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Film Sarajevo 1914 L’attentat ; une enquête historique édifiante

Leo Pfeffer Sarajevo 1914

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Le film Sarajevo 1914 L’attentat plonge le spectateur à un moment crucial de l’histoire du XXème siècle, considéré par de nombreux historiens comme le point de départ de la Première guerre mondiale.


L’Attentat Sarajevo 1914 critique du film d’Andras Prochaska

Das Attentat, de son nom originel, L’attentat Sarajevo 1914, film historique aux airs d’enquête policière très bien ficelée, éclaire des événements aussi décisifs que méconnus (pour moi du moins). Si vous ne soupçonniez pas les ramifications troubles de l’attentat de Sarajevo le 28 Juin 1914, perpétré à l’encontre de l’archiduc François Ferdinand de Habsbourg et son épouse, L’Attentat devrait y remédier, sans que le film vire au cours d’histoire fastidieux.

Réalisé par l’autrichien Andreas Prochaska à l’occasion des discrètes commémorations en Autriche du centenaire de la Première mondiale, ce film sobre, sans prétention et très académique, n’en est pas moins sérieux et efficace sur sa mission informative et surtout réflexible. On découvre grâce à une intrigue bien menée et suffisamment claire pour être didactique, comment un coup de feu et une bombe ont changé le cours de l’histoire de l’Europe en 1914. Que s’est-il donc passé en ce funeste 28 Juin 1914 ? L’enquête pour répondre à cette question est confiée à Leo Pfeffer, docteur en droit respectable, juge d’instruction à Sarajevo, missionné par l’Autriche, et reconnu pour son intégrité.

Rigoureux et intriguant sur le fond, l’Attentat ne présente pas (pour ce que ma connaissance me permet d’en juger) d’erreurs historiques notables et préjudiciables à sa crédibilité ; du moins sur la brève présentation initiale des événements jusqu’aux coups de feu fatidiques qui nous plongent dans l’histoire et sur la première partie de l’instruction de l’enquête visant à confirmer rapidement les auteurs du crime et leurs intentions. Une fois passé le premier tiers du film, la suite se nourrit de la part de l’imaginaire et des supputations personnelles de l’enquêteur Leo Pfeffer et compose une intrigue plus trépidante.

Tout système judiciaire et policier, liant sa survie à la protection des intérêts politiques de ses gouvernants (ici ceux de l’empire d’Autriche Hongrie et de son futur allie allemand), la vérité sur une action historique reste une quête ardue, quand cette action, sert des positions opposées et peut déboucher sur des conséquences en chaîne. La reconstitution policière, juridique et historique permise par l’approfondissement des investigations pour éviter toute conclusion hâtive de Leo Pfeffer vise à décrypter le mode d’organisation du complot et les failles ayant abouti au double assassinat. La recherche de possibles complicités devient un objectif de l’enquêteur et c’est bien à ce moment que les certitudes vacillent et que les hypothèses plus originales mais non moins valables trottent dans l’esprit du héros et cheminent dans celui du spectateur aussi.


affiche L'attentat Sarajevo 1914 critique

Car forcément, l’Histoire, a fortiori quand elle implique de nombreux acteurs, territoires et ambitions, est bien plus compliquée qu’il y paraît dans ces Balkans, qui incarnaient si bien les oppositions, les influences et les défis perdus d’avance des Empires démesurés et menacés par les velléités d’indépendance et des Etats émergents désireux d’élargir leur domination et leurs frontières. A travers l’enquête confiée à Leo Pfeffer, policier local d’origine slave et juif (détail d’importance dans une Europe de plus en plus gagnée par l’antisémitisme), on comprend mieux comment s’est tramé cet attentat qui fera basculer un continent dans la première guerre à dimension mondiale. Malgré sa loyauté à l’Empire d’Autriche-Hongrie, Leo Pfeffer fait preuve d’une détermination sans faille pour faire émerger une vérité, que lui seul semble soucieux de démontrer, alors qu’elle pourrait mettre en péril les parties que l’acte arrange.

