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Guide Evasion Roumanie ; peu informatif et avec de sérieux points faibles

fresque monastere voronet

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Vous allez en vacances en Roumanie et vous recherchez un bon guide touristique  pour profiter au mieux de votre séjour en Roumanie ? Voilà une critique des points forts et des points faibles du guide Evasion Roumanie. Un guide qui se veut plus original, mais qui manque de vrais bons plans, d’informations pratiques sur les itinéraires, mais qui se rattrape sur la présentation des informations générales sur la Roumanie.

 Mon patron qui m’a déjà envoyé en Roumanie me renvoie. Je veux dire : en Roumanie. Il y a donc récidive, faut dire qu’entre temps je m’étais échappé. Le second séjour est plus long que le premier, c’est normal quand il y a récidive. Puisque j’y passe le ouiquende, je me suis fendu d’un guide, que j’ai emprunté à ma bibliothèque préférée (pas la mienne, mais celle de mon quartier). Que penser de tout ça ?

Comment est fait le Guide Evasion Roumanie ?

guide evasion roumanieJ’ai été attiré par les photos. Je me suis dit: Pour une fois, tu peux peut-être sortir un peu du lot classique GdR-LPF et LP (GdR = Guide du Routard, LPF= Le Petit Futé et LP = Lonely planet).
Du coup, j’ai fait dans le H-ette-E (hachette évasion)

Le livre au prix de 14,50 euros a été édité pour moi et quelques autres (quelques centaines de milliers, sans doute) en 2006 comporte 336 pages, dont, plus curieusement, un certain nombre de pages vierges de couleur orange ou l’on est sensé prendre des notes.
Il me semble que l’éditeur pourrait s’abstenir de nous vendre des pages vierges.
Au dos, une carte succincte de la Roumanie, avec un peu de pub pour le guide lui-même, et en façade avant (première de couverture) une vue que je pense être d’un monastère.

Dans le rabat de la couverture, on trouve les explications de la méthode d’évaluation employée (étoiles, triangles pour les hotels et les restaurants). Une carte grand format apparaît sous le rabat, mais ce grand format n’est qu’illusoire, car on ne peut ce servir de cette figure que pour choisir un but de visite, ou plutôt une région à visiter.

Les 7 chapitres traitant des sept régions sont en effet rapportés ici à la carte, mais la plupart des routes n’apparaissent pas. Ce n’est donc pas un plan de terrain, mais un plan pour la soirée au coin du feu ;

Ou trouve-t-on de vrais plans ?
C’est bien mon problème immédiat, sachant qu’il est plutôt difficile de trouver, y compris à Paris, une vraie carte précise de Roumanie qui ne se contente pas d’indiquer quelques routes et quelques villes, sans donner d’information complémentaire.

En général, avec les Lonely Planet et les Guides du routard on peut se passer d’un vrai plan.
Je compulse donc ce guide Evasion Roumanie, et comprends que pour chaque région (les sept déterminées par le guide et choisies pour leur intérêt) une carte générale de la dite région est donnée.
Bon, elle fait 10 centimètres sur cinq, autant dire qu’on ne peut rien lire dessus. On a juste un ordre de grandeur des distances, mais cela ne donne aucunement le temps de parcours.

Les chapitres se décomposent en sous-chapitres, avec toujours une carte, mais là encore, c’est inutilisable sauf pour situer vaguement un arrêt proposé par rapport à l’autre.
Je remarque aussi chaque grande ville a droit à un plan, mais que, pour en avoir utilisé des centaines déjà dans ma vie, ceux des concurrents, je peux dire pour sur que celui-ci est inutilisable sur le terrain, car il ne s’intéresse qu’à un quartier en particulier.

Par exemple, je suis tordu de rire quand je vois que pour la plupart des arrêts conseillés, les hôtels sous revue son ‘hors plan’. Bon, fort bien, mais votre plan, que peut-on en faire alors ?

