Vukovar, qui a connu une histoire tragique par le passé, se relève et offre aujourd’hui plus que des souvenirs douloureux. Au bord de la rive du Danube et de la rivière Vuka, Vukovar tente peu à peu de retrouver ses allures de jolie ville baroque et s’ouvre même au tourisme fluvial. Les traces de la guerre de Croatie sont certes toujours présentes, comme au musée municipal, mais ce lieu de mémoire accueille aujourd’hui de belles expositions et évènements culturels.
Vukovar, une ville et une région enracinées dans les traditions
La région de Vukovar est habitée depuis des temps immémoriaux, en témoigne la célèbre Colombe de Vucedol, un récipient en forme d’oiseau vieux de 2000 av JC, et aujourd’hui visible au musée archéologique de Zagreb. Un parc archéologique et touristique devrait être achevé en 2011 à Vucedol, à 5 km en aval de Vukovar, l’un des sites néolithiques les plus importants.
La région est aussi appréciée pour la vivacité de ses traditions. Le Printemps de Vinkovci est une fête folklorique mettant en lumière les traditions de la Slavonie, mais aussi des autres régions de Croatie. Durant une dizaine de jours, en septembre, la ville entière vit au rythme du chant et de la danse.
Vukovar, la ville des chaussures Startas
Mais Vukovar c’est aussi le siège d’une marque croate moderne et qui se relance, à l’image de la ville. L’usine de Borovo est en effet le siège de la confection des chaussures Startas. Ces baskets, qui existent depuis les années 70/80 sont extrêmement populaires parmi la jeunesse de Croatie et d’ailleurs. L’homme d’affaires croate Mauro Massarotto a revitalisé Startas après la guerre et en a fait une marque très tendance, jeune et colorée.
Les chaussures Startas sont même vendues dans 220 magasins à travers le monde.
Tourisme mémoriel et mémoire de la guerre de Croatie ; le prix de l’indépendance à Vukovar
Nous vous présentons la tragique histoire de Vukovar, de ses habitants et de ce jeune français, Jean-Michel Nicollier, disparu et jamais retrouvé.
Chaque 18 novembre, la Croatie commémore la tragédie de Vukovar, ville martyre, symbole de la résistance de tout un pays. En 1991, la ville a en effet subi un siège effroyable de 3 mois par l’armée serbe, qui l’a pilonnée et laissée exsangue à la fin de la guerre d’indépendance. Elle a subi un lourd tribut humain, dont témoignent le cimetière-mémorial et le mémorial d’Ovcara. Aujourd’hui, Vukovar se relève petit à petit. Au bord de la rive du Danube et de la rivière Vuka, Vukovar tente de retrouver ses allures de jolie ville baroque et s’ouvre même au tourisme fluvial.
Samedi, Envoyé Spécial revient sur le destin d’un jeune français, Jean-Michel Nicollier, qui était parti soutenir les croates à obtenir leur indépendance. Octobre 1991, au milieu des premiers combats en ex-Yougoslavie, l’équipe d’Envoyé Spécial avait alors croisé, par hasard, la route de Jean-Michel en Croatie. Que voulait-il fuir dans le fracas de cette guerre qui n’était pas la sienne ? “Je suis là pour me battre aux côtés des Croates. Ils le méritent. Ils n’ont que leur courage pour gagner leur indépendance”, répondait-il aux caméras dans un sourire presque adolescent.
Quelques semaines plus tard, c’est dans les couloirs de l’hôpital de Vukovar que Jean-Michel, blessé, accordait sa dernière interview. “Vukovar a été une boucherie…”, soufflait-il avant de s’interrompre au passage de soldats serbes. L’entretien se terminait sur une promesse que Jean-Michel ne put tenir : “On s’arrête cinq minutes et on reprend plus tard, ok ?”. Quelques heures après, le “Français de Vukovar” était emmené hors de la ville avec 263 autres prisonniers vers une destination inconnue. Aujourd’hui l’on sait que, le matin du 20 novembre, ces 264 blessés de l’hôpital seront exécutés le jour même à Ovcara où se trouve aujourd’hui un mémorial.
Aujourd’hui, les proches de Jean-Michel ont peu de doute sur le sort qui lui a été réservé. Mais son corps reste introuvable, tout comme celui de centaines d’hommes, femmes et enfants dont les corps n’ont jamais été retrouvés. Une équipe “d’Envoyé Spécial, la suite” est repartie en Croatie avec Liliane, la mère de Jean-Michel. A ses côtés, ils ont retracé le parcours du “Français de Vukovar”, de son enfance à sa disparition, retrouvé ses compagnons d’armes et surtout un témoin-clé du drame.
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Pour parler de choses plus réjouissantes : où manger les spécialités de la cuisine de Slavonie?
- Villa Lenije – Vinkovci,
- restoran Orion – Vinkovci,
- hotel Lav – Vukovar,
- hotel Dunav – Ilok,
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- Acin salaš – Tordinci,
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