Etes-vous jamais descendus dans une mine de sel? Ce ne sont pas de simples galeries creusées dans la montagne afin de faciliter l’extraction du sel gemme. Certaines mines ont été transformées en véritables lieux de pèlerinage aussi bien pour ceux qui souffrent de maladies respiratoires que pour fidèles de différentes confessions, touristes, artistes, enfants, badauds. Si vous avez du mal à nous croire, permettez-nous de vous présenter une des mines de sel les plus intéressantes de Roumanie: Cacica.
Vers 1780, un gisement de sel fut découvert à l’endroit où s’est développée plus tard la commune de Cacica (dans le nord-est de la Roumanie). Huit ans plus tard, une mine y fut ouverte, où vinrent travailler des ouvriers et des techniciens originaires de différentes provinces de l’Empire des Habsbourg, notamment de Galicie. La plupart d’entre eux étaient des Polonais de confession catholique. La mine de sel qu’ils creusèrent à Cacica est unique en son genre, puisque ses galeries furent ouvertes sans l’aide des machines, par le seul effort physique de ces hommes. Plus de deux cents ans après, les galeries soutenues de poutres en bois sont dans un état impeccable.
L’entrée dans la mine de sel est plutôt discrète: après avoir descendu quelques marches en bois, le visiteur pose son regard sur une sculpture impressionnante, un Christ sur la croix. L’absence d’une église dans la commune poussa le prêtre polonais Jakub Bogdanowicz à insister pour qu’une chapelle catholique fût construite pour les mineurs qui y priaient avant et après les heures de travail.
Placée à 21 mètres de profondeur, au bout d’un escalier à 192 marches, la capelle se remarque par ses dimensions: 25 m de longueur, 9 de largeur et 7 de hauteur. Un lieu de culte en bonne et due forme, consacré à Sainte Barbe (Sainte Varvara en roumain), avec autel, icônes, chandelier, chaire et balcon du chœur. L’autel et la chaire furent sculptés dans un bloc de sel. Les parois sont rectangulaires; à droite, le regard est attiré par une icône représentant Sainte Barbe.
De nos jours, lors de la fête de la Sainte patronne, célébrée chaque année le 4 décembre, un service religieux a lieu sous la terre, suivi d’un spectacle de musique et de danse traditionnelles donné par les enfants de la commune. Une chapelle orthodoxe se trouve un peu plus bas, à 35 m de profondeur. A cet endroit, la galerie est plus large et les parois sont décorées de bas-reliefs aux sujets religieux, créations de jeunes sculpteurs locaux. Deux mètres plus bas, scintillent les eaux du Lac salé, un lac artificiel protégé par des garde-fous et éclairé par des projecteurs.
Ceux qui aiment danser doivent descendre à 37m sous terre où se trouve une salle de bal appelée “La salle Ingénieur Agripa Popescu” (en hommage au premier directeur général de la Régie des Monopoles de l’Etat). C’était le lieu de convivialité le plus fréquenté de la région, où les bals, les réunions de fêtes et les spectacles se succédaient, pour le plus grand bonheur des gens du coins.
En espérant avoir éveillé votre curiosité, nous vous disons au revoir, pour d’autres escales touristiques en Roumanie.
httpv://www.youtube.com/watch?v=SkxoJ85K3q8&feature=related
httpv://www.youtube.com/watch?v=obQMwncixgQ&feature=related
Andreea Demirgian, Ieana Taroi
belle description! (meilleure que la mienne et plus détaillée!) puis-je vous emprunter une image pour mon blog le monde s’il vous plait http://miriampanigel.blog.lemonde.fr/
miriam