je t’offre, ma mère souveraine, ce temple. Ces plaques de marbre on récemment été datées lors des faits de la guerre mondiale. Les originaux se trouvent  au musée archéologique de Sofia. Le deuxième document important est la Gramota de l’Empereur byzantin Alexius Comneus dans lequel  en 1085 il accorde au monastère son autonomie et l’élève au rang de monastère royal.

Les règles du monastère de Manuel en 22 points ont également été conservées. Elles parlent de la fondation du monastère, de lui-même, ainsi que d’autres règles concernant l’habillement, la prise des repas et autres devoirs des moines. Les règles de Manuel  Comenius on aussi survécu en 1152. Il documente la propriété accordée au monastère et contient l’inventaire des possessions du monastère datées de 1164. Cependant au 13eme siècle le monastère perd son autonomie et est sous l’autorité jusqu’en 1913 du monastère d’Iviron au Mont Athos.

St.Bogoroditsa_Eleusa

En 1913, les moines ayant décide de quitter le monastère y ont mis le feu. Cet événement a grandement endommage les fresques. Aujourd’hui, l’architecture originale a été préservée. Elle est une des rares architectures du 11eme siecle en Macédoine. La fresque du dôme représente le Christ Pandokrátor (tout puissant) et la fresque de la nef représente la Sainte mère de Dieu. La chapelle du sud dédiée a St Sauveur représente Jésus a l’adolescence a 12 ans. C’est une des rares représentation de Jésus a cette époque de sa vie. Le sol est encore recouvert de mosaïques géométriques de l’époque. C’est entrer dans un autre monde plein de calme et sérénité, passe la lourde porte du monastère qui sied au milieu d’un parc aux plantes resplendissantes, parfaitement entretenu par les sœurs qui occupent les lieux ou la vie monastique a repris. A son oppose, la vallee nous offre un magnifique panorama.

Un peu plus bas nous pourrons nous arrêter à l’église de Saint Leontius au village de Vadocha. Le plus vieux bâtiment, la basilique chrétienne de cette église est date du 5eme et 6eme siècle. Ce complexe consiste en fait en trois églises. Sa triple coupole construite au 6eme et 7eme siècle a été détruite lors de la défaite du roi Samuel. Des parts de son vieil autel subsistent. La plus vielle fresque représente un saint inconnu du 10eme siècle. La plus grande des églises est placée entre la deuxième et la troisième. C’est un dôme qui représente une église épiscopale. Un fait suggéré par le synthtronos de l’abside de l’autel.

Construite a la fin du 11eme siècle et au début du 12eme siècle il est dédie a Saint Leontius, un martyr chrétien tue au temps de l’empereur romain Vespanian. Les représentations des 6 hiérarchies et de 40 Saints martyrs de Sebastea, sont les seules fresques préservées à ce jour. Au sein de l’église des  bains étaient inclus ainsi qu’une chambre des hôtes ainsi que plusieurs structures auxiliaires, une nécropole avec plus de 1000 tombes de la période du 18 eme au 20 eme siècle. Cette église a été détruite au 13eme siècle, après cela elle fut complètement abandonne et la nécropole s’est construite la au moyen âge. Les vestiges de cette église ont subi une reconstruction en 1979 et la vie monastique tenue par les sœurs a repris aussi.

eglise de St Leontius

En ville nous trouverons l’église de Saint Cyril et Methodius qui est une église a double coupoles. L’hôtel inferieur est un sous-sol et elle est dédiée au 15 saints martyrs de Tiveriopolis. La construction de l’église base commence en 1750 et se termine en 1760. La magnifique iconostase  toute en chêne, préserve les reliques de St Basil le grand et Saint Théophile Nachertani. La tombe du métropolitain Gerasim qui a érige la nouvelle église la dédie a saint Cyril et Methodius est située dans l’église inferieur. Il procura aussi les fonds pour l’église de Russie du monastère de St Panthelemon du Mont Athos. Ce qui expliquerait son style Russe.

