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Un passage rapide au Musée de Saint-Étienne permet d’y voir (jusqu’au 22 août), les sculptures-installations de Richard Nonas, artiste anthropologue adepte des marches, des diagonales et des signes bruts inscrits dans l’espace (tels ces poteaux en Y appuyés au mur) et les dessins élégants et luxurieux d’Omar Galliani, formes siamoises et dents de Sainte Apollonie.
Mais ce fut surtout, pour moi, l’occasion de découvrir le travail de Marina Paris : c’est une adepte du point de vue, de la construction de l’espace, du silencieux et de l’étrange. Ses locaux ont toujours trop de portes, trop de fenêtres, trop de lignes qui les structurent, les norment, les rangent. Les palais abandonnés, délabrés, de la série Ambiente sont pleins d’incohérences et de fausses perspectives, lesquelles abondent dans les couloirs, les escalators et les halls industriels.
Sa série la plus réussie, Variable Space, où réapparaît fugitivement la figure humaine, représente une cour d’immeuble, ceinte de murs et de fenêtres, dont l’image se reflète au sol, déformée, fantomatique, brumeuse. Est-ce un reflet, un mirage, une hallucination ? Des personnages indéterminés traversent cet espace en courant, à peine saisis par l’objectif. D’ailleurs où est celui-ci ? où est l’artiste ? et nous, spectateurs, où sommes-nous dans ce monde renversé, dans ce ciel à nos pieds, dans ce rêve ?
Dès que je peux, je visite musées et galeries, à Paris ou au hasard de mes voyages. Je suis un amateur, pas un professionnel.
Collectionneur éclectique, je ne suis pas critique d’art patenté, ni docteur en histoire de l’art (peut-être, un jour ...).
N’étant ni artiste, ni galeriste, je souhaite partager librement mes découvertes, mes intérêts, mes coups de coeur. Mes points de vue sont subjectifs, et j’apprécie toute invitation à d’autres regards et d’autres découvertes.