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Voyage Ouzbekistan : Samarkand (Samarcande), la perle de l’Orient, sur la route de la soie

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Voyage en Ouzbekistan sur la route de la soie… S’il y a bien une étape incontournable en Ouzbekistan, c’est Samarkand (ou Samarcande, également Samarcand ou Samarquand), la perle de l’Orient… « la rose préférée des Timourides », « la cité des coupoles turquoise ». Malgré les invasions et les destructions, cette ville chargée de 2500 ans d’histoire exerce toujours une fascination…

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Samarkand Pichtak

A 700 m d’altitude vivent les 500 000 habitants de Samarkand, la rose préférée des Timourides, la cité des coupoles turquoise, est ceinte de puissantes murailles, entourée de vignes et vergers. Comme toutes les villes de la route de la soie, elle a subi les invasions, les destructions. Vieille de plus de 2 500 ans, contemporaine de Rome, d’Athènes et de Babylone, elle est connue comme « la perle de l’orient ». Mais à la fin du 6e siècle, la ville perd le secret de fabrication de la soie et donc son importance.

La place du Registan (place de sable), cœur de la cité, est immense. Tamerlan y exposait tous les trésors rapportés de ses conquêtes, il y faisait accomplir les peines capitales également. On se trouve en présence de trois immenses et superbes medersas. Depuis les jardins, on se trouve face à la medersa Tilla-Kari, à gauche la medersa Ulug-Beg, et à droite la medersa Chir Dor.

Le haut portail (pichtak) de la medersa d’Ulug  Bek (1417-1420) est orné d’une mosaïque de briques cuites et d’autres émaillées, couleurs du ciel, des spirales de majoliques, des étoiles à cinq ou dix branches, quelques touches de jaune, de vert. La façade et les minarets sont ornés de frises géométriques. La cour est maintenant transformée en galerie d’art. C’était la plus prestigieuse université d’Asie Centrale. Ulug Beg y enseignait les mathématiques et l’astronomie. Il conçut avec l’aide de Khadizad Roumi (surnommé le « Platon » de son temps) les plans de l’observatoire de Samarkand. Etaient enseignés les mathématiques, l’astronomie, la théologie, la philosophie et le Coran au plus haut niveau, cela à une centaine d’étudiants logés dans de minuscules chambres sur deux étages donnant sur la cour intérieure.

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Le regard, dès l’arrivée sur la place du Registan, est attiré par la façade de la medersa Chir Dor. Face à celle d’Ouloug Bek, ses tigres-lions ornent le portail lumineux et ajoutent leur feu. Certains pensent à une représentation allégorique de la puissance, mais c’est aussi une référence au symbolisme zoroastrien et au culte du feu. Chir Dor veut dire « qui porte lion ». Le lion est en réalité un tigre. Il porte sur son dos le soleil. Symbole de courage guerrier, il poursuit une biche blanche, symbole d’obéissance, tandis que le soleil a le visage d’un génie.

 

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Au centre de l’iwan décoré d’arabesques, on trouve un swastika, symbole des Zoroastriens (adorateurs du feu). Deux coupoles à godrons de part et d’autre du portique. Samarkand est au cœur de la Sogdiane et a su mêler les différentes influences religieuses et culturelles qu’elle subissait, même si les lois de l’Islam interdisent l’art figuratif. La cour est décorée de motifs géométriques et floraux, verts, jaunes, bleus et abrite deux étages de cellules. Les vendeurs de tapis et suzani ont remplacé les étudiants.

samarcande-mosquee-tilla-kari.1276677131.JPGLa medersa Tilla Kari (la couverte d’or) possède un haut portail et deux niveaux de cellules décorés de majoliques, motifs floraux entrelacés et symboles solaires. La coupole bleue de la medersa la distingue de ses deux voisines. La mosquée de Bibi Khanoun était en ruine, Yalangtush  voulait doter Samarkand  d’une mosquée jami. La construction dura 10 ans, de 1646 à 1659, et la mosquée fut en effet couverte d’or. Les murs, la coupole, le mihrab sont entièrement décorés de motifs floraux rouge et or sur un fond bleu outremer. La coupole est impressionnante, les cercles concentriques de feuilles d’or sur fond bleu nuit happent le regard.

Ce soir, au menu, spectacle son et lumière sur la place du Registan.

Le mausolée de Gour Emir fait face au Registan, c’est le mausolée de Tamerlan. Le dôme, un bulbe bleu, est réalisé en briques émaillées turquoise, quelques briques jaune et bleu outremer. Le dôme à 60 godrons haut de 12m80 repose sur un tambour surhaussé de 14 m de diamètre, décoré d’inscriptions répétitives en style coufique. Cet ensemble comprenait une madrasa à l’ouest destinée à l’éducation des fils de famille nobles. La khanaqah à l’est était la résidence des derviches avec sa mosquée. A l’intérieur, le volume est impressionnant : la coupole élancée est couverte de carreaux d’albâtre vert pâle et d’une plinthe en onyx vert. Les tombeaux de Cheikh Umar, vénéré professeur de Tamerlan, occupe les lieux. Il jouxte le catafalque d’Ulug Beg, petit-fils de Tamerlan, celui de Marsaïd Baraka, autre professeur de Tamerlan, celui de Chah Rokh, fils cadet de Tamerlan, celui de Miran Chah, 3e fils de Tamerlan. Enfin le tombeau de Tamerlan est couvert d’une dalle de jade vert.

