Circuit Ouest americain hors des sentiers battus. Après une première semaine en Arizona, une seconde dans l’Utah et les hauteurs du Colorado, nous poursuivons notre circuit ouest americain vers le sud Dakota avant de rejoindre un des lieux les plus mythiques : le parc national de Yellowstone. Les forêts de sapins, les troupeaux de wapitis et de bisons, les geysers vont succéder aux rochers rouges des parcs de l’Utah.
Circuit ouest americain – Lieux visités : South Dakota : Crazy Horse – Rt Rushmore – Custer SP – Badlands NP – Wind Cave – Jewel Cave
Wyoming : Devil Tower – Beartooth HW – Yellowstone – Montana : Little Bighorn Battlefield NF
Circuit ouest Americain: du South Dakota au parc de Yellowstone
Vendredi 29 mai – Soirée au Crazy Horse
Voilà un titre qui prendrait un tout autre sens si nous étions à Paris ou à Las Vegas, mais nous en sommes loin.
Journée de transition de Fort Collins au pied des Rocheuses du Colorado vers Custer dans les Blak Hills du Sud Dakota, en traversant une partie du Wyoming. Une longue journée de route, 500km et encore, si on ne fait pas de détour.
Pas grand chose à voir aujourd’hui. Nous en profitons pour consulter notre nouveau guide de voyage : « Circuit ouest Americain / Rocheuses et Grands lacs » de Jacques Klein. Mais pour aujourd’hui, rien, rien, rien. En faisant un petit détour, il y aurait bien Fort Laramie, un nom qui semble dire quelque chose, mais la description qui en est faite dans le guide ne nous encourage pas à y aller.
Route monotone, peu de relief, peu de végétation, des trains, des vaches , quelques antilopes, des ranchs isolés, des villages éloignées les uns des autres – il faut faire attention pour l’essence – des travaux sur les routes…
Et nous arrivons tôt dans l’après-midi à Custer. Nous avons choisi cette bourgade de 2000 habitants plutôt que Rapid City car elle est plus centrale par rapport à tout ce qu’on veut voir dans la région. Nous avons réservé 4 nuits au Chief Motel. La 4ème nuit est gratuite, une carte d’entrée au Custer State Park est prêtée aux clients qui restent au moins 3 jours – motel classique, belle piscine couverte avec spa et sauna (gratuit) – coin cuisine, climatisation que nous utiliserons surtout en chauffage.
Quelques courses et nous décidons d’aller faire un tour vers le Crazy Horse Memorial, situé à quelques miles, voir comment ça se présente (horaires tarif) pour visiter le lendemain. Avant l’entrée, un parking et une cabine d’information. Nous obtenons les renseignements souhaités, mais on nous dit aussi que ce soir, il y a un spectacle son et lumière après la tombée de la nuit. Cela nous laisse le temps de visiter avant. Donc on y va.
Le mémorial du chef Sioux Crazy Horse, héros de la résistance indienne, est une sculpture gigantesque dans la montagne : 171m de haut, 27 m rien que la tête. Sculpture à l’explosif, si gigantesque que commencée en 1948 par Korczak Ziolkowski, seule la tête est terminée.
On ne voit l’ouvrage qu’à plus d’1km mais on approche au pied par une navette, payante. La maquette donne une idée de ce qu’il reste à faire;.. pour les générations futures sans doute.
En prime, enfin un coucher de soleil.
Le visitor center et sa galerie marchande donnent accès à un musée assez hétéroclite de l’histoire et de la culture indienne. On peut y voir entre autre les drapeaux de toutes (?) les tribus des natives d’Amérique du nord.
« Mes terres se trouvent là où repose mon peuple » avait dit le valeureux guerrier
Le spectacle son et lumière qui débute à la tombée de la nuit est fort imprégné des techniques du laser, mais à notre gout, aurait beaucoup à apprendre coté « spectaculaire ». Commentaire trop difficile à suivre pour nous, projection sur la montagne à plus d’un 1km. Toutefois, à ne pas rater quand on est dans le secteur, c’est inclus dans le prix d’entrée.
