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Manger bien ou mal à Tahiti

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Vous avez dit bio ? Je lis dans la Dépêche de Tahiti : « Extraits du conseil des ministres ; prise en charge du fret maritime des engrais et pesticides chimiques destinés à l’agriculture. Il s’agit de la prise en charge du fret maritime des produits nécessaires au développement économique et social aux produits suivants nécessaires aux agriculteurs doit permettre le développement des filières agricoles dans les îles autres que Tahiti. Le fret sera pris en charge également pour les amendements (fientes de poules, lisier de porcs, déchets de poissons, tourteaux de coprah …) Ah bon ? je n’y comprends rien ! Et vous ?

Palme d’or de l’obésité : Hip, hip, hip, hourrah ! Qui a reçu cette palme d’or ? Hein ? La Polynésie qui coiffe tous les Ultramarins sur le poteau. Le taux d’obésité infantile est de 34,1% au fenua. La Martinique est seconde avec 25,8%, la Guadeloupe troisième avec 25%, la Guyane affiche 18,3%. Les causes sont connues : sédentarité des populations, abandon de la cuisine traditionnelle au profit d’aliments raffinés, urbanisation, allongement de l’espérance de vie.

Elles sont belles mais dangereuses, plantes souvent toxiques, parfois mortelles. Poinsettia (Euphorbia pulcherrima) ou Etoile de Noël. L’ingestion est dans 90% des cas asymptomatique (diarrhées, vomissements) eczéma et démangeaisons si contact avec la peau. Datura stramonium appelé pomme-épineuse, herbes-aux-taupes, chasse-taupe, herbe du diable, endormeuse, pomme poison, trompette des anges, trompette de la mort. Toutes les parties sont toxiques : vomissements, hallucinations, arrêt cardiaque allant jusqu’au décès. Thevetia peruviana ou bois-lait, son latex est très toxique, ses graines parties sont toxiques, l’ingestion d’une simple feuille peut s’avérer mortelle pour un enfant et un adulte, en raison des troubles provoqués. Jatropha podagrica ou pignon d’Inde ou médicinier, les baies et la sève sont toxiques… Demeurez vigilants !

A Rurutu (îles Australes), le jury du Heiva et la population ont dégusté une préparation d’autrefois. Des racines de ti (cordyline) sont cuites dans un four. Ce four est recouvert de feuilles de purau imbriquées les unes dans les autres pour former un couvercle. Les racines cuites sont découpées en tranches et offertes. Autrefois friandise pour les enfants, sucre pour les aliments, se gardant plusieurs mois, cette racine était bénie des dieux. Dans les temps anciens, la racine de ti était utilisée pour ses apports en sucre. Du temps des goélettes, les voyages duraient plusieurs semaines, voire plus. Il fallait prévoir une nourriture qui puisse se garder. Les protéines étaient fournies par le poisson, les vitamines et la force par le taro, le coco pour les corps gras et le ti pour l’énergie vitale. Si aujourd’hui les besoins ne sont plus les mêmes, le rituel demeure et sort à l’occasion des fêtes de juillet.

Manger la mer à Tahiti

C’est beau un oursin, il appartient à la famille des échinodermes comme les holothuries. Sont consommables les cinq glandes sexuelles, les gonades, appelées communément « corail d’oursin ». Chez le mâle le corail est rouge et jaunâtre chez la femelle. Ici on en vend sur le bord de la route dans des petits pots transparents.

Le plus souvent on le déguste nature ou bien sur une tranche de pain beurrée avec un zeste de citron. On les nomme aussi vana, hérissons, châtaignes ou œufs de mer.

Aux Tuamotu il existe plusieurs sortes d’oursins. Il en est de magnifiques : Tara poto (oursin diadème, tortue, calotte, bonnet de prêtre, Colobocentrotus) est vert kaki, avec des piquants disposés tels des écailles de tortue. L’oursin-crayon ou porte-lance, Heterocentrus mamillatus, est doté de pics épais tels des crayons de couleur violette, parfois verte ou marron. Pour le ramasser il faudra s’aventurer sur la crête récifale dans la zone de ressac des vagues.

Tara roa (oursin noir à piquants courts), hava’e (oursin ovale, oursin des sables, Tripneuste gratilla), de forme ovale doté de piquants courts, est un fouisseur. Il est surtout remarqué au stade de décomposition par son squelette d’une blancheur et d’une fragilité extrême qui laisse apparaître un ornement très décoratif. L’oursin-crayon offre ses crayons violets à l’artisanat qui les transforme en colliers ou en mélodieux mobiles.

J. qui dans de meilleures années a pratiqué la pêche aux chevrettes (oura pape ou crevettes) m’en a indiqué les usages.

Inutile de sortir votre smoking, seuls vous seront indispensables : un short, un maillot ou une chemisette, une casquette, des nouilles (chaussures de plage à lanières) plus des bas de football. Vos provisions : des bananes, des biscuits, une bouteille de café, un casse-croûte. Dans un sac plastique un mori pata (lampe torche) et un mori gaz (lampe à pétrole). Sur le dos, en bandoulière, une touque (tura) de 20 litres, un harpon sur un bâton de 1m20 – et pour plus de sûreté vous emporterez 5 harpons ! Les chevrettes pourraient partir avec certains !…

Il vous faudra aller entre 16 et 18h (en début de nuit ; n’oubliez pas qu’ici la nuit tombe toujours brutalement et que l’heure dépend de la saison), votre retour se fera vers 3h30. Il faut vous diriger au fond d’une vallée quelques jours après une crue. Il faut traverser des rivières sur des pierres glissantes, affronter des cascades… Parfois on se rend compte que quelqu’un est passé avant vous, alors demi-tour ! Il faut compter 5h de marche à l’aller, 3h de pêche et 5h de marche au retour.

La pêche est interdite de novembre à mars, alors ne venez pas en Polynésie pendant cette période si vous êtes fan de la pêche aux chevrettes. On vous conseillera d’y aller avec un « pro », sinon…

Si la récolte est bonne, il faudra dès votre retour d’escapade vous diriger vers les restaurants de Papeete, et monnayer vos prises. 1000 FCP un kilo de chevrettes. Dans l’assiette, un délice.

Hiata de Tahiti

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