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Louis-Ferdinand Céline, écrivain majeur du XXème s et inventeur des banksters

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On retient souvent de Louis Ferdinand Céline sa réputation d’antisémite virulent et d’intellectuel néfaste avant et pendant l’Occupation… Pourtant, Céline est probablement l’un des écrivains majeurs de la littérature française du XXème siècle…

Antisémite irresponsable d’avant-guerre (et sous l’Occupation) et écrivain de talent. Un cocktail qui alimente la chronique littéraire depuis trois quarts de siècle.

Louis-Ferdinand Céline est mort à Meudon il y a exactement cinquante ans, le 1er juillet 1961, à 67 ans, épuisé par son travail et terrassé par une insuffisance cardiaque (inhumé le 4 juillet 1961). Comme chez beaucoup d’écrivains, mais particulièrement chez ce médecin très spécial, Céline est à double facette. L’homme de lettres novateur, mais aussi le pamphlétaire antisémite odieux.

C’est à cause de l’idéologie qu’il n’a cessé de propager avant 1945 que l’hommage officiel que le Ministère de la Culture avait prévu de lui rendre cette année a été annulé, pour éviter les polémiques.


Un style déconcertant et novateur

Certains considèrent qu’il est malgré tout un très bon écrivain au style particulier. Je le conçois d’autant plus que les personnes qui l’apprécient parmi mes amis sont loin d’être proches de l’idéologie qu’il véhiculait, plutôt proches du centre gauche. Je le conçois d’ailleurs de la même manière que j’adore la peinture exceptionnelle de Salvador Dali tout en exécrant son caractère et son aristo-franquisme.

Pourtant, je n’ai pas réussi à accrocher à la lecture de son ouvrage de référence, celui qui lui valut le Renaudot et failli lui valoir le Goncourt, « Voyage au bout de la nuit », publié en 1932, et qui a pu être qualifié d’anticolonialiste, anticapitaliste, anarchiste et même antinationaliste.

Paul Nizan a ainsi estimé le 9 décembre 1932 : « Cet énorme roman est une œuvre considérable, d’une force et d’une ampleur à laquelle ne nous habituent pas les nains si bien frisés de la littérature bourgeoise. ».

C’est cette soudaine notoriété qui l’a conduit à prononcer l’éloge annuel d’Émile Zola le 1er octobre 1933 où il conclut : « Depuis Zola, le cauchemar qui entourait l’homme, non seulement s’est précisé, mais il est devenu officiel. À mesure que nos « Dieux » deviennent plus puissants, ils deviennent aussi plus féroces, plus jaloux et plus bêtes. Ils s’organisent. Que leur dire ? On ne se comprend plus. ».

Le style très novateur mettant en valeur le langage parlé et l’argot m’a rendu le livre illisible d’autant plus que l’excès de points de suspension m’a été très indigeste. Pourtant, je reconnais que ce style est littéraire, qu’il n’est pas simplement qu’une sorte de SMS de l’époque calqué sur du papier et qu’il a été voulu et réfléchi pour son effet entre autres provocateur.

Sans doute me faudra-t-il recommencer mes premières tentatives pour goûter correctement son style, mais j’apprécie cependant très peu les thèmes de Céline qui navigue entre une vision très noire de l’humanité, sa pourriture et sa lâcheté, le tout enrobé dans un vocabulaire scatologique qui force mon naturel. Les termes souvent excessifs sont propres aux pamphlétaires de l’époque qui se sentent obligés d’en rajouter dans la description de leurs sordides histoires.

Lucette Destouches ; témoignage de sa veuve

Sa veuve Lucette Destouches, née Almanzor il y a bientôt 99 ans, avait insisté sur son côté artisan de la langue, dans une interview le 26 janvier 1966 : « Il a essayé d’aider les gens, mais il n’a jamais fait de politique. (…) Ce n’était pas un homme de lettres, c’était un médecin qui aimait le français, qui souhaitait le perfectionner. Il avait trouvé sa manière de l’écrire, et il la perfectionnait sans répit. (…) Je vous le répète encore une fois, Louis n’était pas un politique. « Je suis un artisan, disait-il, je forge la langue française ». Ça l’irritait, cette langue qui était trop longue à s’exprimer : il souhaitait la raccourcir, la rendre plus imagée, plus virile, plus forte. Il y est d’ailleurs parvenu puisque tout le monde, aujourd’hui, essaie de l’imiter. ».

Toujours sur son style : « Toutes ses recherches portaient sur le style. Pour toucher le lecteur, pensait-il, il faut adopter son langage. Il recherchait donc une plus grande simplicité. Pour y parvenir, il travaillait d’arrache-pied. Il inventait [des mots]. Il cherchait un rythme, il cherchait à entrer dans les choses et non pas à les voir de l’extérieur. Il restait sur un mot des jours entiers. Et même un mois s’il le fallait. ».

