L’intégration de la Roumanie à l’Union européenne constitue pour la société roumaine un objectif stratégique fondamental. Cette option est étayée de la convergence des forces politiques et sociales visant le raccordement solide du pays au système de valeurs européennes, le développement de la société roumaine selon les principes de la démocratie et de l’économie de marché, a même d’assurer la stabilité sociale et la prospérité des citoyens et de la nation.
L’option pour l’intégration est directement corrélée aux processus de reformes qui ont lieu en Roumanie, aux attributs d’une société démocratique – l’Etat de droit et la prééminence du droit, pluralisme politique, création d’un milieu économique viable, fondé sur les principes et les mécanismes du système concurrentiel, caractérisé par une stabilité macroéconomique dynamique et compatible avec les structures, la législation et les mécanismes institutionnels de l’Union européenne.
Les décisions adoptées à Salonique (juin 2003) facilitent l’accès de la Roumanie vers l’intégration à l’Union européenne, la réalisation des objectifs fixés dans le processus d’intégration, conditionné pourtant de notre capacité de continuer la réalisation des avancées significatives concernant la préparation interne.
L’adhésion de la Roumanie aux structures européennes de sécurité conçue dans l’esprit des valeurs promues par l’UE – influencera de façon décisive sa politique de sécurité et de défense, destinée à garantir la sécurité et la stabilité externe.
Dans le contexte ou, au moment de l’intégration, la frontière du Nord de l’Est de la Roumanie deviendra frontière externe de l’UE, la Roumanie devra assurer un management efficient de celle-ci, contribuant ainsi a consolider l’espace de liberté, sécurité et justice.
La Roumanie a participé à l’exercice de réflexion européenne en marge du futur de l’Europe, déroulé dans le cadre de la Convention, étant appelée à élaborer une vision cohérente concernant l’Union dont elle fera partie dans quelques années. Les débats nationaux ont conduit à tracer le contour d’une position de la Roumanie face au projet de Constitution européenne, qui ont été soutenue lors des négociations de CIG 2003, où la Roumanie a eu le statut d’observateur actif.
Durant la période qui précédera le moment de l’intégration, il revient au ministère des Affaires étrangères un rôle clé quant à rendre l’opinion publique consciente des bénéfices et des obligations qu’implique les statut de membre de plein droit de l’Union – par l’intermédiaire des stratégies nationales d’information/communication.
Le 25 avril 2005, à Luxembourg, la Roumanie a signé son traité d’adhésion à l’Union européenne et deviendra membre le 1er janvier 2007 en même temps que la Bulgarie. L’adhésion à l’UE une chance et un défi pour la Roumanie.
Le 26 septembre, la Commission Européenne donnait son feu vert à l’entrée de la Roumanie dans l’Union Européenne. S’ils n’ont pas caché les efforts encore à fournir, les messages officiels délivrés par les autorités locales affichaient une satisfaction et un optimisme que visiblement la société dans son ensemble ne partage pas autant. On peut y voir le signe d’un pays frileux comme celui d’une société civile en pleine ébullition, préférant le doute à la passivité béate. C’est manquer probablement dans les deux cas le véritable enjeu : Quel impact tangible pour les débats entre intellectuels en Roumanie?
Au 1er janvier 2007, la Roumanie et la Bulgarie rejoindront l’Union européenne. Avec ces deux Etats membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la nouvelle Union comptera quatorze pays francophones, dont huit PECO. Cette prochaine adhésion renforce en Europe le poids de l’OIF, qui a trouvé en la Roumanie l’un de ses meilleurs avocats.
Une saine curiosité pousse les observateurs occidentaux à vouloir jauger les positions et impressions des futurs pays membres, par delà le langage diplomatique et les communiqués officiels: « Que pense la société civile? », s’interroge-t-on ainsi, partant du postulat qu’elle offre forcément le reflet le plus authentique et le plus représentatif d’un pays dans son entier. Est-ce le cas en Roumanie? Ses composantes renvoient en fait à des histoires et des réalités différentes des sociétés civiles occidentales, ce qui explique peut-être aussi la manière dont elles appréhendent la perspective de l’adhésion.
« A partir du janvier 2007, tous ceux qui parlent le roumain sont Européens » disait en octobre le Ministre des Affaires étrangères roumain lors de la première conférence des communautés roumaines en Europe, organisée à Bucarest. L’entrée de la Roumanie dans l’Union Européenne est reçue par une grande partie des Roumains à l’étranger comme un cadeau bien mérité par la Roumanie qui a rempli les conditions d’adhésion. A l’occasion de la dernière élection présidentielle, les politiciens de Bucarest ont senti l’influence de ces communautés sur la vie publique du pays.
Deux millions et demi de Roumains vivent et travaillent en dehors des frontières nationales. L’Europe reste leur destination favorite avec l’Italie, L’Espagne et l’Allemagne en tête de la liste des pays d’accueil. Qui sont ces Roumains qui sont déjà sur le marché du travail européen ? Quels sont leurs espoirs dans l’adhésion en 2007? Seront-ils suivis par un grand nombre d’émigrants à partir de 2007?