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Cook, La Pérouse et l’esprit des découvertes

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Revivez au temps des Lumières l’esprit des grandes découvertes avec les expéditions de Cook et de La Pérouse…  Des explorateurs qui restaient essentiellement portés par des idéaux humanistes sincères.

Le XVIIIème siècle –le siècle des Lumières- fut marqué par un formidable développement des expéditions destinées à explorer et à cartographier le monde. Bien entendu, les rivalités coloniales ne furent pas étrangères à ces entreprises ; cependant, plusieurs explorateurs montrèrent une préoccupation sincère pour le progrès scientifique, le bien-être de l’humanité et le tissage de liens de fraternité par-delà les océans.

 

Parmi ces explorateurs se détachent les figures du Britannique James Cook et du Français Jean-François de La Pérouse, que j’ai souhaité réunir dans cette tribune après avoir lu leurs récits. Cook et La Pérouse ne cessent de fasciner et d’inspirer. En ce moment, par exemple, le Centre d’Art et d’Expositions de la République Fédérale d’Allemagne (Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Bonn) présente une grande exposition sur « James Cook et l’exploration des mers du Sud ». Et dans le cas de La Pérouse, les recherches sur son naufrage se succèdent depuis plus de deux siècles, avec des résultats qui captivent toujours l’opinion publique…

James Cook (1728-1779) naquit dans une famille modeste. Après avoir aidé son père à la ferme et après avoir travaillé un an et demi dans une mercerie, il intégra la marine marchande, où se révéla sa vocation pour la mer. En 1755, à la veille de la Guerre de Sept Ans, Cook décida de s’engager dans la Marine Royale et deux ans plus tard, on lui attribua déjà le commandement d’un navire. Ce n’est toutefois pas à la guerre que l’illustre navigateur anglais dut sa notoriété, mais aux trois expéditions savantes qu’il dirigea autour du monde, entre 1768 et 1779.

Ordonnées par la Société Royale et l’Amirauté britannique, ces expéditions eurent plusieurs objectifs, notamment l’observation du passage de Vénus dans le Pacifique sud en juin 1769, la vérification de l’existence d’un continent austral et la recherche d’une voie maritime entre le Pacifique et l’Atlantique Nord. L’odyssée de Cook eut un dénouement dramatique : le grand explorateur fut tué par des indigènes à Hawaï lors d’un confus incident.

A l’inverse de James Cook, Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788 ?), eut des parents aisés et entra dans la Marine Royale française dès l’âge de 15 ans. En 1785, après une brillante carrière militaire, il reçut du roi Louis XVI le commandement d’une expédition qui devait poursuivre la reconnaissance de l’Océan Pacifique. Au terme de plus de deux ans d’intenses explorations, et à l’instar de Cook qu’il admirait tant, La Pérouse connut une fin tragique. Lui et ses compagnons disparurent en 1788, à la suite d’un naufrage dont les traces ne seront retrouvées qu’en 1826, sur l’île de Vanikoro (îles Salomon).

Cook et La Pérouse apportèrent des contributions fondamentales à la connaissance de l’Océan Pacifique et de ses populations (et Cook dépassa même le Cercle Polaire Antarctique, mais le brouillard et les glaces ne lui permirent pas de découvrir le continent austral). Afin d’atteindre leurs objectifs, ils utilisèrent les techniques les plus avancées de l’époque et appliquèrent des méthodes de recherche rigoureuses. Ils se soucièrent par ailleurs du bien-être de leurs équipages -qui leur témoignèrent une indéfectible fidélité- et encouragèrent le dialogue des cultures dans les différentes régions qu’ils visitèrent. Ils furent, en somme, des modèles d’intelligence, de courage et de générosité, et leurs exemples continuent de servir l’esprit des découvertes, solidement ancré dans le cœur des hommes.

Sébastien Perrot-Minnot

Archéologue

Tribune publiée le 14 décembre 2009 dans le quotidien Prensa Libre (Guatemala).

Traduit de l’espagnol par l’auteur.

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