Un voyage dans le Grand Ouest américain prend vite des allures d’aventure. Un tel voyage ne s’improvise pas, même si l’on opte pour une offre de voyage organisé. Que faut-il savoir pour préparer au mieux son voyage dans l’Ouest américain en bus ?
Avant de rapporter plus en détail le contenu et les enseignements de ce voyage, quelques conseils pratiques à mieux connaitre avant de s’aventurer dans un voyage organisé. Cela représente bien des avantages, mais aussi moult inconvénients, ou du moins il faut savoir s’y préparer, ce que je n’avais pas nécessairement bien fait.
En règle générale, le voyage organisé (où tout est prévu, jusqu’à la pension complète) se révèle bien moins cher qu’un voyage sur mesure ou qu’un voyage itinérant que vous allez organiser vous-même en faisant toutes les réservations d’hébergement et de voiture de location. Sur le Grand Ouest américain en incluant Las Vegas et le Grand Canyon cela représente facilement plus de 4 000 km. Outre la différence de prix, il vous faudra conduire et donc prendre en compte la fatigue que de longues étapes vont nécessairement générer. Et le peu d ‘autonomie que vous allez en retirer, sera d’appuyer un peu plus sur le temps consacré à telle visite, ou bien de vous accorder une pause à une terrasse bien méritée. La réservation personnelle des étapes, vous impose aussi de respecter ces choix et donc de courir après le temps.
Première impression, le temps devient élastique, au bout de 15 jours j’avais le sentiment d’être parti depuis toujours… une immersion complètement réussie. Cela défile vite, très vite, l’organisation du Tour Opérateur prévoit de vous faire voir un maximum de choses, cela crée des obligations, celle en particulier de vous laisser à chaque fois très peu de temps pour chaque visite. Aussi est-il difficile d’échapper au groupe et au guide… heureusement dans ce cas précis le groupe et le guide étaient presque parfaits. La promiscuité était acceptable et les règles de vie communes respectées par tous.
Ce dernier point est particulièrement important. Un voyage organisé est de fait un voyage communautaire, et il faut être capable de le vivre comme tel. Cela veut dire que les horaires donnés doivent être impérativement respectés, toute dérive personnelle impacte le groupe en entier et peut générer d’importantes tensions. On imagine aisément, comment un tel voyage pourrait tourner au cauchemar… Le calendrier ne vous autorise que des espaces de libertés limités de 20 mn à 2 heures au grand maximum. Et c’est généralement plutôt 20 minutes…
Bien sûr cela génère de la frustration, on sent à certains moments poindre dans le groupe un début de colère envers le guide. Ce dernier étant le point de repère, l’horloge permanente, que dis-je le chronomètre de tout instant, c’est contre lui que se lèvent les récriminations. C’est de fait injuste, l’organisation générale lui étant déléguée, il se doit de prendre en compte les attentes de tout le monde.
Certes nous aurions aimé profiter d’un peu de temps pour se baigner à Malibu ou Santa Barbara, s’arrêter au moins un quart d’heure à Venice… mais d’autres ont trouvé de leur côté que l’heure et demi pour les magasins d’usine était trop court !
38 personnes c’est presqu’autant d’états d’âmes et de goûts et d’envies différentes. Seul le guide est capable de les fédérer correctement. Les frustrations passent vite… avec le programme qui se met en place… on voit tant et tant de choses si belles, si magiques, il y a tellement de surprises et d’émotions…
Le guide n’aime pas, par définition, que l’on s’immisce dans son programme. Avec un peu de diplomatie, malgré ses réticences, on peut arriver à ses fins. Nous avons eu une ouverture à Santa Barbara qui permettait le choix entre une heure de visite en ville ou une heure de plage, non prévue initialement. C’est jouable, mais une fois, rien qu’une fois sur deux semaines, il faut donc bien jouer de ce joker-là.
Le guide, aussi bon soit-il et sympathique, est menteur. Il se le doit, sa mission, première étant de ne pas vous perdre (vous êtes 39 !), il se doit en effet de vous dissuader de toutes velléité d’indépendance qui sont autant de sources d’ennuis et de stress pour lui. Alors lorsque vous lui dites que vous aimeriez visiter l’aquarium de Monterey qui est le plus grand au monde, pendant l’heure du déjeuner, il vous dit que ce n’est pas raisonnable et que cela coûte très cher 80 dollar l’entrée par personne (c’est faux j’ai vérifié après). Vous voulez vous baigner ? Absurde personne ne se baigne même au sud de la Californie (Malibu par exemple) l’eau y serait glacée. Mais là vous jouez votre joker et la petite permission accordée à Santa Barbara vous fait découvrir une plage magnifique et une eau acceptable (mais pleine de méduses !). Bref le guide est prêt à tous les mensonges pour vous dissuader de vous éloigner du groupe.
On le comprend un peu plus tard lorsqu’en plein parc national des séquoias géants, le membre de votre groupe le plus technophile, il a un GPS avec lui, se perd dans la forêt et-ne se présente pas au départ… là pas question de partir à sa recherche, tout le groupe y passerait et s’y perdrait… mais il y a des petits malins qui s’y proposent. Le non du guide est catégorique et sans appel. Que lui est-il arrivé en définitive ? Erre-t-il toujours dans la forêt des séquoias géants ? Non, le guide a pris l’initiative de mener le bus et le groupe jusqu’à l’aire d’accueil du parc pour y donner un petit quartier libre et pendant ce temps-là il est reparti sur le lieu de « la disparition » où l’infortuné promeneur a fini par apparaitre…tout penaud, le GPS à la main.
Du côté pratique il faut bien organiser son bagage, l’itinérance vous empêche de vous installer chaque jour. La valise ne reste qu’ouverte, il faut accéder facilement à la trousse de toilette, aux médicaments le cas échéant, et au linge de rechange.