Elle avait cependant beaucoup minimisé ce qu’on pouvait lui reprocher sous l’Occupation : « Croyez-vous qu’il y ait encore quelque intérêt à revenir sur ces vieilles histoires ? (…) Louis n’était pas un politique. Il l’a crié partout. Il souhaitait simplement que l’homme soit mieux dans sa peau, qu’il ne soit pas déçu, pas trop malheureux, et enfin qu’il soit un idéaliste. Il n’aimait pas les catégories… Mais je ne trouve pas qu’il soit intéressant de continuer sur ce terrain. ».

Lucette avait toutefois voulu clarifier le rôle de son époux pendant la guerre : « À un moment donné, il a déclaré : « Il ne faut pas faire la guerre ». Il a eu peur. Vous comprenez, quand on a subi comme lui le choc de 14, on n’a qu’une obsession : en finir avec les guerres. Aussi, par tous les moyens, a-t-il voulu éviter 39. Il l’a dit brutalement, parce que tout ce qu’il faisait était direct. Les gens n’ont pas entendu, n’ont pas écouté. Après, ce n’était plus la peine d’en reparler… Malheureusement, ceux qui ont voulu s’en servir politiquement en ont profité. Mais ce n’était pas son but. Il souhaitait ne prévenir que le Français. Il ne faut pas le mélanger avec la guerre, c’est cela qui est embêtant. ».

Plus précisément, elle avait poursuivi à propos de son antisémitisme, avec une explication pas vraiment convaincante : « Durant l’Occupation, il a tout de suite vu qu’il était de trop. C’était fini, il n’avait plus rien à dire. Au contraire, tout ce qu’il aurait pu raconter l’aurait situé du côté où il n’avait pas envie de se trouver. Ainsi, puisqu’il faut vous parler de cette malheureuse histoire juive, il n’a pas voulu les accuser car il ne souhaitait pas qu’on les inquiète. Lorsqu’il a écrit sur eux, il n’a jamais pensé à ce qui est ensuite advenu. Et pourtant, il a refusé les ponts d’or qu’on lui a offerts pour qu’il prenne partie. Il est même allé jusqu’à se battre avec des gens qui lui tenaient de tels propos… D’ailleurs, il s’est rapidement aperçu que le problème juif était dépassé par la menace chinoise. Cela dit, tout ceci est oublié. ».

Céline, antisémite par provocation ?

On aurait pu imaginer qu’après la Seconde guerre mondiale, Céline tombât définitivement dans l’oubli. Si ses ouvrages de référence restent régulièrement réédités et beaucoup vendus (notamment « Voyage au bout de la nuit », « Mort à crédit » et « Féerie pour une autre fois »), quelques autres ouvrages bien moins valorisants pour l’auteur sont passés à la trappe de l’histoire par l’impossibilité de les rééditer.

Impossibilité voulue par Céline lui-même et imposée par sa veuve. Dans vingt ans, les droits sur ces œuvres seront libres et la partie obscure de Céline sera probablement rééditée et largement rediffusée.

Le problème, c’est surtout que Céline a rédigé quatre pamphlets antisémites, antimaçonniques, antiparlementaires et anticommunistes avant le début de la Seconde guerre mondiale : « Mea Culpa » (1936), « Bagatelles pour un massacre » (1937), « L’École des cadavres » (1938) et « Les Beaux Draps » (publié le 28 février 1941 et supposé écrit en 1939 mais il fait référence à la Débâcle de juin 1940).

« Mea Culpa » est un retour désabusé d’Union Soviétique rédigé parallèlement au « Retour de l’URSS » d’André Gide (publié la même année). Les trois autres pamphlets sont ouvertement antisémites, accusant les Juifs de tous les torts et de tous les complots.

Dans « Bagatelles pour un massacre », Céline est allé très loin dans sa haine de l’autre : « Pour être colonisés, pour vous dire franchement la chose, on peut pas l’être davantage que nous le sommes aujourd’hui par les Juifs, par les nègres, par la plus immonde alluvion qui soit jamais suintée d’Orient. (…) Deux millions de boches campés sur notre territoire pourront jamais être pires, plus ravageurs, plus infamants que tous ces Juifs dont nous crevons. (…) Je préférerais douze Hitler plutôt qu’un Blum omnipotent. Hitler encore je pourrais le comprendre, tandis que Blum c’est inutile, ce sera toujours le pire ennemi, la haine à mort, absolue. (…) Les boches au moins, c’est des blancs… » (p. 221-222).

