La Roumanie compte de nombreuses curiosités naturelles à l’instar de la Colline aux escargots, qui se trouve dans le pays de Moţi, dans les Carpates occidentales, dans l’Ouest de la Roumanie… Des pierres vivantes, des traditions, des formations étranges, des musées éthnologiques, autant d’occasions de découvrir la Roumanie autrement…
Notre première cible se trouve dans l’ouest du pays, dans les Carpates Occidentales – idéales pour le tourisme actif et culturel, mais aussi pour le repos. Les vacanciers y sont attirés par les coutumes et traditions anciennes du « pays de Moţi », comme on appelle cette région, par ses eaux rapides, parfaites pour le rafting, et pour ses phénomènes karstiques. Pourtant ils sont peu nombreux ceux qui savent que cette contrée se trouve sur le fond d’une ancienne mer.

La colline aux escargots n’est pas l’unique site intéressant de la zone. Si vous vous y trouvez, ne ratez pas l’église de Goeşti, par exemple, une construction en bois datant du 18e siècle, à la tour svelte, pareille à celles des fameuses églises du Maramureş, dans l’extrême nord de la Roumanie.


Florin Stoican, intendant de ce musée naturel, nous explique leur mystère : «Ce sont de grosses pierres aux formes bizarres, généralement arrondies. Il y a plus de 6 millions d’années, cette zone était un delta où les eaux ont apporté des sédiments sableux. Les grains de sable se sont ramassés et soudés, couche après couche, formant ces rochers aux formes très variées – sphéroïdales, ellipsoïdales, complexes. La réserve naturelle est ouverte aux touristes. Vous pouvez vous y arrêter, les regarder et vous informer. Nous y avons placé un panneau avec des informations bilingues sur la zone et sur ces rochers ».

Disons aussi que les oeuvres du célèbre sculpteur d’origine roumaine, Constantin Brancusi, né non loin de cette zone, semblent avoir mis en valeur les formes naturelles de ces pierres.

Daniela Roşca est très connue dans la zone pour son délicieux potage et pour avoir « décoré » les tonneaux en question : «Là, dans notre petite ferme, à part les tonneaux à vin habituels, il y avait aussi 6 très gros tonneaux de 8 à 10 mille litres chacun. Pendant des années, nous les avons utilisés pour fabriquer du vin. Or, depuis quelque temps, nous en avons fait 6 tonneaux coquets, destinés à l’hébergement. Nous y avons percé des fenêtres et des portes et dans chaque tonneau nous avons installé deux lits, une petite table de nuit et prévu un espace pour les bagages. Le décor est très rustique ».
Une fois arrivés là, les touristes peuvent également visiter la pièce destinée à la vinification, dotée d’équipements modernes. Votre randonnée finira dans la cave, où la famille garde quelques-uns des vins qu’elle produit.
Et les touristes viennent de partout – précise Daniela Roşca : «Nous avons eu beaucoup de succès auprès des touristes étrangers. Nous venions juste de terminer les aménagements et des touristes français ont voulu acheter des tonneaux, pour les envoyer en France. Ils étaient enchantés. Enchantés, parce qu’ils ont toujours été logés dans des endroits habituels et ils se voyaient enfin offrir l’occasion de passer des vacances atypiques. A leur avis, ça vaut la peine».

Doina Ciobanu, docteur en histoire et directrice du Musée départemental de Buzău nous le confirme : «Cet espace a suscité un vif intérêt et beaucoup en ont entendu parler. Ses énigmes n’ont pas encore été déchiffrées. A part ces ermitages rupestres, il y a dans la zone beaucoup d’endroits et de terrasses creusées à même le rocher, portant des inscriptions que l’on n’a pas encore décryptées. Les spécialistes de notre musée les ont enregistrées et archivées. Nous les avons introduit dans le circuit national et international. Selon nos estimations, elles remonteraient au premier millénaire avant Jésus-Christ».
Voilà, donc, quelques sites de Roumanie dont les mystères sont comme une fenêtre s’ouvrant sur d’autres mondes. De retour aux temps et à la civilisation modernes, les vacances que l’on vient ainsi de passer semblent avoir encore plus de charme. Malheureusement, peu d’agences roumaines de tourisme se sont proposé de les promouvoir. Pourtant, si vous vous logez dans les pensions des zones respectives, leurs propriétaires seront pour vous d’admirables guides pour toutes ces destinations inédites.
(Aut. : Daniel Onea ; Trad. : Dominique)