Samedi 30 mai – Buffalos, pronghorns et autres
Le Custer State Park est à la porte est de Custer city. Ce parc d’état est connu pour ses troupeaux de bisons. Effectivement sur la scenic drive qui fait le tour de la partie sud, nous en rencontrons, isolés ou en petit groupe près de la route, en troupeaux plus importants se tiennent plus au loin.
Mais nous rencontrons aussi des pronghorns, que nous avions toujours nommés par erreur antilopes, des mule deers, cervidés à cul blanc, des burros, ânes sauvages un peu trop familier.
En nous aventurant sur les pistes qui traversent les forêts de la partie centrale du parc, nous rencontrons des marmottes bien craintives, mais qui se laissent photographier.
La partie sud jouxte le Wind Cave National Park. Avant d’arriver aux caves, nous rencontrons pour la première fois des colonies de « prairie dogs ». Drôle d’idée de nommer chien de prairie ce petit animal qui se tient debout devant son terrier et s’y cache dès que l’on veut le photographier !
L’entrée du parc est gratuite, la visite de la cave du vent est payante. Nous nous inscrivons pour la plus courte (1h) et 20 minutes plus tard, nous suivons une jeune ranger dans les galeries souterraines.
Beaucoup de marches, toujours en descendant – les escaliers nous conduisent à des salles qui n’ont rien d’impressionnantes.
Notre guide coupe l’éclairage pendant 2 minutes, pour nous faire peur peut-être… En tout cas, on peut faire des photos … On continue de descendre des marches, encore et encore … ça devient inquiétant, il va bien falloir remonter pour sortir ! Oh surprise, au bout d’une heure nous arrivons à un ascenseur qui nous remonte à la surface.
En sortant du parc, nous croisons un troupeau de bisons proche de la route.
La journée n’est pas finie, retour parle Custer Park : un peu de piste pour arriver sur le bord d’un lac puis nous partons vers le secteur nord du parc. La route est spectaculaire : elle fait des boucles et des nœuds pour passer au dessus d’elle même, elle traverse des tunnels guère plus larges que la voiture et abouti à un rocher surprenant nommé Needles Eye dans un entassement d’aiguilles de granit.
Dimanche 31 mai – Badlands
Badlands, c’est le parc national principal du Sud Dakota. Ça veut dire les mauvaises terres. Il borde la réserve Sioux de Pine Ridge, la réserve indienne de la tribu Oglada (la tribu de Crazy Horse). C’est un des endroits les plus pauvres de l’Amérique du nord. Vu à la télé au printemps, le film « Cœur de tonnerre » montre bien la situation dans ce secteur il y a quelques dizaines d’années.
Nous sommes partis par Rapid City pour rejoindre l’entrée nord-est par la I 90. Un plein d’essence à Wall, le circuit prévu sera long, sans doute plus de 400 km dont 80 de route non revêtue.
La badland loop road offre 40km de route qui serpente en bas puis en haut des falaises. De nombreux arrêts permettent d’admirer les couleurs des couches successives mise à jour par l’érosion.
Dans un endroit, la terre des falaises est jaune, tranchant avec les bandes grises et rouges. Des petits sentiers aménagés accèdent à des points de vue particuliers ; le Fossil Exhibit Trail offre une promenade découverte au milieu de fossiles à peine déterrés, mais bien protégés.
Au lieu de sortir à Pinnacles Entrance, nous continuons sur la Sage Creek Rim Road, une route non revêtue qui suis le bord de la falaise avec quelques overlook intéressant et la « Roberts prairie dog town » .
Picnic au camping de Sage Creek, bien aménagé pour un camping d’arrière pays. Le ciel bleu du matin se couvre de nuages très noirs.
