L’écriture est la porte ouverte vers le domaine de l’inaccessible, mettant celui-ci (presque) à portée de doigt. Pascal Commère explore cette découverte à travers des portraits touchants, magnifiques de sensibilité et de sincérité. Le tout est décliné sous une plume de grande qualité, le langage est recherché, les mots participent à la construction d’un univers à la fois chatoyant et intimiste.
Les textes vont crescendo, passant de l’enfance à l’âge adulte, en passant par les premiers émois et les réflexions existentielles. Un parcours que le lecteur prend beaucoup de plaisir à suivre grâce à un enchaînement d’une grande fluidité. Les époques et les scènes se succèdent, indépendantes et complémentaires, tissant le fil d’une vie qui s’écoule sous nos yeux avec pas mal de simplicité et de proximité. J’ai pris énormément de plaisir à accompagner ces êtres qui ont marqué la vie du narrateur et lui ont montré le chemin. Rapidement, la magie opère, une douce torpeur s’installe et n’existent plus que ces histoires, perles de vie. Le fil conducteur est l’écriture, et avec elle, la lecture. Exploration d’un monde fascinant, également inquiétant lorsqu’on l’appréhende pour la première fois, avec les balbutiements que l’on connaît. Plusieurs coups de coeur dans cet ouvrage, notamment pour le professeur qui donne à lire « Brise marine », si poétiquement restitué.
Superbe recueil !
Sur l’auteur:
Pascal Commère, né en 1951, travaille en Bourgogne. Il vit à la campagne, écrit régulièrement et publie depuis 1978. Il obtient la Bourse Del Duca pour son premier roman « Chevaux » (Denoël, 1987) et le Prix de poésie Guy Levis Mano en 1990. Ses plus récents livres de poèmes, « Les commis et Graminées » (2007) ont été publiés aux Editions Le Temps qu’il fait, tout comme « La grand’ soif d’André Frénaud » (2001), « D’un pays pâle et sombre » (2004) et trois recueils de récits « Solitude des plantes » (1996), « Le grand tournant » (1998) et « Le vélo de saint Paul » (2005).
(Source: Le Temps qu’il fait)
Coucou Sahkti !
J’ai honte, je ne connaissais même pas ce voisin bourguignon qui semble tout à fait fréquentable. je note !