Dans mes souvenirs de cours d’histoire au collège (à la fin des années 80), on présentait l’attentat et la mort de l’archiduc François Ferdinand et de son épouse Sophie, Duchesse de Hohenberg à Sarajevo le 28 Juin 1914 comme l’événement déclencheur de la Première guerre mondiale. Au mieux, on évoquait le serbe Gavrilo Princip comme l’auteur de cet attentat, sans autre précision ni sur sa personne ni sur le contexte des Serbes. Il faut dire qu’à l’époque, il importait surtout pour les professeurs que les élèves mémorisent les dates des principaux événements et quelques acteurs majeurs plutôt que de penser l’Europe et l’Histoire, dans une dimension plus réflexives. Il me fallut des années et un voyage à Sarajevo en 1996 pour me replonger dans cette histoire antérieure à la Première guerre mondiale et avoir envie d’en savoir plus, alors que je découvrais la capitale de la Bosnie Herzégovine nouvellement indépendante, encore fumante et atteinte en son coeur.

Au lycée, peu d’informations supplémentaires avaient complété ma culture au sujet de l’événement qui avait donc déclenché la Grande Guerre, ni de cet acteur, Gravilo Princip. Qui était-il? Était-il seul et comment avait pu être organisé ce double attentat (le premier volontairement raté et le second, dans la foulée, réussi)? Quelles étaient ses réelles motivations? Je connaissais encore moins sur l’histoire du royaume de Serbie, satellite de l’empire Habsbourg, ni celle des Serbes des Balkans, sous autorités étrangères (autrichiennes, hongroises, ottomanes), dont certains étaient mus par un grandissant désir d’indépendance entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, sans pour autant s’accorder sur les modalités ; – les uns plaidant pour une union de tous les Slaves du sud, alors que d’autres, plus intransigeants, ne voulaient qu’un Etat réunissant tous les Serbes. Le film Sarajevo 1914 l’attentat apporte des éléments intéressants pour répondre en partie à ces questions et en cela, il atteint son objectif.

Questionnement sur la responsabilité réelle de la Serbie

Pour Leo Pfeffer, un tantinet idéaliste dans sa quête de vérité et d’autant plus attachant, l’instruction policière ne peut être uniquement menée à charge. Très vite, l’enquête sur les circonstances de l’assassinat de l’archiduc et de l’archiduchesse déborde de l’enjeu fixé par les autorités autrichiennes, alors qu’elle s’annonçait simple, puisque les présumés coupables ont été vite interpellés et ont reconnu leur culpabilité. Pis encore ils l’ont justifiée au nom de la Serbie. Tout est clair. L’investigation lors des interrogatoires suivants la première prise de contact questionne les répercussions dans l’Empire d’Autriche-Hongrie, et repose désormais sur un parti pris du scénario, défendant une thèse alternative à celle retenue dans les livres d’histoire. Plus ambivalente et très convaincante.

Le film Sarajevo 1914 révèle une partie importante des motifs des milieux diplomatiques convaincus que cette Serbie, tentée par l’indépendance et un possible expansionnisme territorial, est devenue une rivale trop dangereuse, car elle ambitionnait de fédérer tous les slaves du Sud « Yougoslaves » sous son égide, au détriment de l’Empire d’Autriche-Hongrie principalement. La Serbie est-elle vraiment responsable et coupable des faits qui ont entraîné l’Autriche à lui déclarer la guerre? La question est ouvertement posée par Leo Pfeffer, qui se refuse

Le voyage à Sarajevo se limitera à quelques vues générales typiques. On n’en découvre ni l’atmosphère du quotidien, ni la population, ni des portraits qui montreraient un peu mieux les relations dans la ville. Sarajevo ne joue pas de rôle à proprement parler dans l’histoire. Ce n’est pas un lieu anecdotique, loin de là, mais la ville en soi, n’est pas révélée dans sa complexité dans le film. Elle ressemble à une bourgade, presque tranquille, qui accueillait François Ferdinand de Habsbourg et son épouse, venus observer des manoeuvres de l’armée impériale autrichienne dans les environs de Sarajevo. Le film ne nous en dira rien ou presque et c’est l’un de mes principaux regrets. Ne pas utiliser davantage cette donnée spatio-temporelle à une période clé juste après les guerres des Balkans qui ont rebattu les cartes territoriales et modifié un peu les influences et les dominations.