Pour rejoindre la Stronghold Unit, partie ouest des Badlands, situé dans la réserve indienne de Pine Ridge, il faut sortir puis rentrer dans le parc à plusieurs reprises. Une piste traverse un champ de petits champignons de pierre puis grimpe à Sheep Mountain Table, un point de vue intéressant.
A partir du White River visitor center, le chemin de terre longe sur 32km les falaises sud où on aperçoit des sites sacrés indiens interdits aux visiteurs. Au bout, on retrouve une route revêtue qui longe la face ouest avec le magnifique point de vue de Red Shirt Table.
De là, nous ne sommes qu’à 80km de Custer où nous rentrons sous la pluie.
Lundi 1er juin – Les présidents et la cave aux joyaux
Au vu de la météo et du soleil matinal, nous nous dirigeons vers le Mount Rushmore National Memorial, lieu que tout bon américain doit avoir visité une fois dans sa vie, comme La Mecque ou Lourdes pour d’autres. C’est souvent la destination principale des touristes étrangers qui viennent dans cette région, la preuve, nous y rencontrons un voyage organisé français. C’est ici qu’à flanc de colline sont sculptées les têtes des pères fondateurs des USA.
Non, pour ceux du dernier rang, ce ne sont ni Mc Donald, ni Elvis Presley, ni John Wayne ni Mickael Jackson – mais Georges Washingtown, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln.
L’entrée est gratuite, mais le parking est payant
Réalisés de 1927 à 1941 par le sculpteur Borglum, les 4 visages sont haut de 18m. Après l’entrée monumentale qui abrite visitor center et (grand) magasin de souvenir, une allée bordée des drapeaux de tous les Etats dits Unis, conduit au point de vue principal. Le presidential trail est une promenade ombragée jusqu’au pied de la falaise sculptée qui offre des vues plus rapprochées de chaque portrait (belle remontée à la fin).
Nous repensons à Crazy Horse memorial, plus haut, plus gigantesque avec son visage haut de 27m et tous les drapeaux indiens réunis. Il existe des représentations du photographe David Berhens où les esprits des grands chefs indiens Red Cloud, Sitting Bull, Geronimo et Chief Joseph planent au dessus des sculptures du mont Ruhsmore.
Pour revenir à Custer, nous passons par la Iron Mountain Road, dans la partie nord-est du Custer SP. Quelques tunnels et de belles vues éloignées sur Ruhsmore.
En arrivant à Custer, nous arrêtons voir de plus près quelques petits magasins qui présentent de curieux étalages : des pierres, de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Vendues au kg ou plutôt la pound, on y trouve entre autres des marbres roses, mais aussi du bois pétrifié et à l’intérieur, des fossiles.
Le soleil du matin nous a quitté et c’est juste avant un violent orage que nous arrivons à Jewel Cave NM. Entrée gratuite, visite payante comme à Wind Cave. Une heure d’attente dans le visitor center avant la prochaine visite. Pas question de partir en balade à l’extérieur sous les trombes d’eau – nous nous contentons de la vidéo passée en boucle à l’intérieur, comme dans la plupart des lieux d’accueil des parcs et monuments nationaux et parcs d’état.
La brochure en français nous parle de 700 marches, ça craint. En fait il s’agit des escaliers qui ont été remplacés par un ascenseur que l’on prendra à l’entrée et à la sortie.
Guidée par une jeune ranger, nous partons découvrir les joyaux de la cave. Heureusement qu’il ont supprimé 700 marches, il en reste encore beaucoup. Je n’ai pas compris par quelle magie, on en descend plus que l’on en remonte.
Cette cave offre plus de variété, de forme, de couleurs, bref elle est beaucoup plus intéressante que les précédentes. Elle est à préférer à Wind Cave, pour ceux qui n’aventureront dans la région.
