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Un festival à ne pas râter à Bucarest : le festival de musique folk Om bun « Gens de cœur »

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Parmi tous les festivals de musique de Roumanie, de plus en plus nombreux et variés, un seul a résisté pendant 20 ans, sans dépérir: le festival de musique folk Om bun – Gens de cœur. Ce festival est devenu une présence habituelle à l’approche des fêtes d’hiver et il est suivi d’un Gala du renouveau. Le 7 mars, Bucarest accueillait le 20e gala « Gens de cœur ». Victor Socaciu, l’auteur interprète auquel nous devons ce festival, nous raconte l’histoire des dernières deux décennies de musique folk en Roumanie… 

 

« En 1990, nous avons essayé de nous doter d’une structure d’organisation de type syndical, car jusqu’à ce moment-là, les artistes roumains ne bénéficiaient pas d’un tel cadre qui les réunisse. Le syndicat en question s’appelait, à l’époque, Métronome – un nom emprunté à Cornel Chiriac, le journaliste de Radio Free Europe, réalisateur, entre autres, d’une émission qu’il avait baptisée ainsi et qui faisait à l’époque les délices de beaucoup de gosses parmi lesquels je me comptais, moi aussi. Notre idée était de tirer de l’obscurité le folk et le rock roumains, de les institutionnaliser dans une Roumanie qui se voulait démocratique et qui bénéficiait d’un soutien important de la part de larges catégories de personnes. Ce soutien traduisait, en fait, une sorte d’espoir. Nous avons tous été enthousiasmés par l’idée d’institutionnaliser le folk et le rock puisque la pop était déjà en grande partie institutionnalisée ».

 

Les années ’90 ont été très difficiles pour le folk roumain. Et cela en raison du fait que la chute du communisme, en ’89, a laissé la voie libre aux nouveaux courants venus d’Occident, dont une partie d’une valeur certaine, d’autres uniquement très bruyants. Selon Victor Socaciu, dans les années ’90, les musiciens roumains ont vécu en état de siège. « Nous vivions dans une société qui avait évité, pendant longtemps, notre rencontre avec la musique étrangère. Ils n’étaient pas du tout nombreux ceux qui avaient accès à la musique internationale, très peu diffusée, à l’époque. Et puis, tout à coup, en 1990, le rapport s’est inversé. Plus de 90% de la musique que l’on écoutait à la radio et à la télévision était étrangère et seulement quelques chansons roumaines s’y glissaient encore, par-ci, par-là. Ce fut là une bien dure épreuve et cela non seulement pour le folk et le rock. Mais ces deux genres ont eu peut-être le plus à souffrir. C’était comme si les chanteurs autochtones étaient balayés de l’étalage, pour être remplacés par qui? Par Lionel Ritchie, Elton John, Phil Collins – pour ne plus parler des groupes consacrés au niveau international. Et tout d’un coup, nous, qui n’avions aucun rapport avec ces chanteurs et même pas la chance de les rencontrer ni de pouvoir nous rapporter à eux – vu que leurs créations n’étaient pas diffusées – nous sommes entrés comme une vieille Dacia en compétition avec une Mercedes. Car telle était la différence entre l’artiste roumain et l’artiste étranger, qui avait une toute autre condition, avant tout financière, et une toute autre place dans la société, alors que l’artiste roumain était devenu une sorte de paria, laissé pour compte. Et alors nous avons pris le taureau par les cornes et démarré ce projet, qui devait avoir son correspondant pour le rock. Malheureusement, les rockers ont été plus lents et moins organisés que nous et ont raté la chance de cette réussite, qui est restée uniquement celle du folk roumain ». C’est ainsi que des dizaines de nouveaux noms, qui ne se seraient jamais fait connaître, ont pu s’affirmer en raison du fait qu’en Roumanie, la plupart des festival de la chanson sont consacrés au folk – nous dit Victor Socaciu: « Beaucoup de personnes ayant assisté à un festival de musique folk s’en vont bouleversés, car ils découvrent la musique folk grâce à ce Festival. Et ils affirment n’avoir jamais cru qu’une telle musique existait en Roumanie.” A part les noms très connus du folk roumain – Dan Andrei Aldea, Mircea Vintilă, Marcela Saftiuc, Doru Stănculescu, pour n’en mentionner que les plus retentissants – le Festival „Om bun” – „Gens de cœur” a servi à propulser de jeunes talents.