Question de cours (sur 3 points)

Exercice sur le terrain : j’ai effectué le parcours Satu-Mare / Cluj-Napoca en une heure quarante (137 kilomètres) et le trajet Cluj/Sigishoara en 2 h 50 (260 kilomètres).

Via michelin indiquait 1h30 pour le premier et 2h30 pour le second.
Honnêtement, j’ai été vite parce que je ne voulais pas arriver à minuit, et je ne pense pas que quelqu’un puisse apporcher les valeurs données par www.viamichelin.com.

Que dit le guide Evasion?

Le guide Evasion Roumaine ne dit rien.
J’ai beau chercher, il n’y a aucun tableau des distances, aucune information sur les durées du voyage. Si je me reporte dans les chapitres, on voit de temps et temps, mais c’est rare, une information du genre ‘entre Sigishoara et Sibiu, 92 kilomètres’.
Mais on ne sait pas si ça se fait en trois quarts d’heure ou en deux heures (A mon avis compter plus de deux heures pour cet exemple précis, ce qui veut dire qu’on a réellement besoin de cette information !).
Pourtant, un guide, supposé utilisable sur le terrain, ça sert quand même bien un peu à ca !

J’en conclus donc déjà que ce guide est conçu pour les voyages organisés, qu’il n’est pas la pour vous faciliter la vie courante.

Les généralités à  propos de la Roumanie
Allons donc voir si du côté des généralités, c’est mieux.

Je tombe sur une page viticole.
On y parle de la Roumanie comme le douzième producteur mondal de vin. C’est vrai que à visiter notamment les supermarchés, je peux dire qu’il y existe une production locale non négligeable, avec du choix. On trouve partout le Mufatlar (bon, d’accord, ce n’est pas terrible) ou du Jidvei (guère meillelur).
En lisant à Paris quelques numéros de la Revue Française du vin (La célèbre RFV) je savais que la Roumanie proposait d’ailleurs quelques crus et quelques cépages intéressants.

Un encadré parle d’un vignoble plein de promesses. Bon, lesquelles ?
On nous parle des années, 20, le l’ère communiste, de la production actuelle pratiquement uniquement locale, donc rien en rapport avec le sujet.
La dernière phrase pompeusement indique que ‘des expériences remarquables ont vu le jour ces dernières années’. J’aimerais bien savoir en quoi c’est remarquable, et aussi qu’on donne des exemples.
La phrase termine par : Voir encadré.

L’encadré renvoie à un second encadré. Pas terrible !

L’encadré ‘second’ en question parle pour deux tiers de ‘lire les étiquettes’, paragraphe dans lequel il cite les deux plus grosses régions productrices, que j’ai déjà indiqués citées, sans dire qu’ils ne valent pas tripettes si on prend le tout venant.
D’ailleurs, leurs étiquettes sont tellement simple que je ne vois pas que le touriste ait besoin d’aide: cabernet sauvigon Mufatlar, c’est pas très difficile à comprendre. Ce n’est pas là que ce situe la nécessité d’information, il vaudrait mieux nous dire quels producteurs de ces deux régions valent notre intérêt.

Ensuite, on nous parle de petits producteurs. Dealu Mare fait l’objet d’un renvoi à la page 88. Dites donc, le guide, la, vous nous menez en bateau ou quoi ? Combien d’encadrés successifs faut-il lire pour comprendre que vous ne connaissez pas tripette au sujet ?
La liste va de la Valachie à la Moldave et à la Tansylvanie, comme si il fallait saupoudre pour ne facher personne. Mais ou trouve t’on ces vins, qu’ont-ils de si bien, quel est leur prix ? Comment doit-on les choisir ?

Enfin, peut-on nous dire si la Moldavie et la Transylvanie ont quoique ce soit de commun ? Faudra m’expliquer…


Quelques reproches sur le Guide Evasion Roumanie

Aucun prix. C’est grave.