Miss Stone

D’autres églises telles que l’église évangéliste méthodiste, dont les premiers membres ont été enregistre en 1882. En 1894, elle ouvre une école qui ne sera reconnue qu’en 1906. L’église a été construite deux fois, en 1906 et en 1987. En 2000 un centre social du nom de Miss Stone, en l’honneur de la première missionnaire américaine du nom d’Helen Stone qui arrive dans les Balkans en 1870 dans la période  de la libération nationale des Balkans. Elle sera connue 23 ans plus tard travers le monde pour être la première citoyenne américaine a avoir jamais été enlevée hors du territoire américain.

Le 3 septembre 1901 Miss Stone a été enlevée avec une amie bulgare mariée a une Albanais. Apres de nombreuses et  peu plausibles suggestions et spéculations, lance par les services internationaux télégraphiques, il s’est avéré que les kidnappeurs étaient des bulgares demandant  une rançon pour assurer l’accomplissement de leur but patriotique ; la libération de la Macédoine et de ses annexions a la Bulgarie déjà libérée. Après 173 jours de captivité Miss Stone et son amie devenue maman entre temps sont libérées. Après cela Miss Stone retourne en Amérique, écrit ses mémoires et délivre au travers de ses lectures dans les grandes villes américaines l’asservissement des populations chrétiennes dans la région. En  Appelant a une intervention internationale en faveur de la restauration des lois civiles et de l’ordre. L’argent utilise de la rançon a servi a l’approvisionnement des armes es participants du soulèvement du jour de St Elie ou les 7500 canonniers chasses ont reçu le surnom de miss-stoners.

Monastère de St Ilie à Strumica

Ce monastère a été érigé sur la montagne Elenica sur les hauts de Strumica probablement au 16 eme siècle d’après les icones originaire de cette période. Une pierre plate avec des inscriptions en vieux slave a été retrouvée  sur place. A ce jour cette pierre a été perdue. En supposant que la pierre n’ait pas été trouvée ailleurs, on peut conclure que le monastère est bien plus ancien. Il est détruit en 1923, mais il est reconstruit a nouveau dans la période de 1975 a 1984. C’est un monastère a un dôme peint du Christ Pandokrátor et l’hôtel est peint des 4 évangélistes, Mark, Matthieu, Luc et jean. L’iconostase est faite en bois.

Toutes les années, en tant que vielle tradition chrétienne centenaire se tient a Strumica le Carnaval. Vestiges d’un ancien culte païen, il symbolise la glorification de la fertilité et la purification, énergies rassemblée pour un jour loin de la routine habituelle. L’organisation du carnaval a été établie en 1991. En 94 la ville est devenue membre de la FECC (fédération of europeen carnival cities). Il est assez a niveau quant aux costumes et décors et sous ses auspices se tient depuis 2000 le festival des caricatures et aphorismes.

moment de musiqueQue pourrait-on dire encore de cette vallée a part la découvrir par soi-même  quelques jours et continuer (ou y rester) sa route vers d’autres merveilles macédoniennes. C’est ce qu’ont fait pas mal de touristes, de plus en plus nombreux,  par le truchement d’internet.  Cet été  des jeunes et moins jeunes,  qu’ils soit  français , coréens du Sud, de Mongolie, Polonais, Autrichiens, Libanais Américains, Suisses et autres sont venus dans notre village de Dobreici par le biais du couchsurfing.

presqu'au ciel

Planini Pyrin

Nous nous préparons gentiment a l’hiver malgré le prolongement de ce qu’ils appellent l’été gitan (été indien). Les conserves de purée de poivrons « Ajvar » rentrées, ainsi que d’autres spécialité de salades au vinaigre. Ils préparent aussi les poivrons entiers apprêtés avec de l’ail et du persil dans du vinaigre et de l’huile et conserve en bocaux. C’est d’une saveur que l’on rencontre rarement sous nos latitudes. Qui de ceux qui ont ramasse les champignons en abondance ici tout l’automne et les aient mis a sécher ou en bocaux sans se priver d’en avoir une overdose a la fin de la saison, qui de celles qui ont prépare toute sorte de fruits confits que l’on sert aux invites de passage, et qui de celles, presque toutes les familles vivant dans les villages ont fait sécher la pâte a cory, large pâte à tagliatelle faite maison et conservée pour le restant de l’hiver et qui de celles qui font la savoureuse baklava aux noix pour le Noel orthodoxe du 7 janvier.