Victor Socaciu: « La tâche des jeunes chanteurs qui souhaitent accéder à la même gloire n’est pas du tout facile. Ils doivent apporter des lettres nouvelles à l’alphabet que ces chanteurs très connus ont déjà créé. Pourtant, il arrive que des jeunes très doués montent sur la scène du festival, comme Ada Milea, par exemple.“ Ada Milea est peut-être la représentante la plus connue d’une nouvelle génération de chanteurs qui commence à s’affirmer, malgré l’avalanche de vedettes de la pop que les maisons de disques ne cessent de fabriquer en série. Ada Milea est une des plus remarquables voix jeunes de la culture roumaine de l’époque post-communiste; elle n’est pas uniquement chanteuse, elle est auteur-interprète et actrice. Or, Ada Milea s’est fait connaître précisément lors d’une édition de ce festival de musique folk. Le dernier gala de ce festival n’a pas été aussi “orageux” que d’autres, mais il a été tout aussi électrisant et une énergie très intense a circulé entre les chanteurs et le public. “Mes collègues l’ont remarqué aussi. Cela a été une joie, on sentait une vague d’énergie positive qui émanait depuis la salle et que les chanteurs ont captée. Cela nous énergise, à notre tour, et nous fait vivre pleinement la joie de cette rencontre. C’est ce que j’ai ressenti, moi: une vague de chaleur humaine, d’énergie venant du cœur des gens qui se trouvaient dans la salle. Et lorsqu’une telle chose arrive, le mot “succès”, ne suffit pas pour l’exprimer. Les récitals des 9 artistes qui figuraient à l’affiche et toute cette communion créée entre la scène et la salle ont duré 5 heures – chose bien rare, en Roumanie, de nos jours.”/ Chaque année, le Festival “Gens de cœur” a été une bouée de sauvetage pour beaucoup de chanteurs, notamment durant cette période où la musique folk a été déclarée, sans ménagements, désuète. Les milliers de jeunes qui écoutent et chantent cette musique aujourd’hui encore sont la preuve vivante que ceux qui ont fait la déclaration se trompaient.

 

Aut.: Andreea Demirgian; trad.: Dominique

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6 commentaires sur “Un festival à ne pas râter à Bucarest : le festival de musique folk Om bun « Gens de cœur »”

  1. en ce qui conserne ada milea je dirais qu’un truc elle est folle.mais adorablement folle j’ai adorer depuis trois ans que je l’a croise au festival folk,toujour fraiche commique elle n’a pas d’egale dans l’europe.elle declanche des foux rires comunicatifs.une ellocution a cent a l’heure pour faire une comparaison ,boby lapointe au feminin.

  2. en folk.oui vasile seicaru.et mircea banicu.si tu entre par you tube /ro. tu auras plein d’artiste d’ici mais les varietees ne sont pas d’excelante calitee trop comercial a mon gout a part quelques valeur sur comme loredana,angela similea.que l’on entend plus beaucoups,a mon grand regret elle a une voie superbe un peut comme chantais isabelle aubret si tu te rappel que de la puretee dans sa voie.

  3. Je vais chercher sur Youtube, car je ne connais pas cette chanteuse et j’apprécie toujours les découvertes. C’est en effet toujours touchant de savoir que quelqu’un combat en se sachant condamné et continue à privilégier sa passion.

    Tu as d’autres références de chanteurs à me conseiller?

  4. c’est justement ce spectacle ou j’esperais voir pavel le pere de cleopatra et qui sait qu’il aurais laisser chanter sa fille puisque c’est un plaisir pour elle .helas ils n’etait pas la.cette annee j’ai ete decu mais j’y retourerais l’annee prochaine.il manquais beaucoups d’artistes du a une mesantante avec l’organisateur.tu n’a qu’a constater toi meme la diferance entre les deux clip le premier est de 2009 et le deuxiemme est de cette annee pas de decors un son pas a la hauteur de la qualitee des artistes si tu peut trouver sur you tube,tatiana stepa cette chanteuse de folk nous a quiter l’annee derniere j’ai aimer son courage elle est remonter sur scene lannee derniere se sachant condanee.oui j’aime toute sorte de musique et reve de voir un spectacle de dance et musique folklorique en plein air .peut etre cette ete dans le maramures?

  5. Toute une découverte pour moi, mais très agréable en effet!!! Tu sembles beaucoup aimer les spectacles musicaux… Au fait tu ne nous as pas dit comment était le concert de Cleopatra auquel tu devais assister?

  6. j’y etait au festival j’espere que pour l’annee prochaine vous tiendrez compte des critiques.en 2009 super decors tres prenants cette annee pas de decors beaucoups de bal-bla pour compenser l’absance de personnages clef de la musique folk roumaine.une guitare et une bougie pour se souvenir d’une chanteuse deceder un portrais sur le fond de la scene aurais ete un plus pour cette hommage.a l’annee prochaine si vous le voulez bien.

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