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Institut Lumière de Lyon et musée du cinéma vivant : visiter Lyon, la ville lumière

institut Lumiere LYON

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Que visiter à Lyon? Lyon est réputée pour être la Ville Lumière, où a été inventé le cinéma. L’institut Lumière de Lyon et son musée du cinéma vivant constituent une visite de Lyon entre Histoire, histoire du cinéma et des technologies.

Lorsqu’on a peu de temps et qu’on souhaite visiter Lyon en un jour ou deux, le choix parmi les nombreuses visites possibles est difficile. Mais comment oublier que Lyon est la ville des Lumières, ou plutôt Lyon, ville Lumière ? Cet article opte délibérément pour la seconde version, où Lumière est un nom propre, que tout le monde ou presque connait déjà, et ce pour divers noms que je cite dans le désordre…

Musée de l’Institut Lumière à Lyon


Le premier film : la sortie de l’usine Lumière à Lyon

Les pellicules photographiques Ilford-Lumière que ceux d’entre nous qui ont connu l’époque des Appareils photographiques non numériques ont sans doute achetées, en tout cas certainement vues.
Le Tulle-gras Lumière, que l’on utilise sur les plaies, particulièrement en cas de brûlure.

Oui, il s’agit de deux Lumières, Auguste et Louis, lyonnais célèbres. Mon avis s’intéresse au Musée Lumière, partie d’un plus vaste Institut Lumière, et ce dernier seul restant des grandes usines d’un temps révolu.

Si vous voulez tout savoir des frères Lumière, du magnifique château construit par leur père Antoine, et de leur période Académie des sciences, ne comptez pas sur moi, aller visiter l’institut ou encore fouiner sur le net, qui regorge d’informations à leurs sujets.
Mon avis sera beaucoup plus critique.

Passage de quelques Lumières à Lyon

institut lumiere lyon musée du cinéma vivantFort opportunément, le Musée de l’Institut Lumière à Lyon (Entrée 6 euros) installé dans l’ancienne demeure familiale, un petit château presque prétentieux mais superbe, rappelle que la famille Lumière vient de Besançon.

Sauf que Besançon est devenue allemande en 1871, et que les français en question ont fuit la région, et se sont installés en divers endroits, et finalement à Lyon.
Le père, Antoine, a surfé sur la vague de la photographie, et développé une activité de photographe d’abord, puis de fabricant de plaques argentiques ensuite lorsque celle-ci est devenue rentable.
Cela suffit pour créer l’ambiance de début d’une saga.Sauf que…

Antoine, ce père, ne semble pas être un financier hors pair, il passe quelques moments difficiles et manque de faire faillite.
Une fois fortune faite, il se lance dans une activité démente de construction de divers palais en plusieurs endroits de France, activité que sa famille tente et réussit à maitriser.
L’histoire familiale n’est donc pas la montée uniforme vers la réussite ni la fortune de quelques industriels géniaux.
A l’arrivée de ses fils, sa contribution semble devenir quasi-nulle.Plus tard, lorsque les deux fils sont aux commandes, l’invention du cinéma donne lieu a moult projections payantes en France et dans le monde, et à une activité (sans doute dispendieuse) de cinéastes Lumières parcourant le monde. Celle-ci s’arrête très rapidement.
Manque de cash ?

Si la réussite est au rendez-vous, on apprend par-ci par-la sur quelques panneaux qu’un incendie énorme a couté la vie a 129 spectateurs à Marseille me smeble t’il), que les projections sur une nouveau mode panoramique débutées à Paris on vite cessées vu la fortune que coutait le système.On apprend encore, mais difficilement, que les premiers contacts entre Edison, inventeur américain non génial, -mais redoutable industriel et commercial surtout (au contraire de son ennemi Tesla, l’inventeur du courant alternatif pour les maisons de tout le monde, Edison tenait pour le courant continue, et à tord)- ont tourné court par un refus presque non poli des frères Lumière, lequel refus a couté, à ce que je comprends, les portes du nouveau monde aux trois lyonnais.