La guide nous fait aussi le coup de panne d’électricité. C’est vrai que perdu dans le noir ça peut être angoissant. Là aussi on peut faire des photos, toujours aussi difficile et résultats pas très satisfaisant.
Quand nous ressortons, l’orage est passé. Une bière dans le vieux saloon de Custer et ainsi se termine notre séjour dans le Sud Dakota.
Mardi 2 juin – Où est passé le troisième type ?
Nous allons rejoindre Yellowstone, environ 750 km au plus court, mais nous avons prévus des détours. Le premier nous conduit à Devils Tower NM. C’est un lieu qui est devenu célèbre hors des USA avec le film « rencontre du 3ème type » de Steven Spielberg en 1977 (9 nominations et 2 oscars et une foule d’autres récompenses.)
La tour des démons est là, comme au cinéma. Du visitor center, une promenade de 2km permet d’en faire le tour, tantôt dans la forêt tantôt au pied des blocs rocheux détachés du conduit d’éruption qui a formé cet étonnant ensemble.
C’est un lieu sacré des indiens et on rencontre des morceaux très colorés de tissu ou de vêtement, attachés aux branches des arbre. Une consigne est répétée en divers endroits pour ne pas y toucher.
Au visitor center, la vidéo, les photos, peintures etc. sont consacrés à la légende indienne : un grand esprit souleva le sol pour protéger des enfants d’un ours géant ; celui-ci griffa les parois et forma les longues marques verticales.
Bon, d’accord, mais aucune évocation du film de Spielberg. C’est vrai qu’on est bien allé 3 fois chez les navajos et on a vu aucune trace de Roger Hanin !
Une grande colonie de chiens de prairie loge le long de la route dans l’enceinte du parc.
Tout juste s’ils ne creusent pas dans la route !
Déjeuner dans restaurant rustique à Moorcroft avant de prendre l’autoroute 90 vers l’ouest. Dans cette région du Wyoming, nous voyons de nombreuses pompes à pétrole, peut-être pour ça que l’essence y est moins chère que dans les états voisins. En parlant d’essence, il nous semble que le carburant à nettement augmenté depuis notre arrivée, difficile à estimer en raisons des différences entre état et de l’isolement des lieux.
Nous arrivons sous la pluie à Sheridan où nous avons réservé au Best Value Inn. On profite de la wifi pour passer quelques messages et envoyer des photos à la famille, avant l’isolement de Yellowstone.
Encore une fois, ne cherchez pas le soleil et le ciel bleu !
Mercredi 3 juin – «Morne plaine ! » aurait dit Victor
Notre première destination est le Little Bighorn Battlefied National Monument. Le champs de bataille où, le 25 juin 1876, au cœur du Montana, une coalition de Sioux et de Cheyennes massacre le général Custer et 263 soldats. George Armstrong Custer, le général à qui certains attribuent à tort cette phrase « un bon indien est un indien mort », tombait sous les asseaux des indiens menés par un certain Crazy Horse sous les ordres du chaman sioux Sitting Bull.
Le champs de bataille est un site national, carte annuelle et contrôle de passeport à l’entrée, visitor center avec vidéo et musée et circuit le long de la Little Bighorn River.
Le cimetière militaire près du visitor center n’a rien à voir avec la bataille de 1876. Sur tout le champ de batailles, les pierres tombales marquent chaque emplacement des soldats et indiens tués dans ce qui fut la plus grosse défaite de l’armée américaine face aux indiens.
Victoire indienne de courte durée qui conduisit au massacre de Wounded Knee Creek près de Pine Ridge dont j’ai déjà parlé (Badlands).