Ici Noël commence par le réveillon du 6 au soir, il s’appelle « badnjak ». Les enfants sortent une bougie a la main et le pain ou est cachée une petite pièce de monnaie par la maîtresse de maison et ils appellent trois fois le père Noel ou Dieu pour le repas, revenus a table,  celui qui trouve la pièce est en quelque sorte le protecteur et le porteur de chance pour l’année qui vient.  Puis le repas fait de poissons, d’un plat de riz tout simple, de vin et d’une compote de pruneaux se déroule a la bougie et le lendemain ils mange un bon repas suivi de cette baklava qui peut vous rendre accrocs au moment des fêtes en allant toujours en piquer un peu dans le plat et en espérant quand même qu’ il en restera assez pour les visites. Noel dure a peu près trois jours et la famille passe chez les uns et les autres.

baklava de Noel

Se tient également a Strumica la colonie internationale d’art qui rencontre un grand succès depuis 1964. C’est un des événements les plus productif dans son genre avec la participation de plus de 700 peintres Macédoniens et plus de 50 d’autres pays. Les participants ont fait plus de trois mille œuvres dans toutes les disciplines et dans quelques techniques que se soit. Cette colonie  se tient toutes les années du 1 au 20 aout avec la participation d’environs 20 artistes de tout pays et est exposée le 11 septembre, jour de la libération de Strumica. La colonie est le récipient de nombreux prix et récompenses. Durant la Celle-ci, la colonie est considérée comme une source d’artistes nouveaux et compte parmi les villes des plus grands collectionneurs d’art. Cet Evènement apporte une certaine fraîcheur a la ville avec ces artistes qu’on reconnait de loin se promener nonchalamment.

Quand a nous, nous sommes artistes potiers, travaillons  aussi le verre,  habitons dans un bel endroit arbore et faisons aussi partie  habituellement du detour touristique de part l’atmosphère de notre endroit.

copain-copain

lac de Doiran

l'homme ne peut  pas sans liberte

Si l’envie vous dis cet été de passer par la, vous serez toujours chaleureusement accueilli auprès des gens d’ici le plus simplement du monde.

8 commentaires sur “La vallée de Strumica, ce qu’on peut y voir et y faire”

  1. Bonjour,
    Je dois me rendre à Stumica (Macédoine). Dans quelle ville proche faut-il loger ? Est-il possible de louer une voiture en Thessalonique et traverser la frontière grecque sans problème ? J’habite Bruxelles et compte prendre un vol low-cost jusque Thessalonique. Y a t-il une autre possibilité moins chère ?

  2. bonjour,
    mes parents sont de la Macedoine, Strumica ou j’ai vécue 3 ans, de l’age de 3 à 6 ans puis ensuite quasiment chaque mois d’Aout jusqu’à l’age de 17 ans et maintenant j’y retourne seulement 1 fois tous les 5 ans.
    j’ai vue le pays et la régions évoluer, Mais finalement l’esprit est resté encore authentique, Les gens y sont tres gentil et serviable, Les village encore tres ruraux. Chaque maison y possède encore ces cochons, poulet, chèvre ou âne .

    les produit très authentiques même au restaurant, on y mange que les produit locaux et de saison , très très peux de surgelé
    et tous ça pour tres peux

    gouter les fameux kebab ( rien à voir avec ceux connue ici)petit boulette de viande, un délice
    avec une shopska salade et une bierre !

    Mais malheureusement ils sont sur nos trace
    l’année dernier mes cousins m’explique que dorénavant tu ne peux plus faire de l’ hajvar en bas devant l’immeuble en famille.
    Vous me direz vu d’ici quoi de plus normale, mais la bas c’est comme une injustice

  3. Alors si tu trouve pas d’ajvar, je t’invite volontiers chez moi pour la degustation la prochaine fois que tu viendras dans les balkans. Seulement essaye de venir avant qu’il n’y en aie plus…
    A bientot…

  4. Le bocal acheté faisait seulement 500 grammes, j’ai trouvé cela cher, mais je voulais me faire une idée d’un hajvar certes moins bon que celui fait chez soi, mais rapprochant. Il y a à Toulouse un restaurant de cuisine balkanique où je vais de temps en temps et qui me permet de patienter avant de revenir dans les Balkans, presque chaque année, au moins une fois… Hélas, il ne propose jamais de hajvar. Il reste sur les cevapcici ou quelques spécialités de viande avec accompagnements de champignons, de kajmak… Je trouve dommage de ne pas pouvoir découvrir le « vrai ». J’en ai mangé dans les restaurants, mais il y a longtemps maintenant. La dernière fois, c’était en Croatie.