On suit d’emblée le défilé des véhicules du cortège sans voir les victimes et on assiste dès les premières minutes à l’attaque. En fait, l’occasion était aussi plus personnelle pour le couple : le neveu de François Joseph, prétendant au trône de l’Empire austro-hongrois, François Ferdinand de Habsbourg souhaitait célébrer loin de Vienne les 14 ans de son union, avec Sophie Chotek qui n’a jamais été acceptée, ni intégrée à la cour de Vienne, en raison d’un mariage « morganatique » (*). Le sentiment de liberté et le désir d’en profiter dominait sur les contraintes de cette sortie officielle dans l’esprit du couple, ce qui expliquerait pourquoi elle a été peu préparée et très peu sécurisée, malgré les vaines mises en garde adressées par l’ambassadeur de Serbie à Vienne, à cause des insurrections et des intentions de certains nationalistes.

(*) Union entre un souverain ou prétendant à un trône et une personne de rang inférieur. Le mariage consenti par François Joseph était un mariage d’amour, puisque François Ferdinand imposa Sophie Chotek,  de son vrai nom Sophie Marie Joséphine Albine Chotek de Chotkowa et Wognin, membre de la Maison de Habsbourg-Lorraine devenue duchesse de Hohenberg. La cour de Vienne était connue pour son étiquette implacable (comme en fit les frais une certaine « Sissi », Elizabeth de Habsbourg, épouse de François Joseph.


Les positions de la Serbie et les enjeux qu’elle représentait pour les empires qui se la partageaient sont l’un des enjeux du film, même si une lecture préalable destinée à se remémorer le contexte des rapports entre l’Empire d’Autriche Hongrie et les Balkans en 1914 s’avérera utile au spectateur.

En synthèse les grandes lignes sur les rivalités entre l’Autriche Hongrie et la Serbie avant 1914


Gavrilo Princip : héros, terroriste ou pion manipulé?

Du héros national de la libération des serbes à la figure quasi anecdotique, il n’y a parfois qu’un pas. Sarajevo 1914 n’aide pas à déterminer une opinion moins partisane. Gavrilo Princip fait partie de ces personnages historiques, passés à la postérité pour quelques minutes et une action dont le sens varie profondément selon le point de vue dont on l’observe. Ils basculent dans une catégorie ou l’autre selon les considérations régionales.

Ce qui aurait pu être un fait divers presque banal dans une Europe sous tension, malgré le statut des victimes, prend une dimension de complot politique à suspense, grâce aux investigations de Leo Pfeffer. Comme on s’en doute vite, selon l’Attentat Sarajevo 1914, le jeune Gavrilo Princip, 19 ans, nationaliste serbe membre de l’organisation révolutionnaire Jeune Bosnie (Mlada Bosna), ne s’avère être qu’une petite main, manipulée au nom d’intérêts supérieurs. Reste à savoir lesquels véritablement ? et c’est le coeur de l’énigme, qui nous entraîne dans cette enquête menée par le héros du film, interprété avec conviction par Floran Teichmeister. Bien sûr, Gavrilo Princip n’agit pas seul, car le déroulement de l’attentat excluait cette hypothèse. L’arrestation de son complice Nedeljko Cabrinovic, rattrapé par la police alors qu’il se jetait dans la rivière Miljacka après avoir absorbé une pilule de cyanure, ne suffit pas à expliquer nombre d’incohérences et les failles sécuritaires dont les deux hommes semblent avoir profité pour mettre leur plan à exécution. En dépit de ses supposées études et de l’idéologie dont il se nourrissait, il n’était pas davantage un exalté qui aurait commis par simple conviction personnelle, un acte aux répercussions tragiques et innombrables sur l’Europe.

Gavrilo Princip (très bien joué par Eugen Knecht), arrêté d’emblée comme son acolyte Nedeljko Cabrinovic (Mateusz Dopieralski), a beau se revendiquer nationaliste yougoslave, passer aux aveux et affirmer sa fierté de pouvoir contribuer par son geste à la libération à venir des Serbes du joug de l’Autriche-Hongrie, il est loin de la figure intrigante censée devenir le personnage central du reste du film. Pourtant, aux yeux des Serbes, il est considéré comme un héros par la 1ère Yougoslavie royaliste d’Alexandre Ier et par la Yougoslavie titiste (après 1945). Le film soutient plutôt la thèse d’une marionnette, qu’il était facile de convaincre compte tenu des drames familiaux et de la condition sociale et économique souvent misérable des Serbes de Bosnie, qui ne pouvait pousser qu’à la révolte. Sauf que selon Leo Pfeffer, il ne serait pas téléguidé par la Main Noire, une société secrète, sorte de ramification de l’armée serbe en Bosnie-Herzégovine, qui aurait voulu faire exécuter un plan approuvé par la Serbie, au point que celle-ci aurait fourni les armes. Cette vision arrangerait parfaitement les autorités autrichiennes, mais elle ne convient pas à l’enquêteur, qui butte sur certaines incohérences et confidences des prisonniers et de leurs complices.

