S’il y a quelques années, l’hiver ne rimait qu’au ski, à la luge et au patinage, dernièrement, les sports d’aventure sont de plus en plus présent chez nous aussi. De la neige, nous en avons, tout comme nombre de stations à la montagne. Donc, de ce point de vue, le touriste roumain est bien servi. Surtout qu’aux stations archi connues de la Vallée de la Prahova viennent s’ajouter d’autres, moins peuplées, mais très pittoresques. Si l’on prend Bucarest comme point de départ, le plus simple pour faire du ski est de se diriger vers la Vallée de la Prahova pour choisir un hotel dans une des nombreuses stations de ski.
Vous pouvez donc opter pour la station très chic de Sinaia, avec son beau château de Peles et ses pistes de ski situées à 2000 mètres d’altitude et destinées notamment aux skieurs confirmés ou bien, vous pourriez vous dirigez vers la localité de Busteni. Située aux pieds du mont Caraiman dont le sommet le plus haut atteint les 2 mille 284 mètres, Busteni est une station de repos et de cure, accessible tout au long de l’année. Sa télécabine assure l’accès des touristes au plateau des monts Bucegi.
Azuga, ville située à 1000 mètres d’altitude, dans le nord du département de Prahova, à 147 kilomètres de Bucarest, est la station la plus récente de cette belle Vallée de la Prahova. Elle est dotée de 6 pistes de ski, dont une, à savoir celle appelée Sorica, dispose de canons à neige et d’éclairage nocturne. Elle est également homologuée par la Fédération Internationale de ski. Toutefois, Sorica n’est pas recommandée à tous les skieurs vu que son degré de difficulté est assez élevé. C’est pourquoi , ces dernières années, les autorités locales ont construit plusieurs pistes plus accessibles, telles celle appelée Sorica Sud et « A la Bergerie ». Les deux se trouvent près de l’abîme alpin Sorica.
Azuga est également dotée de 4 téléskis et un télésiège. Les tarifs varient selon le trajet, la moyenne s’élevant à près de 9 euro centimes par kilomètre. Predeal est la station la plus septentrionale de la vallée de la Prahova, à 140 kilomètres de la capitale roumaine. Sise au confluent des rivières de Prahova et Timis, Predeal est située à 1160 mètres de haut. La station a une capacité d’hébergement de 4 mille 500 places en pensions, chalets, villas et hôtels d’une à 4 étoiles. Les touristes peuvent se renseigner au Centre d’Information et promotion touristique, situé à proximité de la Gare. Predeal est idéale pour la pratique des sports d’hiver. Elle est dotée de 8 pistes à différents degrés de difficultés. Certaines d’entre elles disposent d’éclairage nocturne et de canons à neige.
Après Predeal, la prochaine station de ski est la célèbre Poiana Brasov, célèbre notamment pour le confort et les conditions d’hébergement qui approchent les standards occidentaux. Pourtant, attention, les tarifs dépassent de loin ceux affichés en Autriche.
Je vous disais que depuis quelques années, d’autres stations de Roumanie ouvrent leurs portes aux amateurs des sports d’hiver. Et nous vous parlions lors d’une précédente édition de notre radio Tour, des stations dans le centre et le nord du pays, moins accessibles en avion, mais, extrêmement pittoresques.
Dans la station de Straja, du département de Harghita, au centre est du pays, la couche de neige a atteint il y a une semaine les 105 centimètres. Situées sur le versant nord des Monts Vulcanului, à 1445 mètres d’altitude, les pistes de Straja offrent de bonnes conditions pour la pratique des sports d’hiver de novembre à avril. Du haut de la montagne, les passionnés ne se lasseront pas d’admirer le panorama, qui offre une vue imprenable sur les Monts Retezat. La station dispose de 6 pistes dotées d’éclairage nocturne ainsi que de remontées mécaniques, dont le télésiège et le téléski.
Sise dans une région de montagne, au pied des Monts Gutâi, la station de Cavnic se trouve au cœur de la région de Maramures, à 32 kilomètres de la ville de Baia Mare. Elle s’étale de 550 à 1050 mètres d’altitude. A Cavnic, le domaine skiable s’étend sur 7 kilomètres et se trouve dans une région où il neige beaucoup. 5 pistes disposent de téléskis et les dameurs travaillent afin d’assurer des conditions skiables répondant aux exigences européennes. Ce sont notamment les touristes en quête d’un séjour paisible qui choisissent la station de Cavnic. On ne saurait quitter le Maramures sans faire un petit tour du côté de Borsa, petite station de charme du nord de la Roumanie. Les 4 pistes de ski et les deux tremplins de 113 mètres permettent la pratique de toutes les formes de glisse. A partir du mois de décembre, les amateurs de sports d’hiver ont 5 mois à leur disposition pour se réjouir de la neige qui recouvre Borsa.
Et pourtant, les skieurs et les sportifs roumains se voient obliger de s’entraîner ailleurs, car la Roumanie s’avère incapable de les offrir des conditions décentes pour faire de la performance.