La première demi-heure de flânerie dans le musée me pose donc au moins autant de questions qu’elle ne propose de réponses.Qu’est-donc cet institut Lumière ?

Institut Lumière, arrêt Tramway


L’institut Lumière de Lyon est situé dans le centre ville, dans le huitième arrondissement, à deux pas de la station de métro Montplaisir-Lumière (direct depuis la Place Bellecour par exemple) et du Tramway Granges Blanches (Tramway direct depuis Perrache ce coup-ci et il reste cinq à six minutes à marcher), donc remarquablement desservi.

La zone ne fait pas partie du Lyon ancien, on est loin ici du style de la prequ’ile ou encore de la Croix Rousse, mais on visite un quartier qui me semble s’être développé au dix-neuvième siècle et qui se remodèle considérablement en ce vingt-et-une-ième commençant, au vu du grand nombre de bâtiments modernes construits.
Lyon est une ville dynamique ou l’habitat est en bon état donc je ne suis gère étonné.La zone de l’Institut Lumière est située sur l »emplacement des anciennes usines, qui employaient plusieurs milliers de lyonnais à leur apogée, et qui ont disparues totalement.
Elles jouxtaient la Rue des frères lumières, et la Rue du premier film, rue sur laquelle se trouve l’entrée secondaire du Musée, et que j’utilise et sur laquelle donne également le hangard éponyme (du premier film)

Le quartier lui-même semble centré sur ce passé industriel récent, avec sur la place d’â côté, où jouent les boulistes, un monument aux frères, de style presque stalinien, et ici, à côté du Chateau, un jardin public ménagé entre les différents bâtiments de l’Institut (qui comprend aussi une bibliothèque).Le Musée étend ses collections sur quatre étages (un RdC et deux étages plus une cave aménagée en diverses salles de projections).
La maison-château est superbe, et vaut le déplacement, même si vous n’avez pas l’intention de visiter.

On part à la chasse aux indices Lumière


Et la, c’est un peu la déception.
Au rez-de-chaussée, tout commence assez bien avec un comptoir d’entrée superbe, une caissière aimable, et une première salle de jardin d’hiver géniale avec vue sur le jardin, on a envie d’habiter.Puis suit une longue et ennuyeuse collection d’instruments techniques, plus généralement des caméras et des instruments de projections aux noms les plus divers, tous obsolètes et dont on se demande bien ce qui différencie l’un de l’autre.
Les explicaiton sont peu compréhensibles.

Souvent, c’est quand même égayé de projections des films de la société, mais on comprend rapidement que les trois cent et quelques films ont été réalisés en moins d’une dizaine d’années, puis que tout s’est arrêté, sans que nulle part je n’en trouve la raison, comme deja dit.
Gaumont, Pathé, et quelques autres auraient t’ils été plus malins, plus industriels, ou plus commerciaux que les Lumière ?
S’agit-il d’un choix technique ou politique ?
Pas de réponse.Les deux étages sont consacrés aux personnages, et je les ai déjà cités : Antoine, le besançonnais migrant, Auguste et Louis, les deux fils géniaux.
On y voit aussi une présentation de photos tirées des films des cinéaste déjà mentionnés datant de la période 1905 en particulier concernant le Maroc. Les photos sont très belles, mais vu qu’on célèbre ici le cinéma naissant, je suis un peu sur ma faim.

L’ennui plus généralement, c’est que la focalisation est faite sur des inventeurs géniaux, dont on reproduit ici surtout une histoire convenue, ou enfin c’est ainsi que je la comprends.Celle-ci se résumerait à:

  1. Antoine s’installe, et de photographe crée une usine (coup de chance, oeuvre d’un génial industriel? Coup demain bien a propos de ses fils?)
  2. Le dépassement du père
  3. Le serment des deux frères de travailler ensemble toute leur vie et qui semble inclure la non distinction de l ‘un et de l’autre sur les inventions
  4. Le passage de la guerre de quatorze avec une participation exceptionnelle à l’effort de guerre et l’investissement importante de Auguste dans la médecine. C’est à cette occasion qu’il invente le Tulle-gras Lumière
  5. La double percée scientifique des deux frères dans les deux domaines (on ne cite que de manière rarissime à cette occasion les critiques importantes faites à Auguste par les autorités médicales de l’époque semble-t-il)
  6. La période de reconnaissance mondiale avec élection des deux frères aux deux académies respectives et la rupture du serment.
    Pour ma part, je dirais plutôt que c’est la fin de l’aventure industriel et le début de la distribution des médailles en chocolat.Je m’étonne toujours.

