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La question de la restitution des oeuvres d’art

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Mais oui, il faut les rendre aux pays de leurs origines !

Mais oui, il faut restituer aux pays qui les réclament les œuvres d’art que nous leur avons pris, quelles que soient les conditions dans lesquelles ces œuvres ont été trouvées, exhumées, restaurées. Les archéologues, les mécènes, les conservateurs des musées ont fait jadis et naguère un travail inestimable pour sauver de l’oubli ce patrimoine de l’humanité qui est au Louvre, au British Muséum, dans les grands musées occidentaux, mais ceci n’est pas une raison pour, quels que soient les moyens matériels, humains et financiers mis en ouvre dans le passé, ne pas rendre aujourd’hui à l’Egypte, à la Grèce, aux pays d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ces pièces qui, in fine, leur appartiennent.

Le temps des conquêtes est fini et nous avons été plus choqués par le pillage du musée de Bagdad lors de la deuxième guerre d’Irak que par la destruction des infrastructures de ce pays. Il se trouve que les pays autrefois colonisés d’où proviennent ces œuvres partagent aujourd’hui nos sentiments esthétiques et notre désir de conserver leur patrimoine.

Nous devons aujourd’hui leur rendre les pièces qu’ils réclament car nous avons les moyens d’en faire d’excellentes copies à échelle 1 : la frise du Parthénon peut rejoindre Athènes, de même le buste de Néfertiti le musée du Caire… sans pour autant que Londres ou Berlin les perdent : des copies de grande qualité les remplaceront. Evidemment le spécialiste ne regardera pas ces copies du même œil que les pièces originales, mais la grande masse des visiteurs en recevra le même message, aura les mêmes sentiments. Evidemment on ne cachera à personne qu’il s’agit de copies, mais combien sauraient faire la différence avec les originaux ? D’autant qu’on dispose des techniques pour réaliser de très bonnes copies à échelle 1. La Grotte de Lascaux a été fermée définitivement au public le jour où l’on a relevé sur les fresques la formation de champignons, Une copie de la grotte a été faite et les fresques sont à nouveau offertes au regard des visiteurs. Pourquoi ce qui a été fait à Lascaux ne pourrait-il pas l’être pour ces œuvres majeures que l’on doit restituer aux pays où elles ont été réalisées ? Pourquoi ne pas refaire au British Muséum les fresques du Parthénon comme l’on a refait Lascaux ? Et ainsi d’autres œuvres considérées comme majeures.

D’ailleurs cette démarche n’est pas limitée à ces seules pièces dont le retour au pays est demandé par de nombreux Etats, l’Egypte en tête. Si l’on s’en tient, à titre d’exemple, aux seuls musées du Louvre, du Prado, de la Sixtine et des Offices, il est évident que l’on ne peut que souhaiter que tous les habitants de la planète y passent un jour pour voir les chefs-d’œuvre des grands maîtres. Mais quel que soit le musée concerné, il est impossible d’accueillir ce trop grand nombre de visiteurs – question de taille de l’édifice et de bonne conservation des œuvres. La fréquentation est donc limitée : la Sixtine ne peut voir passer sous ses voûtes toute une génération !

Faire des copies des grandes œuvres de la peinture et de la sculpture pour que le plus grand nombre y ait accès est un projet qui mériterait réflexion. Voir les œuvres à échelle 1, est une autre perception que celle que peut donner des reproductions de la taille d’affichettes ou de cartes postales, notamment pour des peintures de grande dimension ! Ce n’est pas tant le regard porté sur l’original qui fait l’émotion que le fait de voir l’œuvre reproduite dans sa vraie dimension : une reproduction en 20 cm par 30 cm de La Fusillade de Goya peut être considéré comme une injure au peintre et à la peinture ; cela s’applique évidemment à des œuvres récentes : par exemple l’immense One : number 31 de Pollock qui fait 2,7 m x 5,3 m ne se laisse pas regarder sous forme d’affichette. Mais il faut aller au MoMa pour le voir ; en présenter une bonne copie à Beaubourg ne serait pas un acte barbare…

Rien donc s’oppose à la restitution des œuvres demandées par les pays auxquels elles ont été empruntées… le temps de les restaurer et de les valoriser. Une opération de marketing dont bénéficieront enfin les descendants de ces artistes inconnus. (Quoiqu’il soit bien improbable que cette descendance puisse être scientifiquement établie…)

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