Du 14 Septembre au 19 Décembre 2010, Takashi Murakami s’expose au Château de Versailles nom sans polémique. L’artiste japonais présente des oeuvres très inspirées des manga qui sont jugées par les détracteurs de l’exposition comme immorales et sacrilèges… A Versailles, avec Murakami, ce n’est ni lait, ni sperme, mais de la bile !
Comme ce fut déjà le cas pour l’exposition Jeff Koons à Versailles (mais, bizarrement, pas pour Xavier Veilhan, Français de bonne famille, lui), il y a beaucoup de mauvaise bile du côté des opposants à l’exposition de Takashi Murakami au Château de Versailles (du 14 septembre au 12 décembre). Les éternels opposants à l’art contemporain – l’AC, comme ils disent – (en tant que tel et, a fortiori, exposé dans des musées comme le Louvre ou des châteaux comme Versailles) sont rejoints par monarchistes nostalgiques, réactionnaires bon teint, xénophobes véhéments et conservateurs de tout poil.
Les opposants, pour démontrer l’immoralité sacrilège de Murakami, s’appuient en particulier sur deux sculptures qui ne seront pas à Versailles (hélas ?), Hiropon où cette jeune femme aux seins généreux saute joyeusement à la corde, ladite corde étant un filet de lait qui va d’un sein à l’autre (qui se plaignait donc de la disparition du lait maternel dans l’art contemporain ?), et My Lonesome Cowboy (en haut), jeune homme en effet fort solitaire ayant fait un lasso avec un autre fluide corporel, masculin celui-ci, le lasso étant, comme chacun sait, un instrument de capture.
Il devrait y avoir une manifestation le jour de l’inauguration. Nos Gardiens de la Morale et de la Tradition veillent, dormons tranquilles…