Les jeunes roumains connaissent très peu de choses sur les années du communisme, certains ne s’y intéressent pas du tout, d’autres croient que la vie n’y était pas aussi dure que l’on raconte. Détails, avec Valentina Beleavski de RRI.
Les jeunes roumains connaissent très peu de choses sur les années du communisme, certains ne s’y intéressent pas du tout, d’autres croient que la vie n’y était pas aussi dure que l’on raconte. Détails, avec Valentina Beleavski de RRI.
A l’occasion du 20e anniversaire de la chute du communisme en Roumanie, plusieurs enquêtes ont été effectuées à propos des connaissances et de l’avis des jeunes roumains sur cette époque, notamment parmi les 15 – 24 ans qui représentent 17% de la population actuelle du pays. Ainsi a-t-on appris que ceux qui s’intéressent davantage à cette période, ce sont les jeunes aux environs de la trentaine et qui y ont vécu une partie de leur vie. Par contre, pour la génération «’89», le communisme est une notion assez floue, appartenant à un passé lointain auquel ils s’intéressent très peu, voire pas du tout. Ils connaissent très peu de choses sur la vie en Roumanie avant ’89, des informations acquises en principal grâce aux parents et moins à l’école.
Parmi les jeunes qui s’intéressent au passé, on a identifié deux camps très bien définis – ceux qui pensent que le communisme a été une période horrible et ceux qui estiment que la vie était meilleure à cette époque – là. Les arguments des premiers tournent autour d’aspects tels les files d’attente interminables, la pénurie d’aliments et de produits en tout genre, l’absence de la restauration rapide et des médias, l’impossibilité de s’informer ou de voyager, la censure etc. Selon une étude de l’Agence pour les stratégies gouvernementales, la seconde catégorie regroupe 30% des étudiants roumains, qui affirment que le communisme n’était pas une période si mauvaise que ça. Et pour cause : l’éducation y était gratuite ou en tout cas considérablement moins chère qu’aujourd’hui. Après avoir fini ses études on avait un emploi garanti. En plus, à quoi bon avoir actuellement le choix parmi des milliers de produits, si on n’a pas d’argent pour se les procurer ? Quant à la liberté d’expression, elle existe de nos jours, mais elle ne leur sert à rien, estime encore la nouvelle génération. En fait, il y a assez de jeunes roumains qui pensent que le communisme était une bonne idée en théorie, mais mise en pratique d’une mauvaise manière.
Pour aider les nouvelles générations à mieux comprendre le passé, des cours optionnels d’histoire du communisme ont été introduits dans le programme scolaire. Toutefois, cela se passait il y a deux ans seulement. S’y ajoutent des cours proposés par les ONG, ainsi qu’une école d’été à Sighetu Marmatiei organisée depuis 1998, par les responsables du Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance anticommuniste, un musée aménagé dans une ancienne prison. Tous ces cours ont eu un grand succès auprès des lycéens et ont éveillé leur intérêt d’apprendre davantage sur cette période qui avait tant marqué la vie de leurs parents.
Les jeunes et l’histoire en Lituanie
D’autres initiatives censées relier les adolescents au passé qu’ils ont tendance à oublier. Dirigeons-nous vers la Lituanie où, à l’occasion des 20 ans de l’indépendance, une simulation de déportation vers l’Union Soviétique a été organisée avec des jeunes européens, pour leur faire prendre conscience de la violence du phénomène. Au programme, visite du musée du KGB, puis départ vers un lieu inconnu, entassé dans des camions, et travaux forcés…
Les jeunes et l’histoire en Autriche
En Autriche, de nombreux intellectuels s’inquiètent de l’amnésie des 16-25 ans concernant la seconde guerre mondiale. Une classe autrichienne a ainsi récemment été mise à la porte du camp d’Auschwitz pour y avoir tenu des propos antisémites.
Valentina Beleavski
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