Commentant dans la NRF (avril 1938) la sortie de « Bagatelles pour un massacre », André Gide se voulut indulgent en pensant au second degré de Céline : « Quand Céline vient parler d’une sorte de conspiration du silence, d’une coalition pour empêcher la vente de ses livres, il est bien évident qu’il veut rire. Et, quand il fait le Juif responsable de sa mévente, il va de soi que c’est une plaisanterie. Et si ce n’était pas une plaisanterie, alors il serait, lui Céline, complètement maboul. ».

Bien après la guerre (1961), Pol Vandromme essaya de justifier Céline dans « Les Cahiers de l’Herne » : « L’antisémitisme de Céline n’est même pas un accident dans l’œuvre de Céline ; c’est une comédie que joue l’écrivain, et presque à son insu, pour scandaliser les imbéciles et pour éberluer les lecteurs distraits. ».

Céline lui-même apporta avec son culot légendaire un démenti aux intentions antisémites qu’on lui prêterait en répondant lors de l’instruction de son procès : « Les Juifs devraient m’élever une statue pour le mal que je ne leur ai pas fait et que j’aurais pu leur faire. Eux me persécutent, je ne les ai jamais persécutés. Le démocrate dans toute cette affaire, impeccable, c’est moi. ».

Un antisémitisme de conviction ?

Dans « Les Beaux Draps », Céline est très germanophile dans son ton : « C’est la présence des Allemands qu’est insupportable. Ils sont bien polis, bien convenables. Ils se tiennent comme des boys scouts. Pourtant on peut pas les piffer… Pourquoi je vous demande ? Ils ont humilié personne… Ils ont repoussé l’armée française qui ne demandait qu’à foutre le camp. Ah, si c’était une armée juive alors comment on l’adulerait ! » (p. 40).

Ce livre est un véritable succès commercial pendant le temps de l’Occupation, apprécié par les milieux collaborationnistes mais réprimé par le régime de Vichy en raison de la mise en cause de l’armée française dans la déroute de 1940.

Succès, pourtant, les mots sont crus, les phrases très explicitement racistes et antisémites : « Une nation prolifique, ardente, se relève admirablement des plus grands torchons militaires, des plus cruelles occupations, mais seulement à une condition, cette condition très essentielle, mystique, celle d’être demeurée fidèle à travers victoires et revers aux mêmes groupes, à la même ethnie, au même sang, aux mêmes souches raciales, non abâtardies, celles qui la firent triompher, souveraine, aux temps d’épreuves et de conquêtes, de s’être malgré tout préservée des fornications de basses races, de la pollution juive surtout, berbère, afro-levantine, des pourrisseurs-nés de l’Europe (…). Tout pays contaminé juif dégénère, languit et s’effondre, la guerre ne le tue pas, l’achève. » (p. 67-68).

Loin d’en avoir eu honte, Céline a même l’audace d’indiquer dans sa préface pour la réédition de 1942 de son deuxième pamphlet, « L’École des cadavres », sa fierté de l’avoir écrit et « imprimé sous Daladier » dans la plus grande discrétion médiatique (« pas un écho, pas une ligne, le frigo intégral, la pétoche totale, le désaveu absolu »), un livre qui « était le seul texte à l’époque (journal ou livre) à la fois et en même temps : antisémite, raciste, collaborateur (avant le mot) jusqu’à l’alliance militaire immédiate, antianglais, antimaçon, et présageant la catastrophe absolue en cas de conflit » (p. 11-12).

Un engagement très peu neutre sous l’Occupation

Au contraire de ce qu’explique sa veuve, Céline n’a pas du tout été neutre et il a même assisté en tant qu’invité à l’inauguration le 11 mai 1941 de l’Institut d’étude des questions juives, puis le 31 mai 1941 à l’exposition « La France européenne », encore le 1er février 1942 au meeting de Jacques Doriot au Vel’ d’hiv, également le 20 mars 1942 au banquet du cinquantenaire du journal antisémite « La libre parole » créé par Édouard Drumont.

Il est intervenu aussi le 29 octobre 1942 au déjeuner de la Commission d’étude judéo-maçonniques où il lança « un vibrant appel en faveur de la vraie révolution qui ne [pourrait] être considérée comme amorcée tant que le mur d’argent de la juiverie restera debout » et le 29 décembre 1942 à une rencontre du Groupement corporatif sanitaire français où il pesta : « La France s’est enjuivée jusqu’à la moelle » car le régime de Vichy « maintient une Juive dans un dispensaire de banlieue à la place d’un médecin aryen installé depuis quinze ans ».

Entre 1941 et 1944, Céline fit publier bénévolement vingt-neuf lettres antisémites ou racistes dans des journaux collaborationnistes, en particulier « Je suis partout » et « Au pilori » comme celle où il s’insurgeait contre le trop grand nombre de noms étrangers parmi les membres de l’Ordre de la Danse (« Je suis partout », 3 mars 1944).