Les lessives n’étant pas possible, il n’est pour autant pas nécessaire de charger sa valise, le voyage est l’occasion (particulièrement aux USA) d’acheter de nombreux vêtements. Le poids des bagages étant limités (généralement en charter à 20 kg en soute), prévoir une marge au départ pour accueillir sans stress les nombreux achats de toute sorte qui ne manqueront pas de survenir. Pour les petites lessives à la main qui ne manqueront pas de survenir, prévoir d’emmener les cintres qui vous permettront de faire sécher dans la nuit votre linge.
La route est longue, il s’agit d’un bus… difficile de demander pour soi un arrêt. Aussi règle générale, chaque fois que des restrooms(Toilettes) se présentent à vous les utiliser systématiquement. Cela vous libérera l’esprit, il n’y a rien de pire qu’une envie pressante non satisfaite !
Il faut pour bien gérer les étapes, un minimum d’organisation. Le numérique passant par-là, il vous faut un adaptateur pour les prises USA (prévoir de l’acheter avant de partir), une prise multiple pour recharger les smart phones, la ou les tablettes numériques, le ou les appareils photo (d’où la prise multiple). Premier geste à l’arrivée de l’hôtel, installer tous ses appareils pour ne pas se retrouver en panne le lendemain. Il existe bien dans les bus modernes une possibilité de prise USB pour les recharger, mais vous n’êtes pas seuls !
Le WIFI est pratiquement en accès libre dans tous les hôtels américains, même les plus modestes, ainsi que les cafés et les restaurants, n’hésitez pas à demander le password, il vous sera gratuitement offert. Ne pas oublier chaque fois que cela est possible de vous connecter et de charger ainsi vos emails. Skype est aussi une belle invention qui vous tiendra à proximité de vos proches en un tour de main, mais attention, à bien prendre en compte le décalage horaire.
Si vous êtes une famille nombreuse et voyageuse, facebook est aussi un moyen formidable pour rester connecté, avec le petit dernier parti de son côté en Thaïlande, par exemple et vos enfants restés en France ou bien votre mère âgée (que vous aurez initialement initiée aux technologies nouvelles, si… cela est parfaitement possible, un peu de pédagogie suffira …).
Enfin la nourriture, préparez-vous à manger de médiocrement à « pas mal ». Le tour opérateur fait des économies de ce côté-là, l’entrée « feuille de salade vertes » est abusive, mais en même temps les repas révèlent des surprises. Et au moment où votre frustration est au maximum, vous avez droit à l’arrêt dans le restaurant typiquement américain, décoré avec le bar, la serveuse qui vous verse du café généreusement, comme dans les feuilletons et films américains… Mais on ne peut pas tout avoir…, c’est un choix et le voyage organisé ne privilégie pas la gastronomie, même locale.
Pour les hôtels, même chose, le service est minimum, en même temps vous arrivez à votre chambre en fin de journée et vous vous levez à l’aube (Oui c’est aussi bon à savoir, oubliez les grasses matinées). Du moment que le lit est bon, les draps propres ainsi que la douche… et c’est le cas. Vous oublierez que pour vous loger le moins cher possible votre tour opérateur vous lâchera au fin fond de campagne improbable où il n’y a rien à voir le soir. Bien souvent ce sera la visite d’un super marché… mais c’est aussi riche en renseignements. D’abord parce que vous y trouverez de tout, y compris les médicaments de base.
Et l’eau… il est important de boire, même si vous n’êtes pas lâchés dans la vallée de la mort (Death Valley)… il faut boire régulièrement de l’eau. Cela représente beaucoup d’eau sur quinze jours. Si votre budget est serré cela vaut le coup de faire provision dans les supermarchés. C’est d’ailleurs là que votre chauffeur de bus a fait ses provisions pour mettre à votre disposition dans une grande glacière des petites bouteilles d’eau, moyennant une contribution dite « volontaire » de 1 dollar par bouteille !
Enfin à la fin du voyage en soyez pas surpris que l’on vous annonce un pourboire volontaire de 2 dollar/jour pour le chauffeur de bus et de 3 à 4 dollar/jour pour le guide. Et oui, bienvenue en Amérique, où les patrons ne rémunèrent pratiquement pas leurs employés, c’est au groupe de le faire… d’ailleurs les compagnies qui affrètent les bus réservent les groupes un peu importants comme le nôtre (39) à des chauffeurs méritants et ayant de l’ancienneté, les plus jeunes auront accès à de plus petits groupes 8 à 12… le pourboire s’en ressent nécessairement.
Mais vous aurez la joie d’entendre votre chauffeur de bus s’esclaffer à la remise de la petite enveloppe et à vous embrasser comme du bon pain, sans d’ailleurs avoir pris la précaution d’en voir le contenu exact. Car aux touristes français le guide remet des enveloppes à remplir, car parait-il nous sommes pudiques et gênés sur ces sujets-là.
Enfin dernières précautions, si pour une somme modique (c’est souvent le cas) on vous propose un séjour libre de deux à trois jours. Dans notre cas c’était à San Francisco, faites le et goutez au bonheur de flâner en toute liberté après 14 jours de visites guidées. Vous débarrasserez vos souvenirs de toutes les frustrations accumulées précédemment.
Pour le prix du voyage… les langues se délient au bout de quelques jours, ne vous étonnez pas des écarts de prix payés par les membres de votre groupe. Leçon tirée de notre subtile enquête, le prix fort est payé par ceux qui réservent un an à l’avance, les malins, ou les distraits comme nous qui se prennent par la main 8 à 10 jours avant le départ, bénéficient de prix imbattables jusqu’à 30 % de moins !
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