Quand je vois Louis Lumière pérorer en scientifique de l’Académie, je trouve la un cas spécifique de mandarin et je me demande précisément à quoi sert un académicien (Ma réponse classique: à rien).

La muséographie officielle nous le montre en train de continuer ses recherches, dans sa villa méditerranéenne ou il a fait construire un nouveau laboratoire, d’où il repart sur Paris régulièrement pour faire des communications à l’académie. Il semble donc avoir oublié ses clients à moins que ce ne soit le conservateur du Musée qui ait omis activité industrielle qui devrait continuer.Certes, mais je n’y crois guère.

Que devient l’usine?
Que deviennent les laboratoires?
Que deviennent les lyonnais cherchant sur les sujets cités, particulièrement la pellicule couleur –(l’autochrome est apparemment une réussite commerciale, mais j’ai du mal a savoir quand elle est inventée, par qui réellement, qui la met au point industriellement, est-ce que ces usines n’ont que des ouvriers) et la photographie en relief, qui me semble être un échec?Entre l’invention et l’industrialisation de l’autochrome, la suite n’est-elle pas prévue?

Pourquoi l’usine et la société vont-elles se faire bouffer par le kodachrome peut après la seconde guerre ?Dit autrement, l’élection à l’académie n’a-t-elle pas tout simplement monté la tête de Louis qui a du coup abandonné l’usine familiale et la réussite industrielle de la société ?

Aucune réponse.
On dirait une question taboue.
L’histoire de Louis n’est-elle pas finalement une réussite exemplaire dans les années 1900 transformées par un échec final dans les années 1930, par manque de vision industrielle, ou pour une autre raison que je ne découvre pas ?

Le sous-sol de l’Institut lumière de Lyon

Il est moins intéressant, il s’agit de salles de projections ou je retrouve des morceau de films déjà vus ailleurs dans les étages, et aussi des interviews de réalisateurs modernes qu’on tente à mon avis assez maladroitement de relier aux inventeurs du cinéma en leur faisant dire que finalement ils (eux, les réalisateurs modernes) doivent tout aux frères lumière.

Le sous-sol de l’Institut Lumière n’apporte rien, on continue dans la série grosse tête et  encensement aux dépends de l’information sur l’histoire des techniques et du cinéma.
On s’éloigne encore un peu plus des vrais sujets en s’enfonçant dans la mise sur piédestal.

Ma conclusion à propos de l’Institut Lumière de Lyon

J’ai passé une excellente paire d’heures dans ce musée du cinéma vivant de l’institut Lumière de Lyon, où j’ai cherché, certes vainement, la réponse à mes questions. Les lieux sont superbes, on y voit d’excellents choses, on apprend quelques informations intéressantes. J’indique à ce titre que les quatre enfants d’Antoine lumière (dont Louis et Auguste) se sont mariés à quatre frères et sœurs d’une autre famille, cas certainement rarissime y compris dans le monde.Comme je l’ai mentionné avec insistance, il reste un certain nombre de questions majeures non répondus et un doute scientifique sur la qualité de la présentation muséologique.

Cette partie de Lyon semble s’être développée industriellement comme une vile d’Amérique du Nord et avoir décédée aussi rapidement, cas rarissime en France. Un tel phénomène était digne d’intérêt mais je pense que les propriétaires de l’institut sont passés à côté des réelles questions qui valent de mettre en exergue des moments glorieux du passé de leur cité.C’est juste dommage.

Où se situe le musée?

Cinéma Institut Lumière Lyon

25 Rue du Premier Film
69008 Lyon
08 92 68 88 79

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