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Pour le pays, pour les Ouzbeks, Tamerlan occupe la première place. Il fut un guerrier victorieux bien que sanguinaire, le symbole de la grandeur et de la puissance de la nation ouzbèke. Tamerlan avait de son vivant demandé à être enterré sobrement « Juste une pierre et mon nom dessus ». Son tombeau avait été préparé dans sa ville natale Chakhrisabz mais l’histoire en a décidé autrement ! Muhamad sultan, petit-fils préféré de Tamerlan et désigné comme son successeur, fit construire un ensemble architectural en 1401. En 1403, il périt lors d’une campagne en Perse. Tamerlan lui fit construire ce mausolée. En février 1405, Tamerlan mourut à son tour, son corps fut embaumé d’eau de rose de musc et de camphre temporairement et secrètement enterré dans le khanaka à côté de son petit-fils. Quatre années plus tard, les luttes de succession finies, les dépouilles royales furent installées dans la crypte du mausolée. C’est grandiose. Ouloug Bek ramena de Mongolie le bloc de néphrite qui recouvre la tombe de Tamerlan et entoura les dalles mortuaires d’une barrière en marbre ajouré.

Masjid i Jami, la mosquée de Bibi-Khanoum est aussi une construction grandiose, élevée pour honorer la femme préférée de Tamerlan (dite Bibi, fille de l’empereur de Chine). Il ne reste pas grand-chose. Les restaurateurs travaillent depuis plus de quarante ans à sa reconstruction.

samarcande-coupole.1276677477.JPGShah-i Zinda (la nécropole du Roi-Vivant) est un étrange lieu ! C’est une allée étroite qui grimpe dans la colline d’Afrasiab et menait jadis aux portes de la ville antique. Elle dessert une série de tombes aux décorations raffinées. Ce sont des tombes et des mausolées que les familles nobles et la famille de Tamerlan firent construire près de l’emplacement supposé du tombeau de Qasim-ibn-Abbas, missionnaire musulman et cousin du prophète Mahomet. Décapité par les Adorateurs du Feu. Il ramassa sa tête sur le sol et disparut dans un puits où il vit encore… Un itinéraire poétique entre les mausolées, monuments intimes, pleins de grâce, de délicatesse, de mystère, même dans leur délabrement. Quarante marches mènent au sommet de la colline, l’escalier des pêcheurs, construit au 18e siècle Pour avoir une chance d’accéder au paradis, les croyants doivent réciter un verset du Coran à chaque marche. A la moindre erreur, ils doivent redescendre jusqu’en bas et remonter à genoux. samarcande-mosquee-bibi-khanym-2.1276677520.JPG

Au pied des marches, un grand mausolée surmonté de deux coupoles bleues daté de 1420 serait celui de Khadizad Roumi, savant et ami d’Ulug Beg, mais pourrait être celui de la nourrice de Tamerlan car on y a découvert un squelette d’une femme mongole assez jeune. L’allée des mausolées comprend le mausolée d’Emir Zade, 1386, fils de Tamerlan ; le mausolée de Tuglu Tekin 1376 ; trois mausolées dédiés à trois femmes aimées de Tamerlan ; le mausolée de Chirin Bika Aka, 1385, seconde sœur de l’Emir avec de très belles mosaïques extérieures, une décoration intérieure d’influence chinoise ; un mausolée à huit faces qui conserve son mystère ; le mausolée de Shadi Mulk Aka, 1372, nièce de l’Emir morte à 19 ans, qui possède la plus belle coupole aux infinis dégradés de bleu ; trois autres mausolées Alim Nassafi, Ulug Sultan Begin, Emir Burienduk. Un passage voûté puis… la « Porte du Paradis ». Le site architectural de Shah i Zinda est considéré comme le plus bel ensemble de mausolées du monde musulman.

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L’Observatoire d’Ulug Beg date de 1420. Il ne subsiste aujourd’hui que la partie souterraine du plus grand sextant du monde sur 90°. Un arc de 11 m sur les 63 d’origine, bordé de briques recouvertes de marbre, porte les degrés gravés. Impressionnant. Un astrolabe monté sur rails de part et d’autre du sextant permettait d’effectuer les mesures. Ulug Beg était un savant, un érudit, un poète et mathématicien, et un très grand astronome. Il a déterminé le cycle de la rotation de la planète Saturne, a enregistré les coordonnées de plus de 1000 étoiles, la durée de l’année stellaire avec moins d’une minute d’erreur… Son fils, allié à des fanatiques religieux, l’assassina en 1449. Ils firent disparaître ses réalisations et son observatoire comme attentatoires à l’obéissance aveugle due à Allah. Le précepteur d’Ulug Beg, Khadizad Roumi, aimait à dire « où commence la connaissance finit la religion ». Il paya de sa vie son érudition. Inlassablement, l’être humain se débat pour sortir de sa glaise ; il préfère croquer le fruit de l’arbre de la Connaissance à vivoter comme un bébé, au chaud dans un paradis paternellement divin.

L’ensemble architectural Khodja Abd-i-Dardoun date du XIIe au XIXe siècle, sans cesse augmenté et remanié. L’endroit est propice à la prière et… au repos du touriste exténué. Au centre d’une belle cour carrée, avec l’ombre des arbres centenaires, un bassin reflète le mausolée.

L’ensemble architectural Khodja Akhrar est aussi repos et sérénité. Le mausolée de Khodja Akhar est dédié au soufi qui fut un chef spirituel et politique au XVe siècle. La medersa comporte sur son portail, comme à Chi Dor, des lions-tigres peu conformes au dogme musulman.

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La soirée se passe chez l’habitant où un succulent repas arrosé de vodka, de vins du crû est offert. Histoire de faire connaissance avec les locaux, de tenter de parler avec eux avec sourires et gestes. Ils sont sympathiques et avenants les Ouzbèks, leur cuisine est délicieuse, les produits du marché variés et d’excellente qualité.

La prochaine étape, ce sera Shabrisabz.

Découvrez Samarcande en vidéos :

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