L’invention et la propagation des « banksters »

Revenons à « L’École des cadavres » paru en novembre 1938 qui fut une charge très antisémite et surtout favorable à une alliance entre la France et l’Allemagne : « Une vraie alliance, solide, colossale, à chaux et à sable ! À la vie ! À la mort ! Voilà comme je cause ! (…) Ensemble on commandera l’Europe. ça vaut bien la peine qu’on essaye. On filera une telle trouille aux [Juifs] qu’ils s’évaporeront de la planète. Même pas besoin de les toucher, on les flambera juste un petit peu… le bout des arpions… on se réveillera comme d’un cauchemar. Ils seront partis ! pour toujours !… » (p. 211).

En quelque sorte, c’était une tirade quasi-prémonitoire qui anticipait la « Solution finale ».

On pourrait imaginer que ce livre (introuvable dans les librairies) serait définitivement ôté des références et des esprits.

Eh bien, non ! Depuis plusieurs années, sévit sur Internet (entre autres) un mot de vocabulaire qui provient directement de ce livre : le mot « bankster » qui est cité 1,2 million de fois sur Google !

Céline utilisa ce mot dans deux passages très éloquents.

Le premier évoque les Américains : « Ah ! les agonies les plus cruelles, les plus déchiquetées, les plus lentes, dans tous les barbelés du monde, de tous les Goyes de l’univers, ne sont vraiment que peccadilles très négligeables dès que l’on songe au résultat ! La gangstérie américaine nous ordonne aux tranchées pour avril ! Quelle aubaine ! Ne décevons davantage nos grands amis américains. Ils ont leurs raisons d’insister. Démocrates enthousiastes de la démocratie la mieux négrifiée, judaïsée, pétrolisée, spéculeuse, bankstérisée, détrousseuse de la mappemonde, ils se méfient, ils nous soupçonnent d’indépendance. Ils ne peuvent plus nous tolérer, comme ça fainéants, expectatifs, vautrés dans les réflexions, à la porte des grands abattoirs. C’est plus supportable ! Il faut les comprendre. ».

Le second passage recrache plus vulgairement encore son antisémitisme viscéral : « Tous les profits du labeur vont toujours aux Juifs. C’est automatique. Vous travaillez juste pour bouffer, vous autres, pour subsister, tout l’excédent passe aux Juifs, au Pouvoir International juif, à la grande famille juive, aux bansters juifs. C’est classique. C’est comme ça. En fait d’aryens, dans les grands trusts, les grandes affaires, il n’existe que des prête-noms, des paravents, des alibis, des maçons vendus, des prétextes, des caïds, des juifs synthétiques… Pas plus de 200 familles que de beurre au train, une seule réelle grande omnipotence internationale famille : la famille juive, la grande féodalité juive internationale, qui nous rançonne, nous abrutit, nous détrousse, nous tyrannise, cent et mille fois plus cruellement que tous les marquis, les girons, les arrogants, les petits maîtres, les grands fermiers, les folles putains de l’ancien régime. Aucune comparaison. Les sangsues juives sont mille fois plus avides, corrosives, têtues, massacrantes, goulues, que toutes les vermines chatoyantes, des vieilles monarchies frivoles. ».

Rien de très nouveau depuis 1938…

Louis Ferdinand Celine ecrivainLes propos de haine, qui stigmatisent pèle-mêle les Américains, le capitalisme, les banksters, la démocratie, le régime parlementaire, le complot mondial, le sionisme (il est heureusement interdit d’être antisémite aujourd’hui, donc on se réfugie maintenant sur Internet dans l’antisionisme)… tous ces propos ne sont pas nouveaux, ils sont au contraire déjà très anciens, datent d’avant l’Occupation, à une époque où les nationalistes étaient tellement amoureux de leur patrie qu’ils ont préféré la livrer aux nazis pour se complaire dans leurs convictions racistes et antisémites au détriment de leur pays et de leurs compatriotes.

Méfions-nous de ces discours finalement si conventionnels sinon convenus sur les méchants riches qui mangeraient le pain des défavorisés. La frontière pourrait être vite franchie lors qu’on use et abuse de populisme et de démagogie.

Ces discours sont les ornements sémantiques d’un mal beaucoup plus effroyable qui a causé au moins six millions d’assassinats…

Grand écrivain ou pas, Céline a fait partie de ces intellectuels néfastes qui n’auraient peut-être pas directement du sang sur les mains mais qui ont progressivement façonné l’opinion publique dans l’acceptation de l’une des plus monstrueuses horreurs du XXe siècle. Comprenons qu’il est nécessaire de ne pas recommencer la leçon…

Plus jamais ça !
Pour aller plus loin :
Recrudescence de l’antisémitisme ?
La tentation complotiste.

André Gide.

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