Il y moins de trois hôtels indiqués par ville (et parfois 0), et aucun d’eux ne s’accompagne d’un prix moyen indicatif, ni même d’indication de gamme de prix. Pareil pour les restaurants.
De la même manière, aucune information sur le prix des billets intérieurs de train ou d’avion, rien qui permette au voyageur d’avoir ne serait-ce que une idée vague de l’argent qu’il doit compter dépenser pendant son séjour, information quand même cruciale.

Donc, même en voyage organisé, il vous faut forcément, outre une carte, un autre guide.

Enfin, j’ai choisi l’hôtel Sighisoara à Sighisoara, celui-ci se voit doté de trois étoiles dans le guide, je ne les vois guère en étant sur place. Il y a mieux dans cette ville.

A Alba Iulia, j’ai suivi leur conseil, le Hôtel Cetate, j’ai payé 28 euros pour une chambre spartiate et minimaliste, pareil, je ne vois pas les deux étoiles.
Je ne dis pas que cet hôtel n’est pas de bon rapport qualité-prix, je dis que l’information du guide n’existe pas, qu’on ne peut donc pas savoir a quoi on s’attend en choisissant les établissements qu’ils conseillent.

On va conclure à propos du guide Evasion Roumanie…

Ce genre de guide m’énerve. L’information pour laquelle on paye (une expérience, l’avis de quelqu’un qui a déjà séjourné sur place) n’y existe pas, le livre n’est pas suffisant a lui seul, il a tellement de trous qu’il vaut mieux même acheter autre chose.

En revanche il est fort bien présenté, les photos sont belles, les cartes en couleur en jettent, bref on achète un prospectus publicitaire qui vous plante souvent sur place avec des infos inutiles ou incomplètes.

J’ai beau râler constamment avec le guide du routard, et ses informations obsolètes ou non mises a jour, mais les siennes ont l’intérêt d’informer encore, alors que ce guide Evasion n’informe pas du tout.

ISBN 9 782 012 404 687

1 commentaire pour “Guide Evasion Roumanie ; peu informatif et avec de sérieux points faibles”

  1. Ayant effectué quatre voyages en Roumanie au cours de ces dernières années, nous approuvons ce commentaire lorsqu’il parle de la qualité des informations et de l’écriture ce guide, c’est exceptionnel et il faut bien le signaler.

    Oui, les informations sur les hôtels et restaurants sont parfois caduques, mais donner ce genre d’infos n’est visiblement pas le rôle des guides de cette collection. Ils paraissent tous les trois ou quatre ans, donc ils ne peuvent être d’actualité sur ces informations qui sont très changeantes. Détail : à propos de l’hôtel Sighisoara, que j’ai fréquenté deux fois, je trouve que son classement est tout à fait correct.
    Donc, il ne faut pas s’attendre à ce genre d’infos, ce n’est pas le but de ce guide. Hachette devrait l’annoncer plus clairement.

    Oui, il faut utiliser un autre guide pour les adresses ou, encore mieux, préparer son voyage sur internet. Aujourd’hui, on y trouve tout ou presque et vu la piètre qualité des guides que l’on trouve sur le marché, c’est la meilleure solution.
    Sur ce pays, il est vraiment inutile de s’embarrasser du Routard : il est plein d’erreurs et certaines adresses sont à la limite de la malhonnêteté : des filous, des « parrains » de village, des escrocs en tous genres. Nous avons fait de très mauvaises expériences avec ce guide et, par charité, nous n’entrerons pas dans les détails.

    Important : si vous pouvez trouver l’édition 2006 de ce guide, jetez vous dessus. Nous l’avons achetée pour notre premier voyage, c’est magnifique. Puis nous avons acheté la dernière édition (avec la couverture orange). C’est consternant : les superbes illustrations de l’édition précédente ont disparu et on ne retrouve plus certaines informations de grande qualité. Du sabotage.

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