Les avis peuvent différer sur l’intérêt de cette visite, allant d’un total désintéressement à une profonde émotion. Mais le Waterloo de Custer n’a pas laissé l’Amérique indifférente, en faisant de lui un héros et la personnalité américaine sur laquelle le plus de livres ont été publiés à ce jour !
une partie de la fresque illustrant le lieu après la bataille
Quittons ce champ plongé dans la bruine pour nous diriger vers la plus belle route des States. On passe Billing en faisant le plein puis on s’engage vers Red Lodge. La route qui rejoint l’entrée nord est de Yellowstone passe à plus de 3000m. Elle est réouverte depuis quelques jours. La route zigzague près de la frontière entre le Montana et le Wyoming pour culminer à 3 345 mètres d’altitude au sommet du col de Beartooth. Le brouillard ne nous permet pas d’admirer les paysages lors de l’ascension, mais une fois passé au dessus des nuages, la haute montagne est magnifique. Nous rencontrons de nouveau des marmottes sur le bord de la route, entre rochers et neige.
Chercher la marmotte
Avant l’entrée de Yellowstone, nous rejoignons la Chief Joseph Hwy qui arrive de Cody, une autre belle route où nous somme passé en 2007. (il faudra un jour que je parle de ce Chief Joseph et des Nez-Percés.)
Direction Canyon Lodge, nous y avons réservé un chalet pour 4 nuits.
Bon sang, pour le prix, ça pourrait être mieux. Par rapport à ce que nous avons connus, lits étroits, douche et toilette étriquées, pas de télé (sans importance), pas de wifi (on savait), pas de cafetière, une table et une seule chaise, une clim qui fonctionnera tout le temps en chauffage. Car à 2350m, nous sommes entouré par une forêt où la neige est encore très présente.
Arrivés de bonne heure, nous partons voir les chutes de la Yellowstone River, par la rive droite. Après Upper Falls, la rivière chute de 94m à Lower Falls. Artist Point en offre un beau point de vue .
En repartant, nous assistons à un combat de bisons sans avoir le réflexe de les photographier ou filmer. Vu de l’autre rive à Grand View Point, le canyon se colore quand le jour commence à baisser.
Jeudi 4 juin – La grande fontaine jaillit à 5h20 PM
Nous avions déjà passer 6 jours dans le secteur en 2007, aussi nous choisissons nos visites, et il y a de quoi faire. Le logement à Canyon village est le plus central, il permet de partir dans toutes les directions avec tous les sites principaux à moins de 60km, plus pratique qu’il y a 2 ans quand nous logions 40km à l’extérieur du parc.
Des travaux entre Norris et Madison font que cette route est fermée de 22h à 8h (pendant toute la saison) et sous alternat le reste du temps. Nous y passons pas trop tôt et nous dirigeons vers Great Fountain Geyser pour y noter l’horaires prévu de la prochaine éruption. Ce geyser fonctionne toutes les 9 à 15h. Nous l’avions raté l’autre fois car nous n’avions pas compris comment lire le panneau d’info situé à coté. Aujourd’hui, c’est entre 4h et 7h de l’après midi. Nous y serons.
Un petit tour à coté au Firehole Lake Drive, zone fumante et bouillonnante, puis nous partons à l’usine à touriste de Old Faithful. Ce n’est pas pour voir ce geyser si régulier que les voyages organisés peuvent assurer une éruption sans y rester plus d’une heure. C’est la promenade le long de la rivière vers les Grand Geyser, Castle Geyser, Riverside Geyser (en éruption à notre passage) jusqu’aux eaux turquoises de Morning Glory Pool – 4 km AR.
Riverside Geyser et Morning Glory Pool
Soleil, ciel bleu puis nuages puis pluie d’orage au retour. Le temps de déjeuner à la cafétéria de Xantera (organisme loueur des logement dans les principaux parcs nationaux )
Nous repartons vers notre Great Fountain Geyser où nous stationnons face au geyser pour ne pas rater dès qu’il commencera à s’activer. Il est 3h30, nous sommes bien décidés à rester jusqu’à 7 h s’il le faut.
A coté de nous est garé une voiture dont la plaque porte comme identifiant « GEYSER »
L’attente est longue, mais avec un peu de musique … et puis il pleut. Il y a aussi le petit geyser plus loin qui s’active toutes les 1/2h. Des voitures passent, s’arrêtent, les gens vont faire un tour, regardent le panneau et repartent.