Sous le titre “La Roumanie se présente aux JO de Vancouver avec des équipements issus de collecte”, le journal Gandul nous présente la situation dramatique des 26 sportifs roumains qui nous représenteront aux JO de Vancouver. Ainsi, nous apprenons qu’à l’heure actuelle, la Roumanie n’a rien à offrir à ses sportifs qui s’apprêtent à partir à Vancouver. Nous avons de la neige, des montagnes, mais pas de pistes de ski performantes, pas de patinoires, pas de tremplins olympiques, bref, rien du tout. Du coup, nos skieurs et nos patineurs se voient contraints de s’entraîner à l’étranger, en Autriche, en Allemagne et même chez nos voisins bulgares, sur leurs propres frais. “C’est la Fédération qui paie les frais d’hébergement et les repas et c’est ma mère qui me donne de l’argent de poche” a affirmé dans les pages d’Adevarul Zoltan Kelemen, 23 ans, 19ème lors des Championnats Européens de patinage. La situation se complique encore lorsqu’il s’agit de notre participation à l’épreuve de luge de Vancouver. Et cela parce que la Fédération roumaine n’a pas eu de ressources pour acheter des luges performantes pour l’équipe formées des soeurs Raluca et Violeta Stramaturaru. Voici pourquoi, le maire de Busteni a organisé une collecte de fonds suite à laquelle il est arrivé à acheter deux luges performantes dont le prix total s’est monté à 12000 euros.
Même situation pour nos skieurs de fonds, contraints de s’entraîner à l’étranger: “l’hiver en Autriche, l’été en Bulgarie, en raison des pistes de rollers, inexistantes en Roumanie” a affirmé Paul Pepene, le seul sportif roumain champion mondial au ski de fonds.
Comme vous pouvez le remarquer, la situation est plutôt critique quand il s’agit de faire de la performance. Si la neige, les pistes et les dotations de Roumanie contentent le touriste ordinaire venu à la montagne pour s’amuser et se reposer, la situation change complètement quand il s’agit de nos sportifs. D’ailleurs, je ne sais pas si vous vous rappelez d’un article de presse paru dernièrement entre les pages du même Adevarul sur la situation des tremplins de Roumanie, inexistantes depuis que des voleurs de ferrailles se sont emparés de leurs escaliers. C’est tragique et surtout c’est dommage, car, en l’absence des conditions nécessaires, nos sportifs n’ont presque aucune chance de décrocher des médailles lors des JO d’hiver.
Il faut vous dire que dans l’histoire des sports d’hiver, la Roumanie a décroché très peu de médailles. Un exemple serait la performance enregistrée en 1968, à Grenoble, par notre équipage de bob, formé à l’époque par Ion Pantzuru et Nicolae Neagoe qui s’est classé troisième juste après les Italiens et les Allemands. Une autre victoire à retenir est celle enregistrée lors des JO de Turin, en 2006, lorsque l’équipe roumaine de biathlon s’est classée 14ème et une victoire encore plus récente est celle de la biathlète Reka Ferencz qui a gagné l’épreuve de 12,5km lors du Championnat du Monde Juniors de biathlon.
Ioana Stancescu
Et aujourd’hui tiré de Courrier International trad. d’un article de « Gandul »:
Deux étoiles roumaines dans le ciel canadien:
« Les habitants de la ville de Sfintul Gheorghe [chef-lieu du département de Covasna, en Roumanie] n’auraient jamais cru que Zsolt (30 ans) et Stefan (29 ans), les garçons qui ont réalisé le spectacle de lasers pour la fête du saint patron de la ville, seraient les maîtres d’œuvre de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Vancouver », écrit le quotidien roumain Gandul. Pour ces deux-là, les choses avaient pourtant commencé dans la douleur. Programmeurs informatiques de profession, ils ont perdu leurs emplois et ont alors choisi de créer leur propre société, SC Savvy SRL. Ils ont ensuite conclu un partenariat avec une société allemande qui propose une technologie permettant la réalisation de grands spectacles comme celui de l’inauguration des Jeux de Vancouver. Aujourd’hui, cette petite société dirigée par deux Roumains appartenant à la minorité hongroise de Transylvanie est le numéro deux mondial dans ce domaine. »
Merci pour ces précisions. Tu as bien raison de signaler : c’est d’autant plus important qu’elle incarne un espoir …
Vous oubliez que vous avez une skieuse de ski alpin, Edith Miklos (1988), qui monte en puissance, particulièrement cette saison et qui se retrouve de plus en plus régulièrement dans le top 30 en FIS World Cup en particulier en SuperG et en descente. Ce qui n’est pas rien, même si elle est seule! Mais justement, il faudrait en parler!
Elle s’entraine en Autriche sûrement, mais enfin, elle est sous les couleurs roumaines.
Cu drag!
Maylis
quand meme, on n’a pas l’infrastructure necessaire… et en plus, ce qui compte, on n’a pas de la volonte !!!
toutefois, on a organise le weekend passe, je crois, le concours internation pour escalade alpinisme glace… deja c’est bien..
bogdan
http://www.votreaide.enroumanie.ro