Selon les convictions et découvertes de Leo Pfeffer, l’attentat n’est pas un simple et prévisible acte terroriste voulu par la Serbie, au-delà de la date symbolique choisie ; la fête serbe orthodoxe de Vidovdan (Saint Guy). Et si d’autres forces, à commencer par celles dont dépend Pfeffer, manipulaient les symboles pour induire la piste serbe et la rendre indiscutable? Certes, la venue de l’archiduc François Ferdinand à Sarajevo en ce jour n’avait pas d’intention provocatrice. Néanmoins elle fut interprétée ainsi par certains, ou utilisée à cet effet, dans la mesure où elle renvoie les Serbes au souvenir éprouvant de la défaite du champ des merles lors de la bataille de Kosovo Polje en juin 1389. Des conséquences de cette bataille découlent la perte de liberté des Serbes et l’annexion par les Ottomans renforcée dès le XVème siècle. Devenue un mythe éclairant le rapport de la Serbie avec le Kosovo, la bataille de Kosovo Polje alimente depuis des siècles le nationalisme serbe

Leo pfeffer sarajevo 1914

La sympathie de Pfeffer à l’égard de la Serbie, issue de sa connaissance du territoire balkanique, naît aussi des rencontres initiées lors de l’enquête comme celle de Marija Jeftanovic et fait un écho plus intime à son origine slave. Être slave dans l’Empire d’Autriche Hongrie n’avait rien de simple. Ces éléments expliquent en partie son nouveau postulat selon lequel Princip et ses complices n’ont pas agi de leur propre initiative, ni sur la demande de la Serbie et les déductions proposées dans sa thèse, quitte à s’opposer aux consignes de sa hiérarchie. La touche sentimentale apportée par la romance entre Leo Pfeffer et le personnage fictif de Marija Jeftanovic, fille d’un riche marchand de grains serbe établi à Sarajevo, apporte ce supplément un peu palpitant à un drame historique. Elle occupe une place à la fois modeste, donc très acceptable pour ne pas risquer de voir la tentation romanesque l’emporter sur les faits, et finalement décisive dans l’accouchement de sa vérité d’enquêteur et sa décision de l’exprimer coûte que coûte, même si ce ne sera pas par la voie judiciaire et un document officiel.

Et c’est là que le film devient de plus en plus captivant, d’autant que l’enquête et la réalisation de contre-interrogatoires aux témoignages des présumés coupables sont compliquées par la mauvaise volonté et les intérêts propres des autorités de la cour autrichienne ; ces derniers à Vienne ou à Sarajevo n’ayant aucune envie de voir émerger de possibles autres coupables, susceptibles de révéler leurs intentions réelles et leurs manœuvres pour justifier une guerre contre la Serbie.

Une thèse intéressante sur les culpabilités incarnée par l’engagement de Leo Pfeffer


L’attentat Sarajevo 1914 démontre comment la seule chose qui comptait, était de fournir un prétexte pour déclarer la guerre à la rebelle Serbie en lui adressant un ultimatum inacceptable et l’accuser d’être seule décisionnaire et donc responsable de l’attentat de l’archiduc et de son épouse était le meilleur possible. Éliminer l’archiduc François Ferdinand, considéré comme trop favorable à un maintien de la paix pour garantir la survie d’un empire Habsbourg de plus en plus menacé, devenait la solution la plus évidente pour ceux qui tiraient les ficelles dans l’ombre des cabinets diplomatiques et politiques en Autriche. Ces hommes estimaient qu’il était urgent de mater toute tentation indépendantiste de la Serbie, en lançant une guerre « préventive » de l’Empire d’Autriche-Hongrie, avec l’appui de l’Allemagne. Il ne fallait pas prendre le risque qu’un manque de courage ou d’ambition laisse les insurrections dans la région gagner du terrain. Ironiquement, pour ne pas perdre la Serbie, l’Empire d’Autriche-Hongrie mena une guerre devenue internationale et à terrains multiples et dévastateurs, et précipita sa propre chute lors de la Grande Guerre. On comprend dès lors pourquoi le souci de vérité défendu par Pfeffer n’intéresse guère que lui… et devient même un obstacle aux intérêts officiels des stratèges, qui cherchent juste une bonne occasion de faire taire les velléités de la Serbie.