De la voiture immatriculée geyser descend une femme, elle va voir de plus près le geyser qui fumasse un peu, puis écrit quelque chose sur le panneau. On va voir : la période prévisible d’éruption s’est réduite à 5h-6h30. On est pas parti…
Un peu avant 5h, ça semble fumer plus fort. Notre voisine va modifier l’horaire, c’est maintenant 5h15-5h25. Les gens qui passent maintenant s’arrêtent et un ranger vient d’arriver pour surveiller la zone.
5h20 – le geyser entre en éruption, photos, caméra … le Great Fountain crache des jets qui montent à plus de 30m au milieu d’un nuage de vapeur. Au bout de 10 minutes les giclées sont moins violentes et peu à peu tout se calme. Nous revoyons notre geyseriste de service qui pour l’occasion s’est équipée d’un masque, sans doute à cause des vapeurs sulfureuses ? Il faut dire que Great Fountain est un geyser majeur de Yellowstone. Il doit être l’objet d’observations régulières.
Great Fountain, au repos et en activité
Nous rentrons par le sud pour remonter le long de la Yellowstone River. Nous rencontrons des groupes des animaux les plus courant dans le parcs, des bisons et des wapitis. Nous pouvons aussi observer un pélican à la pêche dans les rapides.
Là s’arrête notre 3éme semaine. Yellowstone nous réserve encore bien des surprises et tout l’itinéraire de retour vers le sud sera une totale découverte.
En 99, nous avons fait un superbe voyage aux US de Denver à san francisco, en louant une 4*4 et en campant. Nos fils avaient à l’époque 11,9 et 6 ans mais même avec des plus jeunes, cela me semble tres facile.
J’invite les lecteurs à regarder notre album USgrandouest à l’adresse: http://www.perso.bellapix.com/pbpicasso . Le camping en tente est extra car les parcs nationaux ont des terrains sublimes . Rien à voir avec Palavas les flots mais un petit tour à San Francisco et à Las Vegas, nos fils ont été hyper impressionnés.
Nos meilleurs souvenirs sont en effet les campings des parcs nationaux , dans des sites époustouflants et surtout ceux de Canyonland (peut être moins grandiose que le grand canyon mais beaucoup plus sauvage ) et de Monument Valley. Dans le Yosemithe, il y a plus de monde mais les emplacements des terrains sont quand même tres larges donc rien à voir avec les campings français!!. Nous campions « léger » c’est à dire juste une tente et un petit réchaud pour petit dej et quelques repas . Par contre, nous intercalions quand même toutes les3 ou 4 nuits en Motel ne serait ce que pour pouvoir se laver (les installations des campings sont rudimentaires) et profiter de bons lits…
Sur place, nous avions rencontré pas mal de camping car (surtout des americains et canadiens ) mais certaines routes et acces aux campings ne sont pas possible avec ces véhicules . Le 4*4/ tente est à notre avis le plus adapté.
Nous voyageons souvent en routard (equateur, indonésie, us, sri lanka…) mais les US sont pour nos enfants un des voyages qu’ils ont le mieux apprécié. Je pense qu’ils sont suffisamment « imbibés » de culture americaine avoir envie de voir ce qu’il en est vraiment.
Marie-Annick
Merci pour ces commentaires
la suite arrive avec d’autres lieux aussi saisissants
On comprendra que lorsque l’on rentre d’un tel périple, on a envie d’y retourner
Après 4 voyages, je pense à un 5ème l’an prochain. Il reste de nombreux parcs à visiter
Bern
Les photos sont d’une beauté saisissante… On a vraiment l’impression de suivre tes pas, même s’il manque évidemment toutes ces sensations exceptionnelles qu’on doit ressentir quand on explore une telle nature… indéfinissable !