    Je reviens commenter le reste de ton article plus tard. Au passage, n’hésites pas à tenter ta chance à la loterie de Noël…

  5. Eh bien alors, je suis comme elle pour la conduite. Il n’y a que la neige qui me fait peur.
    Oui, question Ajvar. Je crois qu’il n’est jamais aussi bon que fait maison avec des poivrons qui ont du gout( rare sous nos latitudes). Ici c’est presque un rituel d’automne qu’il faut preparer deux jours pour env. 20 a 25 bocaux.Il en font une grosse marmite.
    Pour 50 kg de poivrons rouges, eh oui ils y en a tant qu’on veut pour presque rien, grilles auprelable sur une plaque en fonte(ici, ils ont des petits fourneaux a bois qu’ils allument dehors), les retourner et bien les faire griller sans les faire bruler puis les deposer dans des sacs plastiques que je ferme quand ils sont pleins pour les faire etuver encore un peu. Puis vient le long moment de l’epluchage des peaux avec de l’eau devant soit qu’il faut changer souvent pour rincer les mains et les petits bouts de peaux noircies par le grillement des poivrons. Eviter de rincer directement les poivrons. Ca prend bien toute la soiree et encore avec de l’aide. Les deposes dans une grande cuvette ou l’eau va encore remonter toute la nuit. Le lendemain evacuer le trop plein de jus puis passer tous les poivrons a la moulinette.
    Ici ils emploient une perceuse munie a son bout d’un hachoir a viande fixe a une table. Pendant ce temps cuire 10 a 15 belles aubergines entieres au four jusqu’a ce qu’elles frippent, les sortirs, les peler et les hacher aussi. Quand les poivrons et les aubergines sont passees les remettre dans la grosse marmite et la placer sur le meme petit fourneau, rajouter un kilo d’huile, il faudra en rajouter 2 autres en cours de cuisson faire cuire le tout pendant bien 5 a 6 heures jusqu’a obtenir une pate plus ou moin epaisse, tout ceci en remuant tout le temps pour que ca ne brule pas au fond. Ajouter 5 a 6 piments forts entiers, sel au gout, une petite poignee de sucre et poivre noir moulu, mettre en bocaux et steriliser au four encore 20 mn a 90 degres C’est long, mais c’est si bon…Chez nous c’est toute les annees la meme chose quand j’en fait, les enfants se precipitent et en font une overdose pendant quelque jours, puis ca diminue crescendo pendant quelques jours encore, jusqu’a qu’ils te demandent d’en faire encore. Alors bien souvent, j’en refait une… marmitte.Et l’annee prochaine ca recommence dans l’urgence.  » Maman quand es-ce que tu fait l’Ajvar, allez…. »
    J’ai bien penser a prendre des photos cet automne, mais dans le feu de l’action… J’en ferais l’annee prochaine…
    Celui que tu trouve ici dans les magasins est a env.2,50 eu le kilo.

  6. Une amie serbe vivant à Belgrade (Carine Markovic qui publie ici sous ce nom) m’a aussi confirmé que le temps se faisait très doux par rapport aux habitudes…

    Je n’ai jamais passé Noël dans les Balkans. Ma mère, qui est la conductrice pendant nos voyages en famille, n’aime pas conduire en hiver. Elle a conduit des millions de km mais elle appréhende la neige… Du coup, ce n’est pas une expérience que je connais et cela me fait plaisir de la partager grâce à ton article fort intéressant.

    J’apprécie le hajvar… J’aimerais d’ailleurs savoir si tu aurais une recette à nous proposer? Est-ce facile à faire? Faute de mieux, lors de mon dernier passage en Serbie, j’ai acheté un bocal qui est certes « industriel » mais dont mon amie m’a assurée qu’il était très ressemblant avec le hajvar traditionnel. Son mari qui est très difficile en la matière le lui a confirmé. 6€ quand même le bocal !

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