Bien qu’il n’ait pas la vocation d’un documentaire, le film pêche sur les éléments et les questions liées à la contextualisation historique précédant l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand et de son épouse en ce 28 juin 1914. Un rappel des relations internationales très tendues, les forces en présence dans les Balkans, leur territorialité dans une péninsule extrêmement compliquée comme les Balkans, les tensions et insurrections populaires (au moins par flash back lors des confessions des présumés coupables), auraient pu contribuer à une meilleure lisibilité et accessibilité pour le public non initié à cette période et cette zone géographique de la Mitteleuropa. Il manque aussi de matière sur le groupe de présumés terroristes serbes et leurs commanditaires théoriques selon la vérité officielle. Ils se dévoilent par bribes au fur et à mesure que les interrogatoires et les convictions de Leo Pfeffer le rapprochent du potentiel complot anti serbe, alors que lui-même, par amour pour une jeune femme serbe, refuse cette vérité trop pratique, même si elle peut compromettre sa vie et celle de sa bien-aimée, avec qui il ne vécut qu’une aventure condamnée d’avance.

Je ne me suis jamais ennuyée en regardant Sarajevo 1914. Certes, le rythme lent pourra gêner les amateurs d’action. Mais dans le cadre de L’Attentat, ce choix favorise une plus sûre immersion dans des événements dont vous aurez compris que les tenants et les aboutissants sont bien trop complexes à saisir en 2h. Non seulement, l’histoire est passionnante, mais ouvre des pistes de réflexion qui aiguisent la curiosité et donnent envie de replonger dans les livres d’histoire pour approfondir le sujet et se forger sa propre conviction. Sarajevo 1914 donne l’occasion de réviser cette page d’histoire, qui reste assez méconnue, en dépit de ses répercussions exceptionnelles : 4 ans de guerre mondiale ; une opposition entre la Triple alliance « Triplice » (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie) et la Triple entente (alliance militaire de la France, du Royaume-Uni et de la Russie tsariste) aboutissant à la disparition des empires ottoman, russe et d’Autriche Hongrie et allemand…

Film disponible sur Netflix

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Côté lecture : Sarajevo omnibus  Sarajevo 1914 : Vie et mort de Gavrilo Princip : une approche romanesque de l’événement (acheter le livre ici) et Gavrilo Princip, l’homme qui changea le siècle d’Henrik Rehr (également sur le site de la FNAC)

4 commentaires sur “Film Sarajevo 1914 L’attentat ; une enquête historique édifiante”

  1. Merci pour cette approche non conventionnelle de l’attentat de Sarajevo.Je viens de visionner ce film, et j’ai en effet été agréablement surpris par le scénario.Mais pas surpris par les questions qu’il suggère,parce que je pense depuis longtemps que ce double assassinat est entouré de manipulations politiques destinées à déclencher des hostilités préparées et souhaitée par les puissances Européennes depuis de nombreuses années.

  2. Sandrine Monllor (Fuchinran)

    Je comprends. C’est très intéressant si on aime l’histoire et si on veut découvrir un peu ce qui se jouait dans les Balkans spécifiquement par rapport à une époque de tensions grandissantes, qui annonçaient depuis des années l’inéluctable guerre dans toute l’Europe… Après cela reste une enquête avec la dimension de découvertes, de rebondissements et de remises en question des certitudes

  3. J’aime bien les trucs historiques, mais pas quand c’est trop académique, trop de l’histoire pour faire de l’histoire. J’aime des trucs comme Vikings, Spartacus, ou des vraies histoires criminelles comme Mindhunter ou Unabomber. Du coup, je crains le pire, le trop sérieux, le trop narratif avec cette série. Mais vue ta description, je vais essayer de lui laisser une chance